On a étudié deux groupes d'ouvriers exposés à un bruit industriel de grande intensité (102 dB) et un groupe d'ouvriers de la même entreprise exposés en moindre mesure au bruit et on a enregistré, à l'aide d'une anamnèse minutieuse, les symptômes de fatigue nerveuse qui apparaissent pendant le travail, ainsi que les symptômes neurotiques (troubles du sommeil, syndrome psycho-affectif, troubles
... [Show full abstract] sensitifs-sensoriels et troubles neuro-végétatifs).
L'analyse comparative de la fréquence des troubles dans les trois sections permet de constater que le groupe d'ouvriers qui présente le plus grand nombre de symptômes, se trouve dans la section où le bruit est associé à une activité de surveillance et de contrôle, tandis que dans l'autre groupe exposé, caractérisé par une activité physique, la fréquence des symptômes est réduite, se rapprochant de celle du groupe-témoin. On interprète cette disparité par la situation conflictuelle entre l'activation généralisée provoquée par le bruit et l'absence de la «décharge motrice» dans le premier groupe.