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Céreq Bref n° 135 - OCTOBRE 1997
1
Insertion professionnelle et début de carrière
LES INÉGALITÉS ENTRE HOMMES ET FEMMES
RÉSISTENT-ELLES AU DIPLÔME ?
Depuis trente-cinq ans, le taux d’activité des femmes n’a cessé d’augmenter. Elles représentent aujourd’hui
45 % de la population active. Les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail n’ont pas
fondu pour autant, loin s’en faut. Néanmoins, la persistance des inégalités n’exclut pas l’émergence de tendances
qui invitent à l’optimisme. A cet égard, le diplôme apparaît comme un vecteur majeur de changement. Un
optimisme tempéré toutefois, car la carrière des femmes, même dotées d’un diplôme de haut niveau, reste
plus fortement marquée que celle des hommes par les événements extraprofessionnels.
Source : Céreq-ONEVA
* Trente-trois mois après le diplôme.
** Dernier emploi occupé au cours des trente-trois mois qui suivent l’obtention du diplôme.
INDICATEURS D’INSERTION PROFESSIONNELLE (en %)
Femmes
5,4
4,3
18,9
24,0
Hommes
3,6
3,2
14,8
13,0
Femmes
81
81
60
43
Hommes
89
82
63
58
Taux de chômage*Taux de contrats à
durée indéterminée**
Niveau de diplôme
École ou troisième cycle
BTS ou DUT
Baccalauréat professionnel
CAP ou BEP
Hommes
3
3
6
7
Femmes
9
6
18
36
Taux de temps
partiel**
Leurs études terminées, les filles sont confrontées à des
conditions d’accès à l’emploi moins favorables que les
garçons. Toutefois ce décalage, particulièrement net chez
les titulaires d’un diplôme professionnel de l’enseignement
secondaire, est bien moindre pour les diplômés de l’ensei-
gnement supérieur1.
Le niveau de diplôme est un facteur important d’égalisation
entre les sexes. L’accession des filles aux niveaux de forma-
tion les plus élevés contribue à réduire les différences dans
les débuts de vie active. Pourtant, les fruits ne tiennent pas
pour toutes les jeunes femmes la promesse des fleurs. La nais-
sance d’un enfant les confronte, bien plus que les hommes, à
la nécessité de concilier temps de travail et temps familial,
au péril parfois de leurs perspectives professionnelles.
INSERTION PROFESSIONNELLE : QUAND LE
NIVEAU MONTE, LES INÉGALITÉS SE RÉDUISENT
Faible à l’issue de l’enseignement supérieur, l’écart entre
taux de chômage féminin et masculin est, deux à trois ans
après la sortie de formation initiale, nettement plus impor-
tant pour les diplômés de l’enseignement secondaire (bac-
calauréat professionnel, CAP ou BEP). De même, les
possibilités de stabilisation de l’activité professionnelle par
un contrat à durée indéterminée dépendent fortement du
niveau de diplôme atteint. Si les différences entre filles et
garçons sont ténues aux plus hauts niveaux de diplômes,
elles sont beaucoup plus nettes en dessous du baccalau-
réat. L’activité à temps partiel concerne principalement les
filles de niveau d’étude secondaire. Les garçons (quel que
soit leur niveau de formation) et les filles diplômées de
l’enseignement supérieur travaillent dans leur grande ma-
jorité à temps plein (voir le tableau ci-dessous).
À l’issue des formations les plus élevées de l’enseignement
supérieur (écoles et troisième cycle universitaire), la grande
majorité des diplômés, qu’ils soient hommes ou femmes,
accèdent à la position de « cadre ». Les jeunes femmes
occupent toutefois un peu plus souvent que les jeunes hom-
1 - Sources : enquêtes de l’Observatoire national des entrées dans la vie active
(ONEVA) du Céreq.
B
ref
CENTRE D'ETUDES ET DE RECHERCHES SUR LES QUALIFICATIONS
Céreq Bref n° 135 - OCTOBRE 1997
2
Source : Céreq-ONEVA
* Dernier emploi occupé au cours des trente-trois mois qui suivent l’obtention du diplôme.
N.B. : Pour chaque sexe, les totaux pour certains niveaux de diplôme est différent de 100 %. Cette différence, qui est au maximum de 3 %, recouvre la catégorie «indépendant».
POSITION PROFESSIONNELLE AU DERNIER EMPLOI OCCUPÉ* (en %)
Femmes
69
4
0
1
Hommes
83
5
0
0
Femmes
26
50
7
7
Hommes
13
82
24
5
Cadre Profession intermédiaire
Niveau de diplôme
École ou troisième cycle
BTS ou DUT
Baccalauréat professionnel
CAP ou BEP
Hommes
1
12
76
94
Femmes
3
46
93
92
Employé ou ouvrier
Source : Céreq-ONEVA
SPÉCIALISATION DES ÉTUDES (en %)
Niveau de diplôme
École ou troisième cycle
BTS ou DUT
Baccalauréat professionnel
CAP ou BEP
Femmes
16
12
7
20
Hommes
42
61
72
82
Femmes
84
88
93
80
Hommes
58
39
28
18
Orienté vers la
production** Associé aux fonctions
tertiaires
Hommes
55
63
64
89
Femmes
24
11
7
14
Industrie
Hommes
45
37
36
11
Femmes
76
89
93
86
Tertiaire
NATURE DU DERNIER EMPLOI OCCUPÉ* (en %)
* Dernier emploi occupé au cours des trente-trois mois qui suivent
l’obtention du diplôme.
** Ingénieur, technicien, agent de maîtrise, ouvrier.
mes un emploi de la catégorie « profession intermédiaire »
(voir le tableau ci-dessus).
Pour les autres niveaux de formations, ce phénomène de
« glissement » des femmes vers les catégories socioprofes-
sionnelles inférieures est nettement plus important. Une
très grande majorité des jeunes hommes titulaires d’un BTS
ou d’un DUT occupe des emplois de la catégorie « profes-
sion intermédiaire » alors que leurs consœurs sont plus
souvent « employées » (les écarts sont supérieurs à 30 %).
De même, les titulaires d’un baccalauréat professionnel
qui accèdent à la catégorie « profession intermédiaire »
sont en grande majorité des hommes.
Ces écarts en termes de position socioprofessionnelle s’ac-
compagnent de différences dans la nature des emplois
occupés. Les hommes sont plus nombreux dans les emplois
orientés vers la production (ingénieur et cadre technique d’en-
treprise, technicien, agent de maîtrise et ouvrier) alors que
les femmes sont davantage présentes dans les emplois as-
sociés aux fonctions tertiaires (cadre ou profession
intermédiaire administrative et commerciale d’entreprise
ou de l’État, et employée). Mais, là encore, les écarts entre
sexes sont nettement plus faibles pour les diplômés des éco-
les ou de troisième cycle universitaire (26 %) que pour les
titulaires d’un diplôme de niveau inférieur (50 % pour les
BTS et DUT, et plus de 60 % pour les bacheliers profession-
nels, les CAP et les BEP) (voir le tableau ci-dessous).
Les jeunes femmes ayant un diplôme d’un niveau inférieur
au baccalauréat connaissent donc globalement une inser-
tion professionnelle nettement plus difficile que les jeunes
hommes. Mais à ces niveaux de formation, elles ne se pré-
parent pas aux mêmes professions : aux filles les forma-
tions tertiaires ou littéraires, aux garçons les formations
industrielles ou scientifiques (voir le tableau ci-dessous).
Or, les univers professionnels qui attendent les unes et les
autres à l’issue de ces spécialités n’offrent pas les mêmes
facilités d’insertion ni les mêmes possibilités de reconnais-
sance professionnelle des savoirs acquis et des titres
scolaires. Ils sont plus structurés et plus favorables à l’issue
des formations industrielles qu’après des formations ter-
tiaires où, qui plus est, les filles se retrouvent en concurrence
avec leurs homologues plus diplômées.
En revanche, à l’issue des formations de l’enseignement
supérieur, les univers professionnels auxquels se destinent
les jeunes femmes et les jeunes hommes sont beaucoup
plus proches. Même si, aujourd’hui encore, les filles ont
tendance à « éviter » les formations les plus scientifiques
et techniques, on est loin du cloisonnement des filières de
formations observé pour les niveaux inférieurs. À l’issue de
l’enseignement supérieur, femmes et hommes entrent donc
sur les mêmes segments du marché du travail et accèdent,
pour une grande part, aux mêmes types de professions.
Des écarts entre les sexes subsistent, mais ils sont ténus.
Pour ces jeunes diplômés, les modalités d’insertion des filles
et celle des garçons se caractérisent plus par leur proxi-
mité que par leurs différences.
DÉBUT DE CARRIÈRE : LES NÉCESSAIRES
ARBITRAGES DES JEUNES FEMMES CADRES
Au début de leur vie active, les hommes et les femmes
cadres issus des formations supérieures parmi les plus co-
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Céreq Bref n° 135 - OCTOBRE 1997
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tées ont donc des situations professionnelles relativement
proches. Mais cette proximité s’estompe progressivement
avec le temps. Huit ans après leur entrée sur le marché du
travail, on observe des écarts significatifs entre le déroule-
ment de carrière des femmes et celui des hommes (voir
l’encadré ci-dessous).
Fait notable, ce laps de temps recouvre également les épi-
sodes les plus denses de la « construction » familiale. Les
réorganisations engagées à la suite d’une mise en couple,
puis de la naissance d’un enfant, semblent activer la ques-
tion de la progression différenciée des hommes et des
femmes dans le champ professionnel.
Sur ce point, l’analyse des emplois du temps des hommes
et des femmes est riche d’enseignements sur l’évolution du
partage des rôles dans le couple. Une évolution qui n’est
pas sans répercussions sur la vie professionnelle.
Qu’ils soient célibataires ou en couple sans enfant, les
hommes et les femmes répartissent le temps accordé au
travail, aux tâches domestiques et aux loisirs de façon as-
sez semblable. L’examen détaillé de l’exercice domestique
révèle quelques écarts mais les parts respectives du travail
professionnel et des loisirs se rejoignent. L’arrivée d’un
enfant vient bousculer cette équitable répartition. Alors que
la plupart des hommes conservent dans la paternité un
temps de loisirs, celui-ci semble s’effacer pour les mères
de jeunes enfants. Quant aux tâches domestiques (qui re-
couvrent aussi les soins aux enfants), les hommes – quand
ils interviennent – les exécutent le plus souvent sur le mode
de l’« aide », voire du « coup de main ». Beaucoup de fem-
mes déclarent en assumer seule ou presque la charge... Et
le chemin à parcourir pour parvenir à un meilleur équili-
bre dans ce domaine semble encore bien long : en dix ans
(de 1975 à 1985), le temps que les hommes consacrent
aux tâches ménagères a augmenté seulement de dix minu-
tes par jour2.
En ce qui concerne le comportement professionnel, les
hommes devenus pères récemment ne réduisent pas leur
investissement antérieur. Aucun ne souhaite diminuer son
temps de travail ou réaménager ses horaires. S’ils envisa-
gent d’éventuelles évolutions c’est systématiquement dans
le sens d’une augmentation de leur disponibilité profes-
sionnelle, avec la perspective d’une promotion
professionnelle et d’un gain salarial.
Les femmes récemment devenues mères développent elles
des comportements plus différenciés :
• Une partie opte ou envisage d’opter pour une réduction
du temps de travail, voire pour un changement de profes-
sion ou de secteur afin de mieux intégrer les contraintes
liées à l’arrivée d’un enfant dans la famille. Elles intègrent
des professions (comme les professions libérales) ou des
secteurs (la Fonction publique, par exemple) qui offrent
une plus grande latitude d’organisation (temps partiel, amé-
nagements d’horaires).
• D’autres continuent d’exercer leur emploi à plein temps –
affichant même des durées de travail importantes – et à
faire preuve d’une grande disponibilité pour leur carrière
professionnelle. Pour ce faire, elles mettent en place une
organisation individuelle fortement structurée qui s’appuie
sur la sous-traitance des tâches domestiques traditionnel-
lement imparties aux femmes. Elles ont recours au soutien
d’un réseau familial, d’une aide à domicile ou de leur con-
joint qui, au chômage ou disposant de moins d’atouts
professionnels (tel qu’un niveau de diplôme inférieur),
exerce une activité professionnelle moins lucrative.
Les jeunes femmes cadres ne se saisissent pas toutes de la
même façon des contraintes et des marges d’autonomie
qui caractérisent leur emploi3.
Les choix qu’elles opèrent en matière de gestion du temps
ne sont pas neutres en regard des systèmes de promotion
du champ professionnel dans lequel elles exercent leur
2 - Cf. « L’environnement de l’emploi des femmes. Vie professionnelle-vie familiale »,
Leprince F. in L’emploi des femmes, Direction de l’animation de la recherche, des
études et des statistiques du ministère du travail (DARES)-La Documentation française,
1993.
3 - Elles ne s’inscrivent d’ailleurs pas dans l’un de ces deux profils de façon définitive
mais peuvent moduler leur comportement en fonction de leurs possibilités (conjoint
à hauts revenus) ou de leurs contraintes (conjoint en recherche d’emploi ou en position
professionnelle inférieure) du moment.
ENQUÊTES SUR LES HOMMES ET LES FEMMES
Différents travaux du Céreq ont permis d’établir une com-
paraison de l’insertion professionnelle des hommes et des
femmes diplômés.
• Il s’agit en particulier des résultats de trois études quan-
titatives réalisées dans la cadre de l’Observatoire national
des entrées dans la vie active (ONEVA).
La première a été menée en mars 1991 auprès de
17 400 jeunes diplômés (dont 8 300 d’instituts universitai-
res de technologie ou de sections de techniciens spécialisés,
et 9 100 de troisième cycle ou des écoles d’ingénieurs ou
de commerce) sortis de l’enseignement supérieur en 1988.
La deuxième, réalisée en octobre 1992, concerne 3 500
jeunes ayant obtenu un baccalauréat professionnel en 1990.
La troisième, qui a été effectuée en 1993, porte 6 000
jeunes titulaires d’un CAP ou d’un BEP ayant obtenu leur
diplôme en 1989.
Dans chacune de ces enquêtes, la comparaison entre
hommes et femmes s’appuie sur le descriptif des parcours
professionnels au cours des trente-trois mois qui ont suivi
la fin des études (vingt-huit mois pour les diplômés du
baccalauréat professionnel).
• Par ailleurs, une étude menée en collaboration avec
l’Association française des femmes diplômées de l’univer-
sité (AFFDU) a permis d’approfondir la connaissance des
processus de construction de carrière et leur interaction
avec les processus de construction de la famille.
Vingt jeunes femmes et vingt jeunes hommes, les plus pro-
ches possibles quant à leur formation (diplômés du
troisième cycle universitaire) et leur activité professionnelle
en début de vie active (en emploi et occupant un position
d’encadrement trente-trois mois après leur entrée sur le
marché du travail) ont été interviewés de manière appro-
fondie sur les huit années qui ont suivi l’obtention de leur
diplôme. Cette approche a permis de dégager les effets
propres à chacun des sexes et d’observer d’éventuelles
inflexions dans les déroulements de carrière.
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Céreq Bref n° 135 - OCTOBRE 1997
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Imprimé par le Céreq
activité. Seules celles ayant mis en place une organisation
familiale ad hoc, ou qui sont restées célibataire et sans
enfant, auront une évolution professionnelle comparable à
celle des hommes... sous réserve que leur employeur ait
dépassé les représentations stéréotypées du modèle fémi-
nin d’activité. En phase avec le « modèle promotionnel »
des entreprises, elles conservent, huit ans après leur entrée
dans la vie active, les mêmes possibilités de carrière que
les hommes. Les femmes qui, par contre, exploitent la marge
d’autonomie organisationnelle dont elles disposent afin de
mieux répondre aux impératifs de la vie familiale, s’écar-
tent de ce modèle et, dès lors, limitent leurs possibilités de
progression professionnelle.
Les évolutions observées dans la sphère de l’école et sur le
marché du travail (voir l’encadré ci-dessous) n’ont pas été
accompagnées de transformations d’ampleur comparable
dans le domaine privé. Aujourd’hui, pour les jeunes fem-
mes les plus diplômées, la tension est vive entre les exigences
inhérentes à leurs nouvelles perspectives professionnelles et
les inerties incontournables de leur univers familial. La ré-
duction du temps de travail, actuellement en débat, peut
apparaître comme un des moyens d’apaiser cette tension.
Présentée à la fois comme une solution au sous-emploi dura-
ble et comme l’instrument d’une amélioration de la qualité
de vie, elle laisse espérer des conditions d’activité profes-
sionnelle des hommes et des femmes plus homogènes. Mais
concrètement, ses effets sur les inégalités entre les sexes
dépendront dans une large mesure des conditions de sa
De 1986 à 1996, le taux d’activité des femmes âgées de
plus de quinze ans n’a cessé de croître. Il est passé de
45,9 % à 48,5 %, atteignant même 80 % pour les femmes
de 25 à 39 ans. Il a toutefois été accompagné d’une pro-
gression concomitante de leur taux de chômage (15,6 % en
1996, contre 11,5 % pour les hommes) et d’une augmenta-
tion non négligeable du nombre d’emplois à temps partiel
(28,9 % pour les femmes contre 4,6 % pour les hommes, en
1996). Mais au total, au cours de cette dernière décennie,
le nombre de femmes ayant un emploi a augmenté de
850 000 alors que celui des hommes chutait de 92 000.
Parmi ces 850 000 femmes, 700 000 ont contribué au
développement des professions déjà très féminisées. L’em-
ploi féminin s’en trouve d’autant plus concentré : en 1996,
six groupes professionnels, non cadres, rassemblent plus
de 60 % des femmes en emploi (instituteur, profession inter-
LA PROGRESSION DE L ’EMPLOI DES FEMMES EN CHIFFRES
médiaire de la santé et du travail social, employé de la
Fonction publique, employé administratif d’entreprise, em-
ployé de commerce, personnel de services directs aux
particuliers). Ces groupes ne rassemblent que 12 % des
hommes qui sont, eux, beaucoup plus dispersés sur l’éven-
tail des professions.
Néanmoins, de nouvelles orientations semblent se dessi-
ner : entre 1986 et 1996, la part des femmes parmi les
« cadres et professions intellectuelles supérieures » est passé
de 27 % à 34 %. Une progression qui fait écho à l’aug-
mentation de leur niveau de formation initiale : en 1991,
cinq femmes sur dix accédaient à l’enseignement supérieur
contre quatre hommes sur dix. Au cours des années quatre-
vingts, la multiplication des emplois de cadres dans le secteur
tertiaire a permis aux femmes les plus diplômées d’accé-
der, à l’instar des hommes, aux emplois les plus qualifiés.
mise en œuvre (degré de généralisation, possibilité d’amé-
nagement horaire...). Si la réduction du temps de travail
des cadres s’opère inégalement selon les professions et les
secteurs, elle risque de déboucher sur une accentuation de
la féminisation de certains segments de l’appareil produc-
tif rendus plus attractifs pour les femmes du fait des facilités
d’organisation qu’elles y trouveront. Les femmes seront-
elles un jour des hommes comme les autres ?
Thomas Couppié, Dominique Epiphane,
Christine Fournier
BIBLIOGRAPHIE
• À lire dans Femmes sur le marché du travail : l’autre rela-
tion formation-emploi, Études, Céreq, à paraître fin 1997 :
« L’Europe au féminin : l’union des contrastes », Bouder A.
« Insertion professionnelle des garçons et des filles : le
diplôme réducteur d’inégalités ? », Couppié T.
« Formation au masculin, insertion au féminin ? »,
Couppié T. et Epiphane D.
« En sortant des écoles, qu’ont-elles rencontré ? Insertion pro-
fessionnelle des jeunes femmes diplômées des écoles de
commerce et d’ingénieurs », Epiphane D. et Martinelli D.
« Femmes des années 90 : diplôme, activité et emploi »,
Fournier Ch.
• « Le diplôme contribue-t-il à réduire les différences en-
tre hommes et femmes sur le marché du travail ? »,
Cacouault M. et Fournier Ch., in Égalité des sexes en édu-
cation et formation, PUF, à paraître.
B
ref
Reproduction autorisée à condition expresse de mentionner la source.
Dépot légal n°49-459
Administration : Céreq, 10, place de la Joliette, 13474 Marseille cedex 02. Tél. 04 91 13 28 28.
Direction de la publication : Vincent Merle. Rédaction : Marc Bordigoni, Yves Doazan.
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Céreq
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0758 1858