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Abstract and Figures

The most important records of vascular plant species made in Luxembourg in 2020 and 2021 are presented. In total, 126 taxa are mentioned. Carex vulpinoidea, Crassula helmsii, Cyrtomium fortunei, Epilobium brachycarpum, Euphorbia maculata, E. prostrata, E. serpens, Impatiens capensis, Silphium perfoliatum and Veronica peregrina are newly listed species found in Luxembourg. The discoveries of new or confirmed locations for Anthriscus caucalis, Chaerophyllum aureum, Hydrocotyle vulgaris, Meum athamanticum, Poa bulbosa, Rorippa stylosa, Sclerochloa dura, Sesleria caerulea, Vallisneria spiralis, Vulpia bromoides and Wahlenbergia hederacea are remarkable. The invasive species Ailanthus altissima, Atriplex micrantha, Cochlearia danica, Lemna minuta and Senecio inaequidens are spreading further. The implementation of national action plans for threatened species and habitats, as well as systematic fieldwork carried out over the last years, have resulted in the discovery of new locations of endangered and/or protected species; other, previously known sites were confirmed.
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Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 191
Notes oristiques. Observations faites au Luxembourg (2020-
2021)
Yves Krippel 1,2 & ierry Helminger 2
1 Parc naturel de la Haute-Sûre, 15, rue de Lultzhausen, L-9650 Esch-sur-Sûre · yves.krippel@naturpark-sure.lu
https://orcid.org/0000-0003-2700-8347
2
Musée national d’ histoire naturelle, 25, rue Munster, L-2160 Luxembourg · yves.krippel@mnhn.lu · thierry.helminger@
mnhn.lu https://orcid.org/0000-0001-8308-8041
Krippel, Y. & T. Helminger, 2022. Notes oristiques. Observations faites au Luxembourg
(2020-2021). Bulletin de la Société des naturalistes luxembourgeois 124: 191-222.
Published online 16 October 2022 (ISSN 2716-750X).
Abstract. e most important records of vascular plant species made in Luxembourg in
2020 and 2021 are presented. In total, 126 taxa are mentioned. Carex vulpinoidea, Crassula
helmsii, Cyrtomium fortunei, Epilobium brachycarpum, Euphorbia maculata, E. prostrata, E.
serpens, Impatiens capensis, Silphium perfoliatum and Veronica peregrina are newly listed
species found in Luxembourg. e discoveries of new or conrmed locations for Anthriscus
caucalis, Chaerophyllum aureum, Hydrocotyle vulgaris, Meum athamanticum, Poa bulbosa,
Rorippa stylosa, Sclerochloa dura, Sesleria caerulea, Vallisneria spiralis, Vulpia bromoides and
Wahlenbergia hederacea are remarkable. e invasive species Ailanthus altissima, Atriplex
micrantha, Cochlearia danica, Lemna minuta and Senecio inaequidens are spreading further.
e implementation of national action plans for threatened species and habitats, as well
as systematic eldwork carried out over the last years, have resulted in the discovery of
new locations of endangered and/or protected species; other, previously known sites were
conrmed.
Introduction
Ce recueil des observations floristiques des
années 2020 et 2021 est la continuation des
observations floristiques au Luxembourg,
dont les plus récentes furent publiées par
Krippel et al. (2020). La taxonomie et la
nomenclature sont celles de la ‘ Nouvelle
Flore de la Belgique, du Grand-Duché de
Luxembourg, du Nord de la France et des
Régions voisines, sixième édition, deu-
xième tirage (Lambinon & Verloove 2015).
À noter que pour certains taxons le nouveau
nom récemment accepté pour la prochaine
édition de la ‘ Nouvelle Flore (Van Rossum,
comm. pers.) – surtout quand le nom de
genre change – est mis en synonyme. Un cas
particulier est celui du groupe de Dryopteris
anis, où le système taxonomique de Fra-
ser-Jenkins (2007) est utilisé.
Pour chaque localité les coordonnées Gauss-
Luxembourg (x/y) sont indiquées. Les coor-
données Gauss-Luxembourg sans décimale
se rapportent à un carré de 1 km2 situé à
l’ est de x et au nord de y, tandis que les
coordonnées avec une décimale indiquent
un carré de 100 m × 100 m au sein du carré
de 1 km², situé de façon analogue. Les dif-
férentes observations ont été groupées en
fonction du district phytogéographique,
selon Lambinon & Verloove (2015), à savoir
le district ardennais (en abrégé: Ard.) pour
l’ Oesling et le district lorrain (en abrégé :
Lorr.) pour le Gutland. La mise en œuvre
accrue de plans de gestion pour certaines
espèces et habitats menacés sous légide du
ministère de l’ Environnement, du Climat et
du Développement durable, ainsi que des
inventaires systématiques de la ore messi-
cole et des prairies – entre autres en vue de
192 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
l’ établissement de contrats « biodiversité »
– et des contributions du grand public par
des plateformes participatives et des appli-
cations mobiles (p. ex. data.mnhn.lu et
iNaturalist.lu) ont permis de découvrir de
nouvelles localités d’ espèces menacées et/ou
protégées. Dautres localités, connues depuis
longtemps, ont pu être conrmées.
Ptéridophytes
Asplenium scolopendrium L. lusus furca-
tum
Ard.: Dellen - Mertzig, Turelbaach (66,8/101,5),
dans le moine d’ un étang, 18.11.2021 (J.-P. Wol).
- Goedange, Kléngelbur (69,9/135,4), à plusieurs
endroits dans les murs de soutènement avant le
tunnel de l’ ancienne Vennbahn, 18.9.2021 (M.
Nossem). - Untereisenbach, Kapp (79,1/117,0),
aeurement de roche schisteuse, 30.3.2021 (Y.
Krippel).
Lorr.: Schengen, Stroumberg (94,2/58,5), 8.9.2021
(M. Nossem).
Nouvelles observations de la forme à limbe
bifurqué, qui est parfois observée au sein de
populations «normales ». Dans tous les cas,
il semble s’ agir d’ anomalies morphologiques
banales – probablement induites par des fac-
teurs environnementaux – et non de formes
horticoles échappées de jardin (Krippel 2021).
Asplenium trichomanes L. subsp. pachyra-
chis (Christ) Lovis & Reichstein
Lorr. : Ernzen, Mésebuerger Seitert (82,6/93,4),
6.12.2020 (Y. Krippel). - Fischbach, Groebësch
(81,5/89,6 et 81,8/89,5), 4.9.2020 (J.-P. Wol). - Ibid.
(82,0/89,7, 82,4/89,9 & 82,3/90,0), nombreuses
toues dans plusieurs aeurements rocheux
et falaises, 28.2.2021 (Y. Krippel). - Fischbach,
Kederlach (81,8/89,6), 4.9.2020 (J.-P. Wol).
- Glabach, Noumerléen (79,9/93,8), nombreux
pieds dans les anfractuosités d’ un rocher de grès,
21.3.2021 (Y. Krippel). - Godbrange, Härdchen
(83,6/88,6), dans un bloc rocheux, 30.4.2021 (T.
Helminger). - Koedange, Faascht (82,7/89,6),
quelques pieds, 3.5.2020 (Y. Krippel). - Koedange,
Schleed (82,1/88,7), quelques pieds, 3.5.2020 (Y.
Krippel). - Ibid. (82,6/89,4), 28.7.2020 (J.-P. Wol).
- Larochette, Haangelsbur (81,6/94,5), 6.7.2020
(J.-P. Wol). - Larochette, Kéngert (82,8/95,7), une
dizaine de pieds dans un aeurement de grès tout
comme dans les rochers avoisinants, 9.7.2020 (J.-P.
Wol). - Lintgen, Laaschenterbësch (79,3/86,8),
aeurement de grès, quelques pieds, 10.1.2021 (Y.
Krippel). - Medernach, Knäppchen (83,7/96,9),
29.7.2020 (J.-P. Wol). - Medernach, Watschent
(84,0/95,8), 29.7.2020 (J.-P. Wol). - Scheidgen,
Juckebësch (94,1/95,5), 19.8.2020 (J.-P. Wol).
- Ibid. (94,4/95,6), 21.7.2020 (J.-P. Wol). - Schoos,
Ederschleed (79,2/89,2 et 79,5/89,2), aeurement
de grès, quelques toues, 24.4.2020 (Y. Krippel,
J.-P. Wol). - Ibid. (79,4/89,3), belle population
en compagnie d’ Asplenium trichomanes nsubsp.
staueri, 24.4.2020 (Y. Krippel, J.-P. Wol).
- Schoos, Härebësch (79,4/90,1 et 79,5/90,2),
28.3.2021 (Y. Krippel). - Waldbillig, Landschent
(89,4/94,7), quelques toues dans un aeurement
de grès, 4.5.2021 (Y. Krippel).
Nouvelles populations de cette sous-espèce
calcicole. Actuellement la base de don-
nées du Musée national dhistoire naturelle
(MNHNL 2000-) compte plus de 350 obser-
vations de ce taxon longtemps méconnu.
Asplenium trichomanes L. nsubsp. staueri
Lovis & Reichstein
= A. t. subsp. quadrivalens × A. t. subsp.
pachyrachis
Lorr.: Consdorf, Eilebuerg (90,0/94,8), une toue
sur une paroi rocheuse verticale en compagnie
des parents, 6.11.2020 (Y. Krippel). - Schoos,
Ederschleed (79,4/89,3), une toue en compagnie
d’ Asplenium trichomanes subsp. pachyrachis,
24.4.2020 (Y. Krippel, J.-P. Wol ). - Rollingen,
Pandels (76,6/89,4), ancienne carrière, plusieurs
pieds dans une paroi rocheuse, 26.4.2021 (Y.
Krippel).
Nouvelles observations pour cet hybride très
rare.
Azolla liculoides Lam.
Lorr. : Wellenstein, Taupeschwues (93,7/65,0),
de manière éparpillée dans un ancien bras de la
Moselle, 22.6.2020 (A. Schopp-Guth).
Nouvelle observation de cette « échappée
des jardins», documentée pour la première
fois dans la nature au Luxembourg en 2009
(Krippel & Colling 2010). Pour ce qui est
de la Moselle, A. liculoides est connue
des régions limitrophes de Metz en France
(Muller 2006a) et de Trêves (alentours de
Mehring) en Allemagne (Hand et al. 2016).
Cette espèce invasive – surtout sous les cli-
mats plus chauds – pourrait bien proter du
changement climatique pour s’ installer dans
les zones humides à haute valeur écologique
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 193
comme les gravières du «Ha Réimech »
(Krippel & ommes 2021). Azolla pose
également un problème denrichissement en
nutriments des surfaces d’ eau qu’ elle occupe
par la xation d’ azote atmosphérique à l’ aide
de cyanobactéries symbiotiques.
Cyrtomium fortunei J. Sm.
Ard. : Esch-sur-Sûre, Weischbich (62,9/108,6),
bien établi dans un mur délimitant un canal
d’ eau, 4.7.2020 (J. Goergen, P. ommes).
Lorr.: Luxembourg-Grund, Abbaye de Neumünster
(77,7/75,0), un pied subspontané dans un joint
de pavé d’ un chemin traversant le jardin situé au
sein du cloître de l’ ancienne abbaye, 13.11.2021
(Y. Krippel).
Premières découvertes de Cyrtomium for-
tunei – fougère native du sud-est asiatique
– au Luxembourg. Lorigine de la plante
d’ Esch-sur-Sûre – déterminée comme C.
fortunei var. clivicola (Krippel & ommes
2021) – remonte probablement à un exem-
plaire planté dans un jardin privé situé à une
cinquantaine de mètres. Pour ce qui est du
cloître de l’ abbaye de Neumünster, il s’ agit
d’ une occurrence subspontanée; la fougère
étant plantée à diérents endroits du jardin.
C. fortunei et d’ autres espèces du genre Cyr-
tomium sont cultivées à titre ornemental,
à l’ intérieur, dans les serres et – pour les
espèces plus robustes – à lextérieur ; ces
fougères sont réputées pour s’ échapper et se
naturaliser facilement. Plus de détails dans
Krippel & ommes (2021).
Dryopteris anis (Lowe) Fraser-Jenk.
Lorr.: Berdorf, Spelzbësch (95,1/99,5), nombreux
pieds dans la pente d’ un petit vallon, 7.2.2020 (Y.
Krippel). - Glabach, Kambaach (78,5/93,5), un
pied en lisière de forêt, 14.11.2021 (Y. Krippel).
- Rollingen, Alheck (78,1/89,8), quelques pieds
dans un talus en bordure du chemin forestier,
17.5.2020 (Y. Krippel). - Rollingen, Laangebësch
(77,5/89,5), quelques pieds, 24.4.2020 (Y. Krippel,
J.-P. Wol).
Nouvelles observations pour ce taxon diploïde.
Dryopteris borreri (Newm.) Newm. ex
Oberh. & Tavel
Lorr.: Beringen - Beringerberg, Ieweschtebësch
(77,9/92,0), nombreux individus dans le talus
raide du vallon du Bieréngerbaach, 24.1.2021
(Y. Krippel). - Glabach, Schelmelee (79,8/93,7),
nombreux pieds dans le talus du chemin forestier,
21.3.2021 (Y. Krippel). - Rollingen, Laangebësch
(77,7/89,4), quelques pieds dans un talus en
bordure du chemin forestier, 14.6.2020 (Y.
Krippel).
Dryopteris borreri – taxon triploïde – avait
déjà été observé dans la région de Rollingen
(Krippel & Colling 2012, Krippel et al. 2020).
Equisetum hyemale L.
Lorr. : Beringen, Ieweschtebësch (77,6/91,9),
petites plages sur les berges du Bieréngerbaach,
24.1.2021 (Y. Krippel, T. Wambach).
La prêle d’ hiver, espèce protégée (Mémorial
2010), peut former des populations éten-
dues dans certaines vallées et plaines allu-
viales de la région du Grès de Luxembourg
et y est régulièrement observée. La base de
données nationale (MNHNL 2000-) com-
prenait n 2021 un total de 114 observations
pour le Grand-Duché. Entre Angelsberg et
Beringen, l’ espèce n’ avait cependant plus été
documentée depuis 1948 (Beck et al. 1950).
Equisetum ×litorale Kühl. ex Rupr.
= E. arvense × E. uviatile
Ard. : Winseler, Bérelsbaach (59,5/114,5), dans
une prairie humide en compagnie de E. arvense,
6.8.2021 (Y. Krippel).
Nouvelle station pour cet hybride rare, mais
probablement méconnu.
Equisetum telmateia Ehrh.
Lorr.: Ernster, Warschent (84,0/82,9), 29.7.2021
(Ch. Wol). - Lintgen, Sivebur (78,6/87,8),
nombreux pieds étris dans une zone de
suintement dans le talus en contrebas du chemin,
12.1.2020 (Y. Krippel), et jeunes pousses stériles
en amont de l’ étang (78,6/87,8), 21.5.2020 (Y.
Krippel). - Prettingen, Ieweschtwiss (76,6/86,7),
dans le talus en contrebas de la route et dans la
plaine alluviale de l’ Alzette, des deux côtés de
la piste cyclable, 16.2.2020 (Y. Krippel). - Ibid.
Wollecht (76,5/86,1), dans le talus le long de la
piste cyclable, 16.2.2020 (Y. Krippel).
Nouvelles localités documentées pour cette
espèce protégée (Mémorial 2010). Dans la
région de Lintgen, tout comme à d’ autres
endroits dans la vallée de l’ Alzette entre
Luxembourg et Mersch, l’ espèce n’ est pas
194 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
rare. D’ autres «hotspots» se trouvent dans le
sud-ouest du Luxembourg et dans la région
de Berdorf - Echternach. La grande prêle
passe dicilement inaperçue et pas moins de
35 observations ont été enregistrées en 2020
et 2021, la majorité via la plateforme iNatura-
list.lu (MNHNL 2000-, iNaturalist.lu 2022).
Gymnocarpium robertianum (Homann)
Newman
Ard. : Heiderscheidergrund, Am Gronn
(65,0/107,3), 2 pieds dans le mur de soutènement
en pierre en bordure du ruisseau. 22.8.2020 (Y.
Krippel). - Wolwelange, Leekoll (50,1/98,9), une
dizaine de pieds dans le mur en schiste dun
hangar situé sur le site des anciennes ardoisières,
23.8.2020 (Y. Krippel).
Lorr. : Vichten, cimetière (68,0/96,4), quelques
pieds en compagnie d’ Asplenium ruta-muraria
entre une tombe et le pavé, 5.8.2021 (J.-P. Wol ).
Nouvelles observations pour cette espèce
très rare dans le district ardennais (Lam-
binon & Verloove 2015) dans le nord du
Luxembourg. La lastrée du calcaire avait
déjà été observée en 2015 à Surré (Krippel
& Colling 2016) et en 1993 entre Michelau
et Erpeldange par L. Reichling et J. Werner
(Colling et al. 1994), les deux fois également
dans des murs d’ étai en schiste en partie
cimentés.
Ophioglossum vulgatum L.
Lorr. : Ahn, Kräizuet (97,6/77,4), 8.5.2021 (G.
Moes). - Bissen, Maart (71,7/95,6), plusieurs
centaines de pieds dans une prairie maigre tendant
vers le Molinion, 6.5.2020 (K.-G. Gessner).
- Bertrange, Grasent (70,4/75,2), 3 pieds en
bordure d’ une prairie de fauche, 2.6.2021 (A.
Steinbach-Zoldan). - Esch-sur-Alzette, Burbaacher
Lach (66,7/60,1), 5.6.2021 (P. Braun). - Lintgen,
ibierg (77,2/88,1), 9.4.2020 (D. Gengler).
- Niedercorn, Galgebierg (59,2/68,1), 8.6.2021
(J. Herr). - Obercorn, Kiemreech (60,0/62,5),
5.6.2021 (T. Helminger, J. Herr, M. Lau).
Nouvelles localités pour cette espèce proté-
gée (Mémorial 2010). Les observations près
d’ Esch-sur-Alzette et Obercorn ont été faites
lors du weekend de la biodiversité 2021.
Polystichum ×bicknellii (Christ) Hahne
= Polystichum aculeatum × P. setiferum
Ard.: Insenborn, Gäschleed (57,7/107,0), dans le
talus boisé à exposition nord descendant vers le
lac de la Haute-Sûre, 21.7.2021 (Y. Krippel).
Première observation – conrmée par
l’ examen des spores – de cet hybride rare et
protégé (Colling 2005, Mémorial 2010) dans
la région de la Haute-Sûre. Au Grand-Duché,
P. ×bicknellii est connu essentiellement de
certaines régions du Grès de Luxembourg;
quelques rares observations ont cependant
été faites dans la vallée de l’ Our (en amont
de Stolzembourg) et près de Schlinderman-
derscheid par L. Reichling, dans les années
1950 (MNHNL 2000-). Cet hybride, sou-
vent vigoureux, est parfois trouvé loin de
ses parents ; il ne doit cependant pas être
confondu – en l’ absence d’ examen micros-
copique, notamment des spores – avec des
individus robustes de P. aculeatum.
Polystichum setiferum (Forssk.) T. Moore ex
Woynar
Lorr.: Berdorf, Spelzbësch (95,8/98,7), quelques
pieds dans les éboulis du versant en exposition
ouest, au nord de la Geierslee, 7.2.2020 (Y.
Krippel, S. Wambach, T. Wambach).
Espèce extrêmement rare (Colling 2005,
Lambinon & Verloove 2015), déjà observée
près de la Geierslee en 1965 par L. Reichling
(Reichling 1981). Au Luxembourg, le polys-
tic à soies pousse presque exclusivement sur
les versants accidentés de la vallée de la Sûre
– entre Dillingen et Beaufort ainsi quà l’ est
de Berdorf.
Trichomanes speciosum Willd.
Syn.: Vandenboschia speciosa (Willd.) Kunkel
Lorr. : Berdorf, Fënneer (93,3/100,7 et
93,4/100,8), plusieurs cm2 à quelques dm2 dans
plusieurs cavités dérosion et ssures, 10.5.2021
(Y. Krippel). - Berdorf, Kaasselt (92,3/100,1),
plusieurs cm2 dans une cavité dérosion
d’ un bloc de grès de Luxembourg, 4.5.2021
(Y. Krippel). - Berdorf, Spelzbësch (95,1/99,5),
plusieurs cm2 entremêlés de mousses dans une
cavité d’ érosion d’ un bloc de grès, 7.2.2020
(Y. Krippel). - Beringerberg, Kambaach
(78,6/93,2), aeurement de grès de Luxembourg,
une centaine de cm2 au plafond d’ une cavité
d’ érosion, 9.5.2020 (Y. Krippel). - Echternach,
Lëtzert (95,1/96,4), quelques cm2, 11.8.2020
(J.-P. Wol). - Fischbach, Falkesteen (80,8/90,6),
quelques dm2 dans deux cavités dérosion à
environ 300 mètres d’ une station connue,
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 195
24.4.2020 (Y. Krippel, J.-P. Wol ). - Ibid.
(80,9/90,8), une dizaine de cm2, 3.7.2020 (J.-P.
Wol). - Ibid. (81,1/90,6), quelques toues,
3.7.2020 (J.-P. Wol). - Fischbach, Groebësch
(81,6/89,6), quelques cm2 dans diérents
rochers, 4.9.2020 (J.-P. Wol). - Fischbach,
Siwebur (83,2/90,7 et 83,4/90,8), dans diérents
aeurements rocheux, 2.4.2021 (J.-P. Wol).
- Larochette, Kéngert (82,7/95,8 et 82,9/95,4),
dans plusieurs aeurements rocheux, 9.7.2020
(J.-P. Wol). - Lintgen, Steekaul (79,2/88,4),
quelques ocons entremêlés de mousses dans
une cavité d’ érosion, 12.1.2020 (Y. Krippel).
- Nommern, Kauzelee (79,8/94,0), vastes tapis
dans une fente oblique profonde au pied dune
falaise de grès de Luxembourg, 22.9.2020
(Y. Krippel). - Scheidgen, Juckebësch (94,5/95,5),
une vingtaine de cm2, 21.7.2020 (J.-P Wol).
- Ibid (94,0/95,4), 19.8.2020 (J.-P. Wol).
Nouvelles localités – trouvées entre autres
lors de prospections systématiques en vue de
la mise en œuvre de plans de gestion «Natura
2000» – pour cette fougère des annexes II et
IV de la directive «Habitats» (JOCE 1992). À
noter qu’ il s’ agit dans tous les cas de la forme
gamétophytique de Trichomanes speciosum.
Spermatophytes
Agrostemma githago L.
Considérée comme régionalement disparue
(«RE») dans son milieu habituel qu’ étaient
les moissons (Colling 2005, Lambinon
& Verloove 2015), la nielle des champs
avait été observée uniquement deux fois
de façon éphémère après 1968 (MNHNL
2000-). Une première fois en 1992 près de
Blaschette (Colling et al. 1994) et encore en
2013 au Kirchberg, en trois endroits dans
les plates-bandes ensemencées le long de
l’ avenue Kennedy. En eet, cette annuelle
aux grandes eurs très attrayantes fait sou-
vent partie des mélanges de semences utili-
sés pour aménager des plates-bandes ou des
bords de champs euris. Ainsi, depuis 2019,
pas moins de 12 observations ont été faites
par le biais de l’ application iNaturalist (iNa-
turalist.lu 2022).
Ailanthus altissima (Mill.) Swingle
Lorr. : Echternach, route de Luxembourg
(97,6/97,2), un arbre dans le jardinet dune maison
privée, 26.11.2020 (Y. Krippel) et de jeunes pousses
à diérents endroits des deux côtés de la route,
5.7.2021 (Y. Krippel). - Echternach, rue André
Duchscher (98,0/97,5), plusieurs jeunes pieds dans
un terrain vague, 5.7.2021 (Y. Krippel). - Ibid., rue
Maximilien (97,9/97,5), en bordure de trottoir,
5.7.2021 (Y. Krippel). - Flaxweiler - Beyren,
Déifebaacherbësch (91,8/79,5 & 91,9/79,6), dans la
berme centrale de l’ autoroute A1 quelque peu avant
et après le passage à gibier, 7.9.2020 (Y. Krippel).
- Luxembourg-Bonnevoie, rue Henri Vannérus
(78,0/73,5), dans le joint entre un mur et le trottoir,
17.7.2021 (P. Braun). - Mersch, Mierscherbierg
(74,8/91,4), de nombreuses plantules dans la plate-
bande eurie et les joints de pavé du rond-point,
22.7.2021 (Y. Krippel). - Mersch, Mierscherbierg,
allée John W. Léonard (75,0/91,4), 1 jeune pied
dans le gravier entre le parking et le mur dune
surface commerciale, 8.9.2020 (Y. Krippel).
- Ibid. (75,0/91,5), quelques pieds, 15.10.2020 (Y.
Krippel). - Ibid. (74,9/91,5), 1 jeune pied dans le
joint de pavé à l’ entrée d’ une surface commerciale,
14.7.2021 (Y. Krippel). - Mertert - Grevenmacher,
Laanglousen (101,1/84,7), 2 pieds dans la berme
centrale de l’ autoroute A1, 7.9.2020 (Y. Krippel).
- Münschecker, Fuussberg (100,3/84,4), un pied
dans la berme centrale de l’ autoroute A1, 2.11.2021
(Y. Krippel).
Nouvelles observations dAilanthus altis-
sima au Luxembourg. Cette espèce, cultivée
depuis longtemps dans les parcs et les jar-
dins, a commencé à apparaître de manière
subspontanée il y a à peine une dizaine
d’ années (Ries & Krippel 2021), notam-
ment sur les rochers et les pentes de la vallée
de l’ Alzette entre Luxembourg-Grund et
Pfaenthal. À Mersch, toutes les plantules
proviennent sans aucun doute des arbres
adultes plantés jadis au centre du rond-point
Tinnesbruch; à Echternach la source prin-
cipale devrait être l’ arbre remarquable dans
la cour de l’ ancienne auberge de jeunesse.
Le changement climatique semble favori-
ser la germination de cette espèce invasive
et l’ ailante glanduleux est en pleine voie de
naturalisation au Luxembourg.
Ajuga genevensis L.
Lorr. : Erpeldange, Wangert (76,4/103,2), une
plage dans une prairie pâturée en exposition sud,
23.4.2020 (S. Naumann).
Nouvelle localité – à la limite du district
ardennais – pour la bugle de Genève, déjà
observée dans la région de Diekirch en 2007
(Krippel & Colling 2008).
196 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
Ajuga pyramidalis L.
Ard. : Berlé, Espert (56,6/112,7), 1.5.2021
(A. Neves). - Eschdorf, Réien (61,3/105,4),
en bordure d’ un chemin forestier, 16.5.2021
(R. Faber). - Eschweiler, Roudsäit (64,8,118,1),
3 individus le long du sentier, 19.4.2020
(F. Kuborn). - Kautenbach, Fronert (70,1/112,8),
24.5.2021 (P. Schilling). - Nocher, Paalsbësch
(65,5/113,4), 25 individus en bordure de sentier,
25.4.2020 (F. Kuborn).
Nouvelles localités pour cette espèce rare et
en régression dans le territoire de la ‘ Nou-
velle Flore (Lambinon & Verloove 2015).
La bugle en pyramide – menacée au Luxem-
bourg (Colling 2005) – semble avoir une pré-
dilection pour la région du Parc naturel de la
Haute-Sûre (Krippel & ommes 2015).
Alisma lanceolatum With.
Lorr. : Helmsange, Aazwénkel (76,9/81,2),
sur les berges de l’ Alzette renaturée, 1.6.2020
(F. Kuborn). - Olm, Grousstfeld (67,1/80,0
et 67,3/80,1), dans plusieurs mares situées
à proximité du Olmerbaach, 30.6.2021
(H. Hollenbach). - Olm, Ho (68,8/79,8), dans 2
mares, 30.6.2021 (H. Hollenbach). - Wellenstein,
Taupeschwues (93,8/65,0), quelques individus
dans un ancien bras de la Moselle, 22.6.2020
(A. Schopp-Guth).
Nouvelles observations pour cette espèce
rare – mais favorisée par les renaturations
de cours d’ eau –, déjà observée un peu plus
en amont sur l’ Alzette près de Helmsange
en 2002 et 2003 (Krippel & Colling 2004).
Pour ce qui est de la région mosellane, A.
lanceolatum est déjà connu des « Bagger-
weieren » près de Remerschen (Krippel &
Colling 2004, MNHNL 2000-), où l’ espèce
a été conrmée en 2020 (A. Schopp-Guth,
in litt.).
Althaea ocinalis L.
Lorr.: Grevenmacher, Deisermillen (98,6/81,3), en
bordure de la Moselle, 11.10.2021 (C. Braunert).
- Schwebsange, Dränkwues (94,0/64,4), 25.6.2021
(A. Weigel).
Nouvelles localités pour cette espèce très
rare – pas encore reprise par van Rompaey
& Delvosalle (1979) pour le Grand-Duché
–, mais déjà observée à plusieurs reprises en
bordure de la Moselle (Colling et al. 1994,
1998, Colling & Reichling 1996, Colling &
Krippel 2003, Krippel & Colling 2012). À
noter que la guimauve ocinale, faiblement
halophile, est parfois cultivée dans les jar-
dins pour ses propriétés médicinales (Lam-
binon & Verloove 2015).
Amaranthus blitum L. subsp. emarginatus
(Moq. ex Uline et Bray) Carretero, Muñoz
Garmendia et Pedrol
Ard. : Kautenbach, cimetière (69,2/113,0),
quelques dizaines de pieds dans le gravier en
compagnie d’ Euphorbia maculata, 17.11.2021
(Y. Krippel).
Lorr. : Ettelbruck, cimetière (75,0/100,5), une
dizaine de plantes dans le gravier dune tombe,
9.8.2021 (Y. Krippel). - Senningen, cimetière
(85,6/79,4), 2 plantes dans le chemin en gravier,
25.8.2021 (C. Ries).
À signaler qu’ Amaranthus blitum (Syn. :
A. lividus) est déjà mentionné par Tinant
(1836). La base de données nationale
(MNHNL 2000-) contient 12 observa-
tions historiques, la plus récente ayant été
faite par L. Reichling en 1962. Or il semble
s’ agir, dans la majorité des cas, d’ A. blitum
subsp. blitum var. blitum (jadis A. blitum var.
ascendens (Loisel)) et non de la subsp. emar-
ginatus répertoriée en 2021 – cette dernière
adventice se distinguant entre autres par la
petite taille des graines et le limbe foliaire
peu coloré et plus profondément échancré
(Walter & Dobes 2004, Bizot 2009, Lambi-
non & Verloove 2015). Une autre observa-
tion d’ Amaranthus blitum nous a encore
été communiquée [Stolzembourg, village
(79,8/114,5), 3 pieds en bordure de chemin,
15.8.2021 (C. Ries)] ; la sous-espèce na
cependant pas été déterminée.
Ambrosia artemisiifolia L.
Ard. : Merkholtz, village (66,5/114,0), un pied
dans un bac à eurs, 10.8.2021 (C. Meester).
Lorr. : Frisange, Pesch (82,0/64,6), grande
population dans un jardin privé à l’ abandon,
22.7.2021 (F. Feitz). - Roodt, village (67,8/84,0),
3 plantes dans un jardin privé, 17.9.2021
(M. Frisch).
Lambroisie annuelle est toujours propagée
par de la nourriture pour oiseaux, malgré les
eorts menés an de certier des produits
«Ambrosia controlled» (Steil et al. 2015).
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 197
Anthemis cotula L.
Lorr. : Goetzingen, Holach (67,1/81,2 et
67,1/81,3), quelques individus dans deux champs
de blé d’ hiver, 21.6.2020 (J.-W. Zoldan). - Ibid.
(67,1/81,2), nombreux pieds dans un champ
d’ avoine, 13.7.2020 (J.-W. Zoldan).
Nouvelles localités pour cette espèce très
rare (Lambinon & Verloove 2015) et mena-
cée d’ extinction (Colling 2005). Lespèce
est déjà reprise par Tinant (1836) et Klein
(1897) la considère comme fréquente
(« Häug »), poussant souvent ensemble
avec A. arvensis. La base de données natio-
nale (MNHNL 2000-) ne compte cependant
que quelques rares observations anciennes
pour la camomille puante, toutes faites par
L. Reichling entre 1955 et 1961. Au cours de
la dernière décennie, l’ espèce n’ a été docu-
mentée qu’ à trois reprises (Krippel & Col-
ling 2014, 2016). Les nouvelles observations
près de Goetzingen ont été faites lors de la
cartographie de la ore messicole de la com-
mune de Koerich par le SICONA.
Anthriscus caucalis Bieb.
Lorr. : Graulinster, Groeknapp (78,5/103,0),
bordure d’ une pineraie en exposition sud le long
d’ un pâturage, 9.5.2020 (G. Moes).
Cette espèce adventice très rare (Lambinon
& Verloove 2015) – notée pour la première
fois en 1948 à Pulvermühl (Beck et al. 1950)
et observée en plusieurs endroits autour
de la ville de Luxembourg dans les années
1950 – navait plus été revue au Grand-
Duché depuis 1956 (MNHNL 2000-) et était
par conséquent considérée comme éteinte
au niveau régional (Colling 2005). Daprès
Lambinon & Verloove (2015), lanthrisque
des dunes semble toutefois en extension
dans le territoire de la ‘ Nouvelle Flore’ .
Aristolochia clematis L.
Lorr. : Contern, Schleed (85,3/73,0), 22.7.2020
(M. Oly). - Esch-sur-Alzette, Ellergronn,
Hénzebierg (66,5/59,5), deux plantes espacées
d’ une dizaine de mètres dans le sous-bois,
derrière le banc de repos au croisement des
chemins, 4.6.2021 (T. Helminger).
Laristoloche clématite, espèce jadis assez
répandue mais aujourd’ hui rare et menacée
(Lawalrée & Delvosalle 1969, Colling 2005,
Lambinon & Verloove 2015), ne compte
que 6 observations en diérents endroits
depuis 2000 (MNHNL 2000-, Krippel &
Colling 2004), la plus récente datant de 2018
[Erpeldange, Uecht (91,9/67,7), 22.5.2018 (C.
Braunert)]. Au contraire de la localité près
d’ Erpeldange, qui est nouvelle, lespèce est
bien connue dans les forêts du Ellergronn,
où l’ aristoloche clématite fut trouvée en
1870 «dans une vallée [...] entre Esch-s.-A.
et la frontière française [...] en grande abon-
dance » (Fischer 1872), alors que l’ espèce
navait « plus été retrouvée aux stations
signalées par Tinant» [1836]. Koltz (1873),
dans son Prodrome de la Flore Luxembour-
geoise, précise pour Esch-sur-Alzette la sta-
tion du « Krautemesgrund », lieu-dit situé
à 200 m de l’ emplacement de l’ observation
récente. Plusieurs spécimens historiques
dans l’ herbier LUX documentent cette sta-
tion. Deux spécimens, collectés en juin 1883
par Edmond Joseph Klein, respectivement
sans date par la Société de Botanique, sont
simplement annotés « Esch-s.-A. », mais il
est probable que ces spécimens proviennent
bien de cette station. Le spécimen récolté en
1887 par Jean Feltgen (herb. LUX n° 2178)
est bien annoté «haie au Krautemesgrund,
Esch/Alzette ». Par la suite l’ aristoloche
clématite a été observée au Ellergronn en
1960 et en 1987 (MNHNL 2000-) ainsi que
lors d’ une excursion dans les années 1990
(G. Bechet, comm. pers.). En 2021, la plante a
été découverte par un élève attentif, qui par-
ticipait avec sa classe au rallye biodiversité
organisé lors du weekend de la biodiversité.
Atriplex micrantha Ledeb.
Lorr. : Esch-sur-Alzette, Rämerich (64,7/63,8),
dans la berme centrale au début de l’ autoroute
A4, 5.6.2021 (Y. Krippel).
Larroche hétérosperme s’ est rapidement
répandue au Luxembourg, en commençant
par les autoroutes A1 et A7 (Krippel & Col-
ling 2016, Ehl et al. 2019, Krippel et al. 2018,
2020). Cette espèce halotolérante est main-
tenant bien établie sur tout le réseau auto-
routier, où elle occupe principalement les
bermes centrales.
Avena strigosa Schreb.
Lorr.: Goeblange, Ratzbierg (66,3/82,2), quelques
pieds dans un champ dorge d’ hiver, 11.6.2020
198 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
(A. Steinbach-Zoldan). - Ibid., op Léiw a Leed
(66,7/83,2), rare dans une culture fourragère,
13.7.2020 (J.-W. Zoldan). - Koerich, Dierebësch
(62,8/81,5 et 63,0/81,3), éparpillé à fréquent dans
un champ de triticale, 22.6.2021 (A. Steinbach-
Zoldan). - Ibid., Laandtfeld (62,4/81,5), quelques
individus, 22.6.2021 (J.-W. Zoldan).
Reichling (1955) relate la découverte de cette
espèce – cultivée en Europe occidentale et
apparaissant chez nous comme «mauvaise
herbe» – en 1954 sur un talus de chemin près
de Putscheid. En 1956, L. Reichling retrouve
l’ avoine maigre comme subspontanée dans
un champ d’ avoine cultivée (A. sativa) près
de Boerdange (herb. LUX n° 24939 et
25589). Aucune autre observation na été
documentée jusqu’ en 2020. Or, il semble que
les nouvelles observations de cette adven-
tice rare seraient le résultat dun mélange
de semences pour culture fourragère venant
de France et utilisé par un agriculteur de la
région (J.-W. Zoldan, comm. pers.).
Bolboschoenus maritimus (L.) Palla
Lorr. : Wintrange, Baggerweieren (93,7/62,5 et
93,9/62,5), quelques pieds en bordure détang,
14.7.2021 (G. Colling).
Cette espèce menacée d’ extinction est donc
toujours présente sur le site des gravières
du «Ha Réimech», où le scirpe maritime
avait été observé pour la première fois en
2010 (Krippel & Colling 2012). Autrefois
cette espèce liée aux eaux saumâtres ou for-
tement minéralisées (Lambinon & Verloove
2015) était assez répandue le long des rives
de la Moselle luxembourgeoise (Koltz 1873,
Klein 1897), tout comme dans les régions
limitrophes (Holandre 1842, Rosbach 1880).
Lespèce a fortement régressé à la suite de
la canalisation du euve – aujourd’ hui on
ne compte plus que quelques localités, où
l’ espèce peut cependant former des peuple-
ments importants (Lambinon & Verloove
2015, Hand et al. 2016).
Bromus secalinus L.
Comme les années précédentes, la cartographie
systématique des champs – menée principale-
ment par le SICONA – a également conduit en
2020 et 2021 à de nombreuses observations de
B. secalinus ; entre autres dans les communes
de Koerich, Leudelange, Redange/Attert et
Steinfort (T. Frankenberg, S. Schneider & J.-W.
Zoldan, comm. pers). Lespèce est bien pré-
sente également en Lorraine belge limitrophe
(Observations.be 2022).
Calla palustris L.
Lorr.: Clemency, Sankerdeelen (59,9/71,9), mare
en voie d’ atterrissement en milieu forestier, vaste
population, 20.5.2020 (C. Ries, F. Schaner).
Cette espèce, en régression dans le territoire
de la ‘ Nouvelle Flore (Lambinon & Verloove
2015), était considérée comme disparue au
Grand-Duché (Colling 2005). Comme Calla
palustris est cependant aussi cultivée pour
l’ ornement des bords de pièces d’ eau, il reste
un certain doute quant à une introduction
– volontaire ou non – dans le cadre d’ amé-
nagements de plans deau.
Campanula persicifolia L. var. albiora
Lorr. : Ernzen, Nasbësch (84,3/92,4), un pied
sur un rocher en bordure de lancienne voie
ferrée menant à la carrière, 13.6.2020 (Y. Krippel,
T. Helminger).
Campanula poscharskyana Degen
Ard.: Bavigne, Kirkelt (57,1/110,0), une grosse
toue sur la face extérieure du mur du cimetière,
2.6.2020 (Y. Krippel).
Espèce cultivée pour l’ ornement et très
rarement subspontanée sur des vieux murs
(Lambinon & Verloove 2015).
Carex pulicaris L.
Lorr.: Fënsterdall, Fënsterdallerbësch (70,4/91,4),
dans un bois marécageux, 30.7.2020 et 7.7.2021
(J.-P. Wol).
La laîche puce – espèce rare et en régression
dans le territoire de la ‘ Nouvelle Flore (Lam-
binon & Verloove 2015), tout comme dans
les régions limitrophes en Lorraine (Muller
2006b), en Rhénanie-Palatinat (Hand et
al. 2016) et en Sarre (Sauer 1993) – était
connue du Fënsterdallerbësch, où elle avait
été observée la dernière fois par L. Reichling
en 1959 (MNHNL 2000-).
Carex vulpinoidea Michaux
Lorr. : Kehlen, Brichel (70,6/80,1), quelques
exemplaires en bordure d’ une mare, 30.6.2021
(leg. & det. H. Hollenbach, conf. T. Helminger).
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 199
Première observation au Luxembourg pour
cette espèce adventice très rare dans le ter-
ritoire de la ‘ Nouvelle Flore’ (Lambinon &
Verloove 2015). Cette espèce éphémère, ori-
ginaire d’ Amérique du Nord – et probable-
ment introduite en Europe au 19e siècle avec
du fourrage ou de la laine –, est observée de
plus en plus souvent en Europe (Wallnöfer
2012). La laîche plissée, également qualiée
comme plante obsidionale, pourrait avoir
été introduite au Luxembourg via ornitho-
chorie par des oiseaux migrateurs (Bizot et
al. 2005).
Cardamine bulbifera (L.) Crantz
Lorr. : Mamer, Grousschaatzert (65,3/77,3),
28.4.2020 (P. Kirsch). - Luxembourg-Howald,
Drosbaach (78,0/71,6), 25.4.2020 (P. Braun).
- Wintrange, Brékelter (92/62), 1.5.2021 (J. Park).
La dentaire à bulbilles – espèce protégée
(Mémorial 2010) extrêmement rare (Lam-
binon & Verloove 2015) – a été longtemps
connue au Luxembourg uniquement dans
l’ Oesling par ses stations dans les val-
lons auents de la vallée de l’ Our, près
de Stolzembourg, Heinerscheid et Roder,
jusqu’ à la découverte en 1993 d’ une sta-
tion entre Garnich et Capellen et en 1999 à
Hamm, Gantebaensmillen (Reichling 1981,
Colling et al. 1994, 1998, Colling & Krippel
2001). À part une conrmation de sa pré-
sence dans le bois de Grousschaatzert entre
Garnich et Capellen en 1999 (MNHNL
2000-), aucune autre observation de l’ espèce
na été documentée depuis. Récemment,
deux nouvelles stations ont été découvertes
dans le Gutland, à Howald dans le vallon de
la Drosbaach et près de Wintrange. Les sta-
tions près de Stolzembourg ont également pu
être conrmées en 2020 (MNHNL 2000-).
Chaerophyllum aureum L.
Lorr.: Luxembourg-Kirchberg, Klosegröndchen
(80,7/77,4), une vingtaine de plantes près du
bassin de rétention inférieur, 6.7.2021 (L. Daco).
Cette espèce extrêmement rare est donc
toujours présente au Klosegröndchen, où
le cerfeuil doré avait été trouvé en 2003 par
Ch. Reckinger (Krippel & Colling 2004).
En 1957, L. Reichling avait encore trouvé
C. aureum près d’ Eselborn en Oesling
(Reichling 1961), cette localité na cepen-
dant plus été conrmée par après.
Chenopodium bonus-henricus L.
Syn.: Blitum bonus-henricus (L.) C.A. Mey.
Ard. : Eschdorf, Quatre-Vents (64,4/105,3), en
bordure de prairie, 18.8.2020 (P. ommes).
- Merscheid, Kaisebur (66,1/103,1), une vingtaine
de pieds en bordure de chemin et de lisière
de forêt dans une prairie mésophile, 5.8.2020
(Y. Krippel). - Ibid. (66,0/103,0), une demi-
douzaine d’ individus dans un ancien fossé
d’ abissage remblayé, 5.8.2020 (Y. Krippel). -
Rambrouch, Lann (57,2/99,5), en bordure de
route en milieu urbain, 13.5.2020 (J. Pir).
Espèce – jadis relativement fréquente (Klein
1897, van Rompaey & Delvosalle 1979) –
aujourdhui en voie de disparition (Colling
2005). En ce qui concerne Merscheid, la
première observation devrait correspondre
à la localité découverte en 2012 par K.-G.
Gessner lors des inventaires réalisés dans
le cadre du cadastre des biotopes (Krip-
pel & Colling 2014), la deuxième popula-
tion – située à environ 200 mètres – semble
être nouvelle, tout comme les observations
d’ Eschdorf et de Rambrouch. La population
découverte il y a une dizaine d’ années à Hei-
derscheid (Krippel & Colling 2016) semble
cependant avoir disparu.
Chenopodium hybridum L.
Syn. : Chenopodiastrum hybridum (L.) S.
Fuentes, Uotila et Borsch
Lorr.: Goeblange, op Léiw a Leed (66,4/82,8),
un individu dans un champ de maïs, 23.8.2020
(J.-W. Zoldan).
Nouvelle localité pour cette espèce menacée
d’ extinction (Colling 2005).
Claytonia perfoliata Donn ex Willd.
Lorr.: Echternach, place du Marché (98,1/97,6),
plusieurs pieds dans les bacs à eurs délimitant
la terrasse d’ un café, 3.11.2021 (Y. Krippel).
- Fischbach, Breetschet (81,6/88,5), une plage
de quelques m2 sur sol sablonneux en bordure
de chemin forestier, 28.2.2021 et 2.5.2021 (Y.
Krippel, T. Wambach). - Larochette, village
(83,6/94,3), dans une plate-bande en bordure de
trottoir, 4.5.2021 (Y. Krippel).
200 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
Espèce adventice de la famille des Portulaca-
cées, originaire de l’ Amérique du Nord occi-
dentale, découverte au Luxembourg pour
la première fois en 1988 (Reichling 1990),
plus exactement près de Lorentzweiler et à
Luxembourg-Ville. D’ autres observations
datent de 1989 (Reichling 1990) et de 2004,
quand cette espèce – jadis cultivée comme
légume – fut trouvée près de Berdorf (Krip-
pel & Colling 2006). Ces dernières années,
la claytonie perfoliée (g. 1) – en expan-
sion dans le territoire de la ‘ Nouvelle Flore
(Lambinon & Verloove 2015) et en Rhéna-
nie-Palatinat, avec un nombre fortement
croissant de populations denses dans les
pelouses sablonneuses (Bischo 2022) – a
cependant été observée à maintes reprises
au Luxembourg. Depuis 2018, pas moins de
27 observations ont été enregistrées dans la
base de données nationale (MNHNL 2000-),
dont la majorité ont été communiquées par
la plateforme de sciences citoyennes iNatu-
ralist (iNaturalist.lu 2022).
Cochlearia danica L.
Lorr. : Colmar-Berg, Ierzkaulen (75,8/96,2), sur
plusieurs dizaines de mètres à la hauteur de la
sortie Colmar, en bordure de l’ A7, 22.4.2021
(Y. Krippel). - Itzig, Blooren (80,3/73,9), dans
la berme centrale de l’ autoroute A1, 5.6.2021
(Y. Krippel). - Lallange, Tipp (67,3/64,4), dans
l’ accotement de l’ autoroute A4, vers Luxembourg
après la sortie n° 5, 5.6.2021 (Y. Krippel).
- Luxembourg-Hamm, Köpp/Irrgärtchen
(80,7/75,6), dans la berme centrale de l’ autoroute
A1, 5.6.2021 (Y. Krippel). - Luxembourg-
Kirchberg, Kuelewee (81,0/77,4), accotement de
l’ autoroute A1 à hauteur de la sortie Ettelbruck,
5.6.2021 (Y. Krippel). - Mersch, Eischpelt
(74,4/90,0), berme centrale de l’ autoroute A7 à
l’ entrée du tunnel ‘ Mersch’ , 31.5.2021 (Y. Krippel).
- Mersch, Tinesbruch (74,4/92,0), bordure de
l’ A7, sur plusieurs dizaines de mètres à la hauteur
de la jonction Mierscherbierg, 22.4.2021 (leg. Y.
Krippel). - Schieren, Gapp (75,0/98,6), petite plage
en bordure de l’ A7 à hauteur de la sortie Schieren,
22.4.2021 (Y. Krippel). - Schiange, Speltz
(67,7/64,8), dans la berme centrale de l’ autoroute
A4, quelques centaines de mètres avant la sortie
Pontpierre, 5.6.2021 (Y. Krippel). - Waldha,
Méchelbuch (81,2/79,6), dans la berme centrale de
l’ autoroute A7 à hauteur de la jonction Waldha,
5.6.2021 (Y. Krippel).
La cochléaire danoise (g. 2) – espèce lit-
torale observée pour la première fois au
Luxembourg en 2011 (MNHNL 2000-) – a
commencé à se propager le long de nos auto-
routes à partir de 2016, en commençant par
l’ A6 et l’ A1 (Krippel et al. 2018, 2020), pro-
bablement à partir des régions limitrophes
belges et allemandes (Remacle 2015, Hand
et al. 2016). Les nombreuses observations
faites en 2021 montrent que C. danica a
réussi à investir une grande partie du réseau
autoroutier luxembourgeois en un laps de
temps extrêmement court. Sa progression le
long de l’ A7 entre Mersch et Colmar-Berg
en une année est spectaculaire.
Conium maculatum L.
Ard.: Heiderscheidergrund, Heesbech (64,5/106,6),
plusieurs centaines de pieds sur un talus aménagé
par les Ponts & Chaussées, 12.7.2021 (Y. Krippel).
- Lultzhausen, Téimchen (60,2/108,4), talus anti-
stationnement le long de la N27, nombreux pieds,
20.7.2021 (Y. Krippel).
Lorr. : Grevenmacher, Schleed (98,7/83,5)
et Münschecker, Fussberg (100,5/84,5), de
nombreux pieds entre les glissières de sécurité
de la berme centrale de l’ autoroute A1, 5.6.2020
(Y. Krippel) et à d’ autres endroits sur la
berme centrale de l’ A1 à hauteur de Mertert -
Grevenmacher.
D’ après Klein (1897), la grande ciguë –
espèce très toxique – était jadis fréquente;
Lambinon & Verloove (2015) la considèrent
comme assez rare à rare au Luxembourg.
C. maculatum a été régulièrement observé
au cours des dernières décennies (MNHNL
2000-), aussi bien dans le district ardennais
que lorrain, mais il semble que lespèce soit
actuellement en expansion. De nombreuses
localités sont en relation avec les activités
de l’ administration des Ponts et Chaus-
sées, ce qui laisse présager une dispersion
des graines via les engins de chantier et les
apports de terre.
Coronopus squamatus (Forssk.) Aschers.
Syn.: Lepidium squamatum Forssk.
Lorr. : Niederpallen, Woulfert (60,9/90,6), un
pied dans une zone plus humide et ouverte d’ un
champ de maïs, 24.8.2021 (T. Frankenberg).
Nouvelle observation pour cette espèce
menacée et protégée (Colling 2005, Mémo-
rial 2010), faite lors de la cartographie de la
ore messicole de la commune de Redange/
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 201
Attert par le SICONA. La corne de cerf com-
mune avait déjà été observée au sud de Nie-
derpallen en 1965 par L. Reichling (MNHNL
2000-); l’ espèce est donc toujours présente
dans les parages après plus d’ un demi-siècle.
Corrigiola litoralis L.
Ard.: Winseler, Eilen (60,6/114,8), cimetière de
Winseler, un pied dans le gravier au milieu dune
tombe, 6.8.2021 (Y. Krippel, L. Kieer).
Observation quelque peu insolite pour cette
espèce très rare et plutôt typique des vases
exondées. De belles populations de la corri-
giole des rives sont connues des berges du
Lac de la Haute-Sûre.
Crassula helmsii (T. Kirk) Cock.
Lorr.: Grass, Moukebrill (60,4/76,8 et 60,5/76,8),
plages étendues dans 2 mares récemment créées,
23.7.2020 (J.-P. Wol).
Espèce nouvelle pour la ore du Grand-
Duché. La première observation naturalisée
de Crassula helmsii (g. 3) – espèce originaire
de la Nouvelle Zélande et de l’ Australie, par-
Fig. 3. Crassula helmsii (T. Kirk) Cock. ; Grass,
Moukebrill. Photo: J.-P. Wol, 23.7.2020.
Fig. 1. Claytonia perfoliata Donn ex Willd.; Fischbach,
Breetschet. Photo: Y. Krippel, 2.5.2021.
Fig. 2. Cochlearia danica L. ; Mersch, Tinesbruch.
Photo: Y. Krippel, 27.4.2021.
202 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
fois cultivée pour l’ ornement dans les pièces
d’ eau – en Grande-Bretagne date de 1956
(Smith & Buckley 2020). En Europe conti-
nentale cette espèce très variable – avec des
accommodats aquatiques et terrestres – fut
signalée pour la première fois en 1982 en
Belgique, où elle a connu depuis lors une
forte expansion (Verloove 2006, Lambinon &
Verloove 2015). Entre-temps la crassule des
étangs est présente dans de nombreux pays
européens, notamment en France, aux Pays-
Bas et en Allemagne (Smith & Buckley op.
cit., van der Meijden et al. 2016). Il convient
de limiter sans tarder la dispersion de C.
helmsii car la gestion de cette plante invasive
nest guère évidente (Delbart et al. 2011).
Dactylorhiza incarnata (L.) Soó
Lorr. : Koedange, Pönn (83,0/88,5), 6.6.2020
(M. Oly). - Schengen, Ha Remich (93,7/62,6),
27.5.2021 (C. Heidt).
Lorchis incarnat avait été noté dans les prés
humides au bord de lErnz blanche pour la
dernière fois en 2000 (Colling & Krippel
2003), après y avoir été découvert en 1955
par L. Reichling (Reichling 1957).
Digitalis purpurea L. var. albiora
Ard.: Bavigne, Bëscht (58,0/108,1), un pied à eurs
blanches dans une vaste population à coloration
normale, 16.6.2020 (Y. Krippel, P. ommes).
- Heiderscheid, Dickeschbur (65,119/105,896), 2
pieds dans un talus, 21.6.2021 (Y. Krippel).
Digitaria sanguinalis (L.) Scop.
Lorr. : Fischbach, cimetière (81,2/90,2), une
dizaine de plantes dans le gravier du cimetière
en compagnie entre autres de Setaria verticillata
var. ambigua, Oxalis corniculata et Cymbalaria
muralis, 7.8.2021 (Y. Krippel).
Dans une édition antérieure des «Notes »
(Krippel & Colling 2016), nous avions déjà
supposé que la distribution de D. sangui-
nalis – espèce considérée comme menacée
par Colling (2005) et assez rare à rare dans
le district lorrain selon Lambinon & Ver-
loove (2015) – pourrait être sous-estimée au
Grand-Duché. La prospection systématique
de bon nombre de cimetières luxembour-
geois à la recherche dEuphorbia maculata
et d’ autres espèces typiques de nos cime-
tières (Wol & Krippel 2022b) a eective-
ment mené à 33 nouvelles localités pour la
digitaire sanguine. Ainsi le nombre d’ obser-
vations dans la base de données nationale
(MNHNL 2000-) a été plus que doublé
en une année. À noter que la majorité des
observations anciennes dataient des années
1940 et 1950 ; aucune observation nétant
documentée entre 1958 et 2013.
Eleocharis uniglumis (Link) Schult.
Lorr. : Hautcharage, Bruchelswiss (60,0/70,9),
belle population dans une zone de source, 2.6.2020
(H. Hollenbach). - Schiange, Scheierbësch
(70,6/63,3), une plage en bordure de plan deau,
17.7.2020 (S. Naumann). - Wellenstein, Aalbaach
(92,3/65,3), zone de suintement dans un
Calthion, sur une cinquantaine de m2, 25.5.2020
(A. Schopp-Guth).
Nouvelles populations pour cette espèce for-
tement menacée (Colling 2005).
Epilobium brachycarpum C. Presl
Ard. : Grevels, um kale Räis (62,5/102,4),
1.8.2021 (J.-P. Wol). - Eschdorf, um Quatre-
Vents (63,4/104,8), des milliers de pieds sur
des remblais, 10.8.2021 (J.-P. Wol, Y. Krippel).
- Eschdorf, Fomecht (63,0/105,0), 50-60 individus
poussant sur un remblai de terre et de pierres sur
un petit chantier en relation avec la conduite du
SEBES, 17.8.2021 (Y. Krippel). - Esch-sur-Sûre,
hanner de Kämm (62,5/107,9), 40-50 individus,
sur un remblai en bordure de la tranchée (petite
partie encore ouverte) de la conduite du SEBES,
17.8.2021 (Y. Krippel).
Nouvelle espèce pour la ore luxembour-
geoise, sans aucun doute introduite et dis-
persée avec des engins de chantier. Plus
d’ informations sur l’ origine, lécologie et
la répartition de l’ épilobe à fruits courts au
Grand-Duché et dans les régions limitrophes
sont fournies par Wol & Krippel (2022a).
Epipactis palustris (L.) Crantz
Ard.: Rombach-Martelange, Bruch (50,3/101,2),
environ 20 pieds dont 3 en eurs dans une
prairie humide du Calthion et du Filipendulion,
23.7.2021 (G. Schmidt, D. oen).
Lorr. : Steinfort, Schwaarzenha (61,0/81,4),
8.7.2020 (M. Oly).
Epipactis palustris, espèce rare plutôt typique
des marais alcalins, est connue du Bruch
près de Martelange depuis 1988 (Reichling
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 203
et al. 1989, Reichling 1990). La population,
qui dans les années 1990 comptait encore
200 à 250 pieds (oen et al. 1993, Colling
& Krippel 2001), a fortement régressé au
cours du début du 21e siècle (Krippel & Col-
ling 2008, MNHNL 2000-). Pour ce qui est
des anciennes carrières du Schwaarzenha,
l’ épipactis des marais y est connu depuis
1959 (herb. LUX n° 27221) et y a été revu
régulièrement (MNHNL 2000-).
Euphorbia maculata L.
Ard.: Esch-sur-Sûre, cimetière (63,2/108,1), une
bonne vingtaine de pieds, 28.7.2021 (J.-P. Wol)
et 29.7.2021 (Y. Krippel). - Insenborn, cimetière
(59,4/107,5), gravier, plages sur plusieurs m2
à diérents endroits du cimetière, 4.8.2021 (Y.
Krippel). - Tadler, cimetière (67,8/108,6), vaste
population recouvrant, entre autres, presque
complètement une ancienne tombe, 4.8.2021
(J.-P. Wol).
La première découverte de l’ euphorbe macu-
lée – petite euphorbe annuelle du sous-genre
Chamaesyce, totalement méconnue – pour
le Luxembourg a été faite n juillet 2021
dans le cimetière d’ Esch–sur-Sûre, par J.-P.
Wol. Suite à dautres observations dans des
cimetières de la région du Parc Naturel de la
Haute-Sûre, un projet de science citoyenne
a été lancé en vue de la recherche dEuphor-
bia maculata et d’ autres espèces typiques de
nos cimetières (Wol & Krippel 2022b). La
prospection de 215 cimetières a conduit, en
5 mois, à 76 observations d’ E. maculata
ainsi qu’ à bon nombre dautres observations
d’ espèces adventices ou/et subspontanées
rares, voire nouvelles, pour le Luxembourg.
Plus d’ informations sur lorigine, l’ écologie
et la répartition de l’ euphorbe maculée et
d’ autres espèces clandestines des cimetières
au Grand-Duché sont fournies par Wol &
Krippel (2022b).
Euphorbia prostrata Ait.
Lorr.: Hollenfels, Moschelt (71,2/85,9), cimetière,
17.9.2021 (Ch. Wol). - Luxembourg-Pafendall,
Val des Bons-Malades (77,5/76,2), cimetière,
10.8.2021 (C. Ries).
Premières observations documentées de
cette adventice rare du sous-genre Chamae-
syce. Plus d’ informations dans Wol & Krip-
pel (2022b).
Euphorbia serpens Kunth
Lorr.: Dudelange, Rëllent (73,5/61,3), nouveau
cimetière, 26.10.2021 (Ch. Wol).
Première observation documentée de cette
adventice très rare du sous-genre Chamae-
syce. Plus d’ informations dans Wol & Krip-
pel (2022b).
Eranthis hyemalis (L.) Salisb.
Lorr.: Crauthem, Heed (79,3/65,5), en bordure
d’ un chemin forestier, 1.3.2020 (G. Colling).
- Fischbach, Schmelz (81,3/89,5), quelques
petites plages en bordure dune friche humide,
28.2.2021 (Y. Krippel). - Junglinster, Bierger
(84,3/87,2), en milieu forestier, 6.2.2021
(A. Neves).
Espèce de la famille des Ranunculaceae
cultivée pour l’ ornement, très rarement
naturalisée (Lambinon & Verloove 2015).
Même si des occurrences subspontanées
sont indiquées dans la littérature ancienne
(Fischer 1872), les premières observations
documentées de l’ éranthe d’ hiver au Luxem-
bourg datent de 2019 (MNHNL 2000-). Au
31.12.2021 la base de données du MNHNL
comptait 21 observations, toutes faites – à
l’ exception des 3 énumérées ci-avant – dans
des parcs (entre autres de la ville de Luxem-
bourg), des espaces publics aménagés et des
jardins privés. Une très vaste population a été
signalée par C. Weisgerber dans une pelouse
à Schrondweiler (iNaturalist.lu 2022), où E.
hyemalis a déjà été observée dans un jardin
[«Garten Fischer in Schrondweiler»] par E.
Feltgen (1901).
Falcaria vulgaris Bernh.
Lorr. : Ahn, Kräizuet (97,8/77,6), 13.6.2021
(Ch. Wol). - Lannen, Pieschent (55,9/96,5),
un pied dans une ornière en bordure de champ,
30.6.2020 (T. Frankenberg). - Machtum,
Donwerwee (98,3/79,8), 4.7.2020 (G. Moes).
Nouvelles observations pour cette espèce
menacée et protégée (Colling 2005, Mémo-
rial 2010), connue depuis longtemps de la
région mosellane (MNHNL 2000-), où elle
avait – entre autres – déjà été observée dans
les champs du Pellëmbierg près dAhn en
1948 (Beck et al. 1950). En revanche la fal-
caire navait jamais été observée dans l’ ouest
du Luxembourg.
204 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
Gagea lutea (L.) Ker-Gawl.
Lorr.: Rosport, Fënterwier (106,0/97,0), quelques
pieds dans une zone alluviale en bordure de la
Sûre, 20.3 et 21.3.2021 (G. Geimer, J. A. Massard).
Nouvelle localité pour cette espèce assez rare
des forêts et prairies alluviales.
Galanthus nivalis L.
Lorr. : Cruchten, Bënschelt (77,4/96,5), dans le
talus forestier, 22.2.2020 (Y. Krippel). - Essingen,
Trogewan (76,4/94,0), vastes populations dans
une prairie alluviale en bordure de lAlzette,
22.2.2020 (Y. Krippel). - Glabach, Hollekieschtchen
(78,8/93,8), de nombreuses plages sur plus de 100
mètres dans une dépression en milieu forestier,
21.3.2021 (Y. Krippel, T. Wambach). - Larochette,
Delsebett (83,5/94,6), plusieurs petites plages dans
le talus en contrebas du château, 31.1.2021 (Y.
Krippel). - Lintgen-Schoos, Schéiferei (78,9/88,9),
quelques toues dans la bande herbacée dune
rangée d’ arbres fruitiers séparant deux champs,
7.3.2021 (Y. Krippel, T. Wambach). - Mariendall,
Schwaarzschanz (72,1/86,2), vastes plages dans
l’ accotement du CR105, 20.2.2020 (Y. Krippel). -
Reckange, Neibréck (73,5/88,3), grande population
sur les berges de l’ Eisch, 20.2.2020 (Y. Krippel). -
Rosport, Fënterwier (106,0/97,0), quelques pieds
dans une zone alluviale en bordure de la Sûre,
21.3.2021 (G. Geimer, J. A. Massard).
Quelques nouvelles stations pour cette
espèce, largement cultivée pour lornement,
et qui s’ observe de plus en plus souvent à
l’ état naturalisé. Plus de 230 observations
ont été intégrées dans la base de données
du Musée national dhistoire naturelle
(MNHNL 2000-) en 2020 et 2021. Le perce-
neige peut former de vastes colonies denses,
notamment dans les zones alluviales le long
des cours d’ eau. De nombreuses colonies
résultent, sans aucun doute, de la décharge
illégale de déchets verts dans la nature.
Geranium sanguineum L.
Lorr. : Cessange, Zéissengerbaaach (75,1/72,7),
17.6.2021 (M. Oly). - Dierdange, Prenzebierg
(58,9/67,5), 25.6.2021 (F. Birlenbach). - Junglinster,
Wakelterbierg (87,6/89,1), 29.5.2021 (C. Braunert).
- Luxembourg-Kirchberg, Arboretum Kirchberg,
Parc Klosegrënnchen (80,9/77,5), 8.6.2021
(E. Barany). - Marienthal, Reiterlee (72,4/86,3),
31.5.2020 (G. Faber).
Quatre nouvelles localités pour le géra-
nium sanguin, espèce qui semble actuelle-
ment en expansion. La station de la Reiter-
lee à Marienthal – à proximité de l’ endroit
où l’ espèce fut notée pour la première fois
au Luxembourg par Jean Feltgen en 1885,
« côte tueuse de la Mandelbach près de
Neumühle » (herb. LUX n° 9107) – est
connue depuis 1952 (Reichling 1953) et
documentée par un spécimen en fruits col-
lecté par M. Etringer (herb. LUX n° 46571B).
Lespèce y avait été observée en 1956 et en
1992 (Reichling 1958, Colling et al. 1994),
mais navait plus été conrmée depuis.
Groenlandia densa (L.) Fourr.
Lorr. : Lintgen, Sivebur (78,6/87,8), petite
population en bordure détang, en compagnie
d’ Elodea canadensis et Chara sp., 12.1.2020 (Y.
Krippel, S. Wambach, T. Wambach).
Cette espèce extrêmement rare au Luxem-
bourg (Lambinon & Verloove 2015) et en
régression dans les régions limitrophes
belges (Saintenoy-Simon 2008, Delvosalle
2009) avait déjà été observée en 2011 dans
l’ étang au lieu-dit Sivebuer par G. Schmidt
et X. Mestdagh (Krippel & Colling 2012).
Jusqu’ à présent le potamot dense nest
connu que de quelques rares stations situées
exclusivement au Gutland (Diederich 1983,
Colling & Reichling 1996, MNHNL 2000-).
Heracleum mantegazzianum Somm. et Lev.
Ard. : Boulaide, village (54,4/105,9), plus de
1.000 pieds de toute taille dans un jardin privé à
l’ abandon, 1.6.2021 (Y. Krippel). - Grümmelscheid,
Bann (57,9/116,5), un pied sur la berge de la Wiltz,
20.7.2020 (M. Frisch). - Rambrouch, Schock
(56,7/99,8), un pied dans un talus en friche en
bordure du village, 21.7.2021 (S. Hermes).
Lorr.: Beggen, Eecherfeld (76,5/78,5), 17.6.2021
(L. Klees). - Bridel, Roudebësch (74,1/79,0),
nombreux pieds sous couvert forestier, 17.6.2021
(L. Klees). - Frisange, Pesch (82,0/64,6), quelques
individus en partie en eurs dans un jardin privé
en friche, 22.7.2021 (F. Feitz).
Nouvelles stations pour cette espèce exo-
tique envahissante, préoccupante pour
l’ Union européenne (JOCE 2017). La berce
du Caucase se maintient dans certaines
localités connues (MNHNL 2000-) – entre
autres le long de lAlzette à Helmsange et du
ruisseau Péitruss à Merl – malgré les eorts
déployés pour éradiquer l’ espèce.
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 205
Hieracium piloselloides Vill.
Syn.: Pilosella piloselloides (Vill.) Soják
Lorr. : Fischbach, Schmëtt (83,0/91,2), petite
plage de ± 1 m2 dans l’ accotement de la piste
cyclable, 13.6.2020 (T. Helminger, Y. Krippel).
Nouvelle localité pour cette espèce natura-
lisée rare (Colling 2005, Lambinon & Ver-
loove 2015), mais en expansion dans le terri-
toire de la ‘ Nouvelle Flore.
Hieracium aurantiacum L.
Syn.: Pilosella aurantiaca (L.) F.W. Schultz
et Schultz-Bip.
Lorr.: Betzdorf, Busbësch (91,6/84,9), quelques
individus en bordure de chemin et de lisière
forestière, 7.6.2020 (Y. Krippel). - Bockholtz,
Kazebësch (71,4/119,6), quelques individus
dans le talus en bordure de la route, 1.7.2020 (Y.
Krippel). - Kalborn, Kalbermillen (77,4/130,0),
15.6.2021 (E. Rabold). - Niedercorn, Bënzegriecht
(60,2/68,2), le long d’ une clôture séparant une
prairie de fauche d’ une pâture, 16.9.2021 (G.
Schmidt).
Nouvelles stations pour cette espèce sub-
spontanée, voire naturalisée, en expansion
dans nos régions.
Hippocrepis emerus (L.) Lassen
Lorr.: Neudorf, Weimershof, (78,2/75,6), arbuste
en eurs dans les falaises du Würthsberg au nord
de la rue Malako, 3.5.2021 (C. Heidt).
Le faux sené, longtemps considéré comme
introduit (Fischer 1872), est toujours présent
dans son unique station connue à Luxem-
bourg (Kariger 1959), où il a été noté pour
la première fois en 1869 lors d’ une excur-
sion d’ herborisation de la Société Royale
de Botanique de Belgique (Crépin 1869,
Reichling 1961).
Hippuris vulgaris L.
Lorr.: Wintrange, Baggerweieren (93,8/63,1), dans
plusieurs plans d’ eau, 22.6.2020 (A. Schopp-Guth).
La pesse d’ eau est connue des gravières du
« Ha Réimech » depuis 1989 (Reichling
1990). Cette espèce jadis considérée comme
extrêmement rare au Luxembourg (Die-
derich 1985), a été conrmée sur le site
des « Baggerweieren » en 2002 (MNHNL
2000-, Krippel & Colling 2004) et y semble
en extension depuis lors. Plusieurs observa-
tions de H. vulgaris ont été faites au Luxem-
bourg au cours des deux dernières décennies
(MNHNL 2000-, Krippel & Colling 2006,
2008, Krippel et al. 2020). Or, il plane tou-
jours un doute sur d’ éventuelles introduc-
tions, volontaires ou non, de cette plante
aquatique parfois cultivée pour lornement
des pièces d’ eau et qui est – après une phase
de régression – également en expansion
dans d’ autres régions de la ‘ Nouvelle Flore’
(Lambinon & Verloove 2015).
Hordeum jubatum L.
Lorr.: Ehlerange, Tipp (64,9/64,4), 20.7.2021 (M.
Oly).
Nouvelle localité pour cette espèce connue
presque exclusivement des crassiers de la
Minette au Sud du pays (MNHNL 2000-,
Krippel & Colling 2012) et découverte pour
la première fois au Luxembourg en 1950
par F. Jungblut près dEsch-sur-Alzette
(Reichling 1954).
Hydrocotyle vulgaris L.
Lorr.: Finsterthal, Fënsterdallerbësch (70,4/91,4),
sur une vingtaine de m2 dans une zone humide
en aval de la station à Lycopodium annotinum,
18.6.2021 (Y. Krippel, F. Hans, R. Proess, J.-P.
Wol).
Cette espèce – jadis recherchée pour ses
vertus médicinales (Feltgen 1903) et consi-
dérée comme disparue au Grand-Duché
(Colling 2005) – avait déjà été observée
au Finsterthal en 1885 par Jean Feltgen
dans un «pré marécageux» (herb. LUX n°
10202) et par Reichling en 1954 «sur tapis
de Sphaignes dans une forêt […] sur Grès
de Luxembourg » (herb. LUX n° 21619,
Reichling 1955). La dernière documen-
tation au Finsterthal date de 1967 (Ano-
nyme 1973). Au Luxembourg, H. vulgaris
a toujours été très rare. Lécuelle d’ eau avait
encore été trouvée entre 1955 et 1960 par
A. Lawalrée entre Buschdorf et Obenthalt
(herb. LUX n° 21620, Reichling 1955) et
par L. Reichling au Heiderscheidergrund,
en aval du Moulin de Bockholtz et au sud
de Michelau (MNHNL 2000-). Koltz [sans
date] l’ avait récoltée le long de la Sûre près
d’ Erpeldange (herb. LUX n° 10207). Est
206 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
encore intéressante l’ observation faite en
2020 par A. Konter dans un jardin privé
à Echternach, où l’ espèce est apparue de
manière subspontanée dans un étang. À
noter qu’ Hydrocotyle vulgaris est cultivée à
des ns ornementales; on trouve toutefois
le plus souvent dans le commerce H. verti-
cillata et H. ranunculoides, cette dernière
espèce étant inscrite dans la liste des espèces
exotiques envahissantes préoccupantes pour
l’ Union européenne (JOCE 2016).
Impatiens balfourii Hook. f.
Lorr. : Dalheim, village (86,3/67,7), apparition
subspontanée à plusieurs endroits dans un jardin
privé, 22.8.2021 (C. Baum). - Luxembourg-
Neudorf, Bricherha (79,8/76,8), quelques
exemplaires au pied d’ un mur de pierre, 28.8.2020
(E. Barany).
Nouvelles localités pour cette espèce poten-
tiellement invasive au Luxembourg; la pre-
mière observation datant de 2016 (Krippel
& Proess 2017).
Impatiens capensis Meerb.
Lorr.: Machtum, Deisermillen (98,6/81,2), sur les
berges de la Moselle, 11.10.2021 (C. Braunert).
Première observation documentée de la
balsamine orange (g. 4) au Luxembourg.
Lapparition de cette espèce sur les berges
de la Moselle luxembourgeoise était cepen-
dant attendue (Krippel & Proess 2017). En
eet, I. capensis – espèce se disséminant par
hydrochorie – est connue de la Moselle près
de Nancy (Lambinon & Verloove 2015) et
d’ autres populations avaient déjà été recen-
sées en aval, dans la région limitrophe de
Trèves (Reichert 2001, Hand et al. 2016).
Jasione montana L.
Lorr.: Mamer, Juckelsbësch (70,9/79,5), plus de
500 pieds dans une pelouse silicicole débrous-
saillée il y a quelques années, en compagnie d’ Aira
praecox, Filago minima et Teesdalia nudicaulis,
28.6.2021 (Cl. Wol).
La base de données nationale (MNHNL
2000-) compte une trentaine d’ observations
de la jasione pour 2020 et 2021; la localité
du lieu-dit Juckelsbësch près de Mamer se
distingue cependant par la taille de la popu-
lation.
Lathraea squamaria L.
Lorr. : Lasauvage, Réierbaach (68,7/116,4),
24.4.2020 (M. Weis). - Grümmelscheid, Labich
(58,3/116,0), le long de la Wiltz, 14.5.2020
(M. Frisch). - Ibid., Milleschleed (58,6/115,8),
23.4.2021 (M. Frisch).
Cette plante parasite, considérée comme
étant rare au Luxembourg (Colling 2005) et
dans le territoire de la ‘Nouvelle Flore’ (Lam-
binon & Verloove 2015), est déjà connue
du vallon du Réierbaach depuis 1995 (Col-
ling & Reichling 1996). Dans la vallée de la
Wiltz et dans ses vallons latéraux, la dernière
observation de la lathrée écailleuse date de
1953 (Reichling 1954).
Lathyrus hirsutus L.
Lorr. : Dudelange, Haard (72,6/60,1), une
vingtaine de pieds, 20.6.2021 (A. Schopp-
Guth). - Hagen, Kiischpeltsknapp (64,5/78,5),
un pied dans un champ davoine, 22.7.2021
(J.-W. Zoldan). - Kayl, Hiwel (70,4/63,2), 6
individus dans une zone rudéralisée, 15.6.2021
(T. Frankenberg). - Noertzange, Näerzéngerhéicht
(70,5/63,7), quelques pieds, 16.6.2021
(T. Frankenberg). - Remich, Buedebaach (92,7/67,2),
une cinquantaine d’ individus dans une pelouse
sèche calcaire, 16.6.2020 (A. Schopp-Guth).
Fig. 4. Impatiens capensis Meerb. ; Machtum,
Deisermillen. Photo: C. Braunert, 11.10.2021.
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 207
Nouvelles localités pour cette espèce proté-
gée très rare et menacée d’ extinction (Col-
ling 2005, Mémorial 2010). La gesse hérissée
navait pas été retrouvée lors de la prospec-
tion des sites historiques dans les années
1990 en vue de la constitution dun atlas
des plantes menacées. C’ est au cours des
dernières décennies que deux stations ont
été documentées au Luxembourg, à savoir
près d’ Ettelbruck (Colling et al. 1998, Col-
ling & Krippel 2001) et de Capellen (leg. S.
Schneider, herb. LUX n° MNHNL26439).
Si l’ espèce était connue de la région de
Dudelange, où elle avait déjà été récoltée
au « Gehaansberg » par Koltz (herb. LUX
n° 8903) et revue par Reichling en 1978
et 1979 (Reichling 1981, MNHNL 2000-
), aucune population de L. hirsutus n’ était
documentée de la région mosellane.
Lathyrus nissolia L.
Lorr. : Leudelange-Schléiwenha, Huuscht
(73,1/72,6), sur quelques m2 dans l’ accotement
du CR178, 18.7.2021 (A. Steinbach-Zoldan).
- Pétange, Gaalgebierg (59,3/68,2), 22.5.2020
(J. Diderich). - Sanem, Lämmtges (63,9/69,1),
25.6.2020 (J.-P. Wol). - Soleuvre, Pakebierg
(62,8/64,4), 5 pieds dans un verger, 6.5.2021
(A. Steinbach-Zoldan, J.-W. Zoldan).
Nouvelles stations pour cette espèce rare
(Lambinon & Verloove 2015) et fortement
menacée (Colling 2005) – notamment suite
à la disparition des friches (Lawalrée &
Delvosalle 1969).
Legousia speculum-veneris (L.) Chaix
Lorr. : Kahler, Weierfeld (60,9/77,6), champ
d’ orge d’ hiver, 3 pieds, 22.7.2021 (A. Steinbach-
Zoldan, J.-W. Zoldan). - Luxembourg-
Bonnevoie, Kaltreis (78,7/73,1), 17.6.2021
(M. Oly). - Nagem, Rausch (58,2/94,9), de
manière éparpillée dans un champ de colza,
9.7.2020 (T. Frankenberg). - Redange-sur-
Attert, am Steen (59,8/93,2), quelques pieds
en bordure d’ un champ de seigle, 14.7.2020
(T. Frankenberg). - Ibid., Schock (61,5/93,1),
quelques pieds dans un champ de blé d’ hiver,
22.7.2021 (T. Frankenberg).
Nouvelles localités pour cette espèce mena-
cée (Colling 2005), en régression dans le ter-
ritoire de la ‘ Nouvelle Flore (Lambinon &
Verloove 2015).
Lemna minuta Humb., Bonpl. et Kunth
Ard.: Boulaide, village (54,4/105,9), jardin privé à
l’ abandon, tapis dense dans une mare articielle,
1.7.2021 et 1.10.2021 (Y. Krippel).
Lorr. : Burange, Helper (74,6/62,5), dans
quelques mares récemment créées, 7.7.2021
(L. Daco). - Dierdange, Gadderscheier
(60,6/66,5), de manière éparpillée en bordure
d’ un bassin industriel, 12.12.2021 (M. Oly).
- Linger, Pesch, (59,5/69,6), tapis denses dans
2 étangs, 1.9.2021 (M. Owaller). - Schiange,
Brill (67,9/63,8), plan d’ eau, 15.10.2021
(M. Owaller). - Uebersyren, Heinswénkel
(87,6/78,1), tapis denses dans plusieurs étangs
du site Schlammwiss, 8.9.2021 (M. Oly). - Ibid.,
Köpp (88,3/78,8), dans deux étangs, 8.9.2021
(M. Oly).
Nouvelles localités pour la lentille deau
minuscule. À noter que L. minuta s’ est
bien établie dans les « Baggerweieren » à
Remerschen (Krippel & Colling 2016), où
elle a pu être conrmée à plusieurs endroits
(MNHNL 2000-).
Leonurus cardiaca subsp. villosus (Desf. ex
d’ Urv.) Hyl.
Lorr. : Grosbous, Driecht (64,6/99,6), vaste
population dans le talus bordant le CR306,
6.7.2020 et 1.5.2021 (J.-P. Wol).
Lagripaume est déjà mentionnée par Tinant
(1836), comme poussant dans « les lieux
incultes», et Krombach (1875) signale que
cette espèce assez rare pousse «çà et là par
pieds isolés ». Idem pour Klein (1897) :
« Ziemlich selten und zerstreut». La base
de données du Musée national d’ histoire
naturelle (MNHNL 2000-) ne contient que
quelques observations de L. cardiaca pour
le Luxembourg, presque exclusivement
du Gutland. Pour ce qui est de l’ Oesling,
l’ espèce a entre autres été observée sur des
décombres à Esch-sur-Sûre (Beck et al.
1952, herb. LUX n° 18345). Près de Gros-
bous, L. cardiaca avait déjà été observé en
1984 lors d’ une excursion de la SNL dans
les parages de Neiwiss-Bruch (Reichling
1986) – donc non loin de la population trou-
vée en 2020. Or, nous ignorons sil s’ agit de
la subsp. cardiaca, habituellement obser-
vée (Lambinon & Verloove 2015) ou de la
subsp. villosus, rencontrée rarement à létat
adventice. Jadis, lagripaume était forte-
ment appréciée comme plante médicinale
208 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
(Feltgen 1903). La Liste Rouge des plantes
vasculaires du Luxembourg (Colling 2005)
considère L. cardiaca (s.l.) comme fortement
menacé («CR»). D’ après Lawalrée & Delvo-
salle (1969), la cause principale pour la
raréfaction de l’ espèce serait le «progrès de
l’ hygiène publique» – entraînant la régres-
sion des espèces très nitrophiles, notam-
ment dans les agglomérations (Delvosalle
et al. 1969). D’ après Kleinsteuber (1996),
la subsp. villosus serait moins liée aux loca-
lités, mais plutôt plantée par les apiculteurs
près de leurs ruches. Lexamen de certains
échantillons d’ herbiers (herb. LUX n° 11931,
n° 18345 et n° 25480) montre sans aucun
doute L. c. subsp. cardiaca. Seule la plante
récoltée par Klein près de Beaufort en 1895
(herb. LUX n° 16802) ne ressemble pas à
L. cardiaca s.str et pourrait être rattachée à
la subsp. villosus. En Belgique, la première
observation de L. cardiaca subsp. villosus est
antérieure à 1850 (Verloove 2006); ce taxon
introduit est donc probablement méconnu
(Verloove 2006, 2012).
Lepidium latifolium L.
Lorr. : Bech-Kleinmacher, Géier (93,5/66,1),
sur la berge de la Moselle, 30.8.2020 (J. Pir).
- Munsbach, Schlassgewan (86,4/78,2), sur une
cinquantaine de mètres dans laccotement de
l’ autoroute A1, 5.6.2020 (Y. Krippel).
Nouvelles stations pour cette espèce à indi-
génat douteux (Lambinon & Verloove 2015),
bien naturalisée le long de la Moselle luxem-
bourgeoise tout comme dans les régions
limitrophes (Krippel & Colling 2016). Lepi-
dium latifolium – espèce mésohaline selon
Ellenberg (2001) – est considérée comme
une halophyte des bords de route, dont la
propagation est favorisée par l’ accumulation
des sels de déneigement (Brandes 2009).
Ceci semble se conrmer par les décou-
vertes récentes le long du réseau routier
luxembourgeois (Krippel & Colling 2016,
Ehl et al. 2019).
Lythrum hyssopifolia L.
Lorr. : Goeblange, Röndelchen (66,9/81,6),
un pied en bordure de champ, 16.6.2020 (A.
Steinbach-Zoldan). - Leudelange, Bärend
(74,6/70,3, 74,7/70,6 et 74,8/70,4), dans un
champ de colza, 25.6.2021 (A. Steinbach-
Zoldan). - Leudelange, op der Uecht (71,5/71,0),
grande population dans un champ de blé d’ hiver,
21.7.2021 (J.-W. Zoldan). - Mamer, Malemter
(69,8/75,9), 1.8.2021 (P. Kirsch). - Mondorf-les-
Bains, Kaulheck (88,6/62,5), 1.7.2020 (S. Ehl).
La salicaire à feuilles d’ hysope – espèce très
rare et en régression dans le territoire de
la ‘ Nouvelle Flore’ (Lambinon & Verloove
2015) – avait déjà été observée entre Ber-
trange et Mamer en 2000 (Colling & Krip-
pel 2003); les stations de Goeblange, Leu-
delange et Mondorf-les-Bains sont toutefois
nouvelles.
Medicago arabica (L.) Huds.
Lorr : Ellange, rond-point d’ Ellange-Gare
(89,9/64,5) 13.5.2020 (F. Kuborn). - Fischbach,
vallée de l’ Ernz blanche (83/91), 30.4.2021
(Ch. Wol). - Gostingen, Canecherbierg
(92,5/72,5), observé en deux endroits, 25.4.2021
(F. Birlenbach) et 10.5.2021 (Ch. Wol).
- Luxembourg, Bricherha, Schmuelchesknupp
(80,0/76,9), 30.4.2021 (E. Barany).
- Schwebsingen, Huefgréin (94,3/63,2), prairie
mésophile, 20.5.2020 (A. Schopp-Guth).
- Weiler-la-Tour, Am Dielchen (82,5/68,4),
jardin, 13.4.2020 (M. Divis).
Espèce considérée comme « probablement
toujours introduite» par Reichling (1955),
qui donne un aperçu détaillé des stations
où l’ espèce avait été observée jusque-là.
Les observations à cette époque se situaient
aux environs de Mersch et de Luxembourg
(Reichling 1955, 1957). En 1957 et 1958,
Reichling trouve la luzerne tachée à Mon-
dorf et en plusieurs endroits le long de la
Moselle (herb. LUX n° 25163, n° 25164,
n°25165 et n° 25166). Par la suite, lespèce
na été observée qu’ une seule fois en 1995
près de Mertert, donc toujours dans la vallée
de la Moselle. Ce nest que depuis 2005 que
le nombre dobservations a fortement aug-
menté : 26 observations ont été notées, le
long de la Moselle, mais aussi en d’ autres
endroits dans le quart sud-est du pays
(MNHNL 2000-, Krippel & Colling 2014).
Meum athamanticum Jacq.
Ard. : Biwisch, im Brüll (66,5/131,6), un pied
en bordure de haie et de pâture, 29.9.2020 (E.
Rabold). - Dorscheid, Pannebur (72,9/122,7), une
vingtaine d’ exemplaires dans une friche humide
en bordure d’ une pâture, 23.9.2020 (E. Rabold).
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 209
Conrmation de la station près de Dor-
scheid, où le fenouil des Alpes – menacé
d’ extinction (Colling 2005) – avait déjà été
observé par R. Dahlem en 2010 (MNHNL
2000-). La localité de Biwisch est en revanche
nouvelle.
Mimulus guttatus DC.
Syn.: Erythranthe guttata (DC.) G.L. Nesom
Ard.: Heiderscheidergrund, Am Gronn (65,1/107,7),
petite plage en bordure du Heesbech, 21.8.2020
(Y. Krippel). - Kalborn, Hëneschte Fréin
(77,3/130,5), sur la berge de l’ Our, 27.7.2020
(M. Frisch). - Kalborn, Kalbermillen (77,4/129,9),
en bordure du canal, 22.6.2020 (M. Frisch).
- Lellingen, village (68,8/116,5), en bordure de
ruisseau, 20.6.2021 (Ch. Wol).
Lorr. : Roodt, Simmerschmelz (66,8/84,4),
11.7.2020 (C. Ries).
Nouvelles stations pour cette espèce rare,
naturalisée et en expansion (Lambinon &
Verloove 2015). Le mimule tacheté, signalé
pour la première fois au Luxembourg en
1998 (Colling & Krippel 2001), a été régu-
lièrement observé depuis à divers endroits
(Krippel & Colling 2006, 2010, 2014, Krip-
pel et al. 2018, 2020). Lespèce s’ est donc
bien établie au Luxembourg.
Myosotis laxa Lehm. subsp. cespitosa (C.F.
Schultz) Hyl. ex Nordh.
Lorr. : Bertrange, Houkiemert (70,2/74,5),
quelques pieds en bordure de mare, 13.7.2020
(S. Naumann, O. Weber). - Ibid., Nemmeswiss
(71,8/73,5), en bordure de deux plans deau,
30.7.2021 (S. Naumann). - Capellen, Muereslach
(68,1/78,1), dans la zone inondable de
diérentes mares, 20 et 21.7.2020 (S. Naumann).
- Holzem, Horigebrill (65,5/76,9), rare, 16.7.2021
(S. Naumann). - Noertzange, Looreck (71,2/63,2),
quelques rares pieds dans une roselière en
bordure de mare, 23.7.2021 (S. Naumann).
Nouvelles localités pour ce taxon extrê-
mement rare (Colling 2005, Lambinon &
Verloove 2015). La base de données natio-
nale (MNHNL 2000-) ne recense au total
que 11 observations pour M. laxa subsp.
cespitosa ; la dernière observation docu-
mentée datant de 1995, quand le myosotis
cespiteux a été découvert près de Meder-
nach par G. Schmidt (Colling & Reichling
1996).
Myosotis stricta Link ex Roem. et Schult.
Lorr.: Ellange, Gröndchen (89,8/65,3), dans une
pelouse calcaire, 28.5.2020 (A. Schopp-Guth).
- Oberfeulen, Léiterwald (68,5/102,4), pelouse
silicicole en pente, éparpillé, 18.5.2021 (S.
Naumann). - Strassen, Tënnebierg (71,27/77,0),
fréquent dans une pelouse sableuse silicicole,
27.5.2020 (A. Schopp-Guth).
Nouvelles localités pour cette espèce très
rare et fortement menacée.
Myriophyllum aquaticum (Velloso) Verdc.
Lorr.: Saeul, Hëlzend (66,5/88,7), plages étendues
dans une pièce d’ eau à la sortie du village,
3.1.2020 (leg. & det. R. Proess, conf. Y. Krippel).
Troisième localité de cette espèce exotique
envahissante – préoccupante pour l’ Union
européenne (JOCE 2016). Le myriophylle
du Brésil avait déjà été trouvé près de Roeser
(Colling & Krippel 2003) et Dudelange
(Krippel et al. 2020).
Nymphoides peltata (S. G. Gmel.) O. Kuntze
Lorr. : Grass, Moukebrill (60,4/76,8), plage
étendue dans une mare en compagnie de Crassula
helmsii, 3.8.2020 (J.-P. Wol). - Wintrange,
Baggerweieren (94,0/63,3), dans un étang
eutrophe du site Ha Réimech, 22.6.2020 (A.
Schopp-Guth). - Ibid. (93,8/63,0 et 93,8/63,2),
30.6.2020 (A. Schopp-Guth).
Nouvelles stations de Nymphoides peltata
pour le Luxembourg. Le faux nénuphar
est connu de la région de Wintrange, où il
a été p.ex. récolté dans la Moselle en 1874
(herb. LUX n° 11307). Autrefois, l’ espèce
était assez commune dans la Moselle ; elle
y a cependant disparu, probablement à
cause de la pollution des eaux (Lawalrée
& Delvosalle 1969) et de la canalisation du
euve (Diederich 1985). Lespèce, encore
considérée comme éteinte à l’ état naturel au
Luxembourg il y a une quinzaine dannées
(Colling 2005), a été observée à quelques
reprises au cours de la dernière décennie
(Krippel & Colling 2010, 2012, Krippel et al.
2020). Il reste cependant toujours un certain
doute quant à une réintroduction articielle
de cette espèce – également cultivée pour
l’ ornement – dans le cadre daménagements
de plans d’ eau (Muller 2006b, Lambinon &
Verloove 2015).
210 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
Oenanthe stulosa L.
Lorr. : Weiler-la-Tour, Sauerwisen (82,2/66,0),
dans une prairie marécageuse, 19.6.2020
(C. Felten).
Loenanthe stuleuse, espèce menacée
d’ extinction (Colling 2005), avait déjà été
observée près de Weiler-la-Tour par J. Stei-
chen en 2003 (Krippel & Colling 2004).
Oenothera deexa R.R. Gates
Lorr. : Angelsberg, bei Johan (79,8/91,9),
quelques pieds en bordure de chemin et de
prairie, 20.8.2021 (Y. Krippel).
Espèce adventice en expansion dans le ter-
ritoire de la ‘ Nouvelle Flore’ (Lambinon &
Verloove 2015).
Onopordum acanthium L.
Lorr. : Ettelbrück, Gare, (75,5/101,2), plusieurs
pieds dans un talus à végétation rudérale
surplombant la Wark, 21.7.2020 (Y. Krippel).
- Lorentzweiler, sortie du village (77,9/85,4), un
pied dans l’ accotement de la N7 devant le mur
anti-bruit à hauteur du rond-point, 18.6.2020
(Y. Krippel).
Nouvelles stations pour cette espèce sub-
spontanée, cultivée pour l’ ornement dans
les jardins.
Ornithogalum umbellatum L.
Ard.: Nothum, Lor (59,2/110,7), 3 individus dans
l’ accotement du chemin, 18.5.2021 (S. Hermes).
Espèce très rare dans le district ardennais
(Lambinon & Verloove 2015), éventuelle-
ment échappée de jardin.
Oxalis corniculata L.
Oxalis corniculata compte parmi les espèces
totalement méconnues ou négligées au
Luxembourg. Colling (2005) l’ a jadis consi-
déré comme extrêmement rare et la base
de données nationale (MNHNL 2000-) ne
comptait que 16 observations pour loxalis
cornu avant 2020. En deux ans, pas moins de
120 nouvelles localités sont venues s’ y ajou-
ter; mis à part quelques exceptions, toutes
ces observations ont été faites en 2021. Elles
sont le résultat dune prospection systé-
matique de nos cimetières à la recherche
d’ Euphorbia maculata et d’ autres espèces
méconnues (Wol & Krippel 2022b). Les
investigations récentes ont démontré la
présence d’ O. corniculata dans presque la
moitié des 215 sites prospectés. Comme chez
nous, l’ oxalis cornu semble avoir conquis
de nombreux cimetières en Europe. Hohla
(2003), Bizot (2009) et Remacle (2020)
citent l’ espèce – avec, entre autres, Euphor-
bia maculata, Portulaca oleracea et Veronica
peregrina – comme faisant dénitivement
partie de la ore des cimetières.
Picris echioides L.
Syn.: Helminthotheca echioides (L.) Holub
Lorr. : Hautcharage, Bruchelswiss (59,9/71,0),
quelques pieds dans une prairie maigre, 18.5.2020
(H. Hollenbach). - Ibid. (60,0/71,1), localement
dominant, 18.5.2020 (H. Hollenbach).
Nouvelles localités pour cette espèce très
rare, mais observée régulièrement dans le
sud et le sud-ouest du Luxembourg au cours
des dernières décennies.
Plantago coronopus L.
Ard.: Bourscheid, château (73,6/107,9), plusieurs
pieds entre les pierres et les pavés dune cour
intérieure, 14.11.2020 (A. Johnston).
Deuxième observation dans l’ Oesling de
cette espèce halotolérante plutôt littorale
(Haeupler & Schönfelder 1989, Delvosalle
2009), en voie de naturalisation au Luxem-
bourg et dans les régions limitrophes – prin-
cipalement sur les surfaces d’ accumulation
des sels de déneigement le long des auto-
routes (Hand et al. 2016, Ehl et al. 2019).
Dans le nord du Luxembourg, le plantain
corne de cerf avait déjà été observé, en 2019,
par F. Kuborn à Hoscheid, à proximité du
dépôt des Ponts & Chaussées. La première
observation documentée de P. coronopus au
Grand-Duché date de 2014 (Krippel et al.
2018); entre-temps, seules quelques obser-
vations ont été faites – essentiellement sur
l’ axe Luxembourg - Wasserbillig (Ehl et al.
2019, MNHNL 2000-), mais l’ espèce est pro-
bablement méconnue.
Poa bulbosa L.
Lorr. : Medingen, Leesgen (85,9/70,9), roches
siliceuses avec végétation pionnière, quelques
exemplaires, 25.5.2021 (H. Hollenbach).
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 211
Nouvelle localité pour cette espèce extrê-
mement rare (Colling 2005, Lambinon &
Verloove 2015). La dernière observation
du pâturin bulbeux au Luxembourg date de
1995 (Colling & Reichling 1996).
Polemonium caeruleum L.
Ard.: Beiler, Geessenheck (74,7/135,6), 2 pieds
en bordure du Schibech, 6.9.2020 (C. Braunert,
L. Siebenaler).
Nouvelle localité pour cette espèce rare et
documentée presque exclusivement dans le
nord du pays (MNHNL 2000-), avec deux
principaux noyaux de distribution le long
de la Woltz en amont de Troisvierges et le
long du Trëtterbaach et du Sporbech, où la
polémoine – espèce naturalisée – avait été
observée pour la première fois à l’ état sub-
spontané au Luxembourg par R. Stumper en
1951 (Beck et al. 1952).
Portulaca oleracea L.
Cette espèce adventice, considérée comme
très rare au Grand-Duché, semble en expan-
sion dans le territoire de la ‘ Nouvelle Flore
(Lambinon & Verloove 2015). Hormis ce
fait, P. oleraeca semble également être une
espèce dont la distribution a été sous-esti-
mée (voir entre autres sous Euphorbia macu-
lata et Oxalis corniculata). Ainsi, la base de
données nationale (MNHNL 2000-) ne
comptait que 14 observations pour le pour-
pier avant 2020. Les plateformes participa-
tives et les projets de sciences citoyennes ont
permis de répertorier pas moins de 50 nou-
velles localités, la majorité des observations
ayant été faites dans des cimetières (Wol &
Krippel 2022b).
Potamogeton lucens L.
Lorr. : Nospelt, Uedebierg (68,8/82,8), grande
population dans une mare eutrophe, 30.6.2021
(H. Hollenbach).
Nouvelle localité pour le potamot luisant,
très rare (Diederich 1983, Colling 2005). La
dernière observation au Luxembourg date
de 2004 (Krippel & Colling 2006).
Potamogeton obtusifolius Mert. et Koch
Lorr.: Grosbous, Säitert (65,3/97,7), 1.6.2020 (J.-P.
Wol). - Ibid. (65,3/97,8 et 65,2/97,7), quelques
plages dans plusieurs mardelles, 21.9.2021
(J.-P. Wol).
Des prospections dans la partie ouest de la
forêt de Säitert – où cette espèce extrême-
ment rare et protégée au Luxembourg (Die-
derich 1983, Colling 2005, Mémorial 2010)
avait déjà été observée en 2019 dans la partie
orientale (Krippel et al. 2020) – ont permis
de conrmer la présence de P. obtusifolius
dans une série de mardelles supplémen-
taires.
Potamogeton polygonifolius Pourr.
Ard. : Dellen, Tillsbierg (65,0/103,5), dans
un fossé 14.7.2020 (J.-P. Wol). - Grevels,
Scheed (62,7/102,0), dans une ornière, 1.8.2021
(J.-P. Wol). - Merscheid, Kaisebur (66,1/102,8),
dans une mare – presque à sec en début d’ août
2020 – située à proximité du Turelbaach, 5.8.2020
(Y. Krippel).
Nouvelles stations pour cette espèce mena-
cée et protégée (Colling 2005, Mémorial
2010) – connue presque exclusivement de
l’ Oesling (Diederich 1983, MNHNL 2000-)
– déjà observée entre Merscheid et Grevels
(Krippel & Colling 2006, MNHNL 2000-).
Potamogeton trichoides Cham. et Schlecht.
Lorr. : Bertrange, Gréivelserha (71,0/73,9),
éparpillé dans une mare ombragée, 14.7.2020
(leg. S. Naumann, O. Weber, det. T. Helminger).
- Ibid., Gäweier (69,5/73,9), dans une mare
à haute biodiversité, en compagnie entre
autres d’ Utricularia sp., 22.7.2021 (leg. & det.
S. Naumann, conf. T. Helminger, herb. LUX
n° MNHNL122023). - Olm, Ho (68,8/79,8),
dans une mare eutrophe, grande population,
30.6.2021 (H. Hollenbach).
Nouvelles localités pour P. trichoides. Le
potamot capillaire nétait connu que par
quelques récoltes anciennes près de Kockel-
scheuer (Diederich 1983) et l’ espèce a été
considérée comme éteinte à l’ état naturel
au Luxembourg par Colling (2005). Il se
pourrait cependant que cette espèce très
rare soit méconnue (Lambinon & Ver-
loove 2015). La base de données nationale
(MNHNL 2000-) recense 3 observations
récentes, dont la dernière date de 2017
(Krippel et al. 2018).
212 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
Prunus laurocerasus L.
Le laurier cerise fut introduit comme plante
ornementale au Luxembourg avant 1875
(Koltz 1875, Krombach 1875). Cet arbuste
à feuillage coriace et persistant est très
souvent utilisé pour la délimitation de ter-
rains dans les agglomérations. Or, depuis
quelques années, P. laurocerasus est de plus
en plus souvent observé loin de toute habi-
tation (MNHNL 2000-, Krippel et al. 2018,
2020), aussi bien dans le district lorrain
qu’ ardennais. En 2020 et 2021, pas moins de
100 observations ont été enregistrées dans la
base de données du Musée national dhis-
toire naturelle (MNHNL 2000-), dont bon
nombre en plein milieu forestier. Ce phéno-
mène, également observé dans les régions
limitrophes, pourrait être lié au changement
climatique (Ries & Krippel 2021).
Ranunculus arvensis L.
Lorr.: Hagen, Kiischpeltsknapp (64,5/78,5), une
vingtaine de pieds dans un champ davoine,
22.7.2021 (J.-W. Zoldan).
Cette espèce fortement menacée na été
observée que cinq fois depuis 2005. Elle
était jadis beaucoup plus répandue dans les
champs agricoles, avec 92 observations au
total depuis le 19e siècle (MNHNL 2000-).
Ranunculus circinatus Sibth.
Lorr.: Schiange, Hiwel (70,4/63,2), dans une
mare à végétation pionnière récemment créée,
17.7.2020 (S. Naumann).
Nouvelle localité pour cette renoncule
très rare du sous-genre Batrachium (Col-
ling 2005, Lambinon & Verloove 2015). La
renoncule divariquée a déjà été observée à
plusieurs reprises dans le sud du Luxem-
bourg, dans la région de la Minette et au
«Ha Réimech» (MNHNL 2000-). Dans les
gravières à Wintrange, l’ espèce y est connue
depuis 1976 (Diederich 1984a) et sa pré-
sence a pu y être conrmée en 2020 par A.
Schopp-Guth (MNHNL 2000-).
Ranunculus hederaceus L.
Ard.: Troine, Milleknapp (58,2/125,3 et 58,5/125,3),
dans la plaine du Trëtterbaach, 2.6.2021
(E. Rabold).
Cette espèce menacée d’ extinction (Colling
2005) se maintient dans la vallée du Trëtter-
baach en amont de Troine, où elle avait déjà
été recensée en 2008 par R. Dahlem (Krippel
& Colling 2010). La renoncule à feuilles de
lierre est connue au Luxembourg presque
exclusivement de lOesling, avec une prédo-
minance pour les hauts-plateaux du nord-
ouest (Diederich 1984a, MNHNL 2000-,
Krippel et al. 2020).
Ranunculus lingua L.
Lorr. : Reimberg, Buchebësch (65,0/96,7),
quelques pieds dans une mardelle exondée en
milieu forestier, 27.8.2020 (J.-P. Wol).
Lespèce a été considérée comme éteinte à
l’ état naturel au Luxembourg par Colling
(2005). Sur les quelques rares observations
récentes plane toujours le doute d’ une réin-
troduction articielle dans le cadre d’ amé-
nagements de plans deau. Cette nouvelle
station de R. lingua pourrait éventuellement
trouver son origine – par ornithochorie par
exemple – dans une population connue dans
une mare située à moins de 1 km au lieu-dit
Stamp, où la grande douve avait été obser-
vée en 2008 par A. Schopp-Guth (MNHNL
2000-).
Robinia hispida L.
Lorr.: Steinfort, Schwaarzenha (61,4/81,0), un
arbre isolé, à eurs rose foncé, sur le talus du
chemin piétonnier longeant l’ ancienne voie de
chemin de fer, 20.6.2021 (G. Schmidt).
Le robinier hispide, encore appelé acacia
rose, a été introduit au Luxembourg – plus
précisément au parc de Schrassig – en 1825
(Koltz 1875) et est encore cultivé aujourdhui
pour l’ ornement dans les parcs et le long
des avenues (Lambinon & Verloove 2015).
Lherbier LUX contient trois spécimens, un
de 1883 provenant du Pfaenthal (leg. Klein,
herb. LUX n° 16552), les deux autres d’ Ech-
ternach (leg. J. Witry, herb. LUX n° 51812 et
n° 51813).
Rorippa stylosa (Pers.) Mansf. et Rothm.
Ard. : Neidhausen, Këtzerbaach (72,7/121,9),
8 pieds dans une pelouse silicicole, 5.6.2020
(U. Lenz).
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 213
Nouvelle localité pour cette espèce extrê-
mement rare (Colling 2005, Lambinon &
Verloove 2015). En 2021, L. Daco a revi-
sité la station près de Neidhausen, an de
récolter un spécimen pour l’ herbier LUX
(n° MNHNL111960, leg. L. Daco, 5.7.2021),
tout comme la localité historique au lieu-
dit Pletzer dans le vallon du Lellgerbaach
(71,5/118,4), où la rorippe des Pyrénées –
découverte pour la première fois au Luxem-
bourg par L. Reichling en 1954 (Reichling
1955) – a pu être conrmée. Ce sont les deux
uniques stations pour cette espèce montag-
narde subméditerranéenne dans cette aire
disjointe ; les stations les plus proches se
trouvant dans les Vosges et en Forêt Noire
(Reichling 1968).
Schoenoplectus tabernaemontani (C.C.
Gmel.) Palla
Lorr. : Bertrange, Gäweier (69,5/73,9), de
manière éparpillée dans une roselière en bordure
d’ un plan d’ eau, 22.7.2021 (S. Naumann). - Ibid.,
Houkiemert (70,4/75,0), rare en bordure d’ une
mare embroussaillée, 9.8.2020 (S. Naumann, O.
Weber). - Schweich, Az (63,7/87,8), zone humide
avec plans et cours deau, 16.6.2020 (S. Naumann).
- Schiange, Scheierbësch (70,6/63,3), une plage
dans une roselière, 17.7.2020 (S. Naumann).
- Wintrange, Baggerweieren (93,9/62,9 et
94,0/62,9), quelques plantes éparpillées dans
deux plans d’ eau récemment aménagés, 13.7.2020
(A. Schopp-Guth).
Cette espèce rare et menacée d’ extinction
(Colling 2005, Lambinon & Verloove 2015)
avait déjà été observée à d’ autres endroits
du site « Ha Réimech » il y a une ving-
taine d’ années (Krippel & Colling 2004),
tout comme dans la région de Bertrange
(MNHNL 2000-). Or, le jonc des chaisiers
glauque est parfois volontairement introduit
et il est dicile de distinguer une extension
spontanée de la plante dune telle introduc-
tion (Lambinon & Verloove 2015).
Sclerochloa dura (L.) Beauv.
Lorr. : Esch-sur-Alzette, Eisekaul (66,7/60,2),
surface rudérale piétinée, une douzaine de
pieds éparpillés sur quelques m2, 30.6.2021
(T. Frankenberg, G. Colling).
Espèce extrêmement rare dans le territoire
de la ‘ Nouvelle Flore (Lambinon & Verloove
2015). Le sclérochloa n’ était anciennement
connu que par quelques récoltes anciennes
faites en 1956 par L. Reichling (herb. LUX
n° 24925 et n° 26210) et M. Etringer (herb.
LUX n° 46607), sur le champ de foire (Glacis)
à Luxembourg, où cette adventice annuelle
avait probablement été amenée par les forains
(Reichling 1958). Lespèce a été considérée
comme éteinte à l’ état naturel au Luxem-
bourg par Colling (2005), jusqu’ en 2019,
quand F. Kuborn l’ a documentée le long de
l’ avenue Kennedy à Luxembourg-Kirchberg,
sur un substrat constitué majoritairement
de concassé (MNHNL 2000-). La nouvelle
observation à Esch-sur-Alzette a été faite lors
du weekend de la biodiversité 2021.
Scrophularia auriculata L.
Lorr. : Helmsange, Aazwénkel (76,9/81,2),
sur les berges de l’ Alzette renaturée, 1.6.2020
(F. Kuborn). - Mondorf-les-Bains, op Gréissen
(88,0/63,1), en bordure de la Gander, 12.5.2020
(F. Kuborn).
Nouvelles localités pour cette espèce mena-
cée d’ extinction (Colling 2005), déjà obser-
vée en bordure de la Gander un peu plus au
sud, à Emerange, en 1959 par L. Reichling
(herb. LUX n° 25696).
Scutellaria minor Huds.
Lorr. : Michelbouch, Bischtert (70,9/98,0,
71,0/97,8 et 71,0/97,9), 20.10.2020 (J.-P. Wol).
- Michelbouch, Houbischtert (70,5/98,3),
7.10.2020 (Cl. Wol). - Ibid. (70,5/98,5),
9.10.2020 (J.-P. Wol). - Ibid. (70,7/98,5),
12.10.2020 (J.-P. Wol). - Ibid. (70,6/98,3),
20.10.2020 (J.-P. Wol). - Reimberg, Buchebësch
(65,4/96,7), 27.8.2020 (J.-P. Wol). - Reimberg,
Hintgebësch (64,6/96,8), 185 individus, 27.8.2020
(J.-P. Wol). - Ibid. (64,9/96,4), 27.8.2020 (J.-P.
Wol). - Reimberg, Wollefsknapp (65,3/96,1),
115 individus en bordure dune mardelle
forestière, 31.8.2020 (J.-P. Wol). - Vichten,
Akscht (66,5/96,4), 30.8.2020 (J.-P. Wol).
Nouvelles localités près de Vichten, Michel-
bouch – où la première découverte a été faite
par Cl. Wol – et Reimberg pour cette espèce
rare et menacée d’ extinction. Des inventaires
systématiques dans les bois aux lieux-dits
Bischtert et Houbischtert ont permis de faire
en 2020 pas moins de 28 observations de la
scutellaire naine, avec des tailles de popula-
tions variant de 10 à 80 pieds. Sur ces sites,
214 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
marqués par des sols limoneux sur marnes
keupériennes, l’ espèce semble apprécier
les taillis de bouleau (Betula pendula et B.
pubescens) et les voies de débardage humides
(J.-P. Wol, comm. pers.). Près de Reimberg
pas moins de 16 nouvelles localités ont été
documentées (MNHNL 2000-).
Le monitoring de S. minor a par ailleurs
permis de conrmer les stations connues,
entre autres près de Grosbous (Säitert, Bruch
et Haarzebruch), Mertzig (Schwaarzebur,
Bill), Vichten (Haard), au Fënsterdallerbësch
et près de Derenbach (MNHNL 2000-, J.-P.
Wol, comm. pers.). Plus de détails sur léco-
logie et la répartition de Scutellaria minor au
Luxembourg sont fournis par Schneider &
Wol (2018).
Senecio inaequidens DC.
Ard. : Esch-sur-Sûre, hanner de Kämm
(62,5/107,9), sur un remblai en bordure de la
tranchée de la conduite du SEBES, 17.8.2021
(Y. Krippel). - Esch-sur-Sûre, um Quatre-
Vents (63,4/104,8), plusieurs dizaines de pieds
en bordure de chantier, 10.8.2021 (Y. Krippel,
J.-P. Wol). - Grevels, Folmeschgrëndchen
(63,1/101,4), 17.7.2020 (J.-P. Wol). - Koetschette,
Ermesdelltchen (56,6/100,4), 28.9.2021
(J.-P. Wol). - Reuler, Fëschberfuert (71,3/125,7),
sur le chantier de la nouvelle transversale,
17.9.2021 (A. Klein).
Lorr.: Eischen, Jongebësch (59,8/82,5), pelouse
silicicole à haute diversité biologique, 22.7.2020
(J.-P. Wol). - Greisch, Leesbech (67,0/85,6), le
long d’ un chemin en lisière de forêt, 7.10.2021
(Cl. Wol). - Ingeldorf, Wäissesteen (77,5/102,3),
un pied en bordure du trottoir longeant le CR359
et une toue de l’ autre côté de la route en bordure
du chemin de fer, 22.9.2020 (Y. Krippel). - Ibid.
(76,8/101,8), 2 toues dans l’ accotement de la
route menant vers la B7, 22.9.2020 (Y. Krippel).
- Kleinbettingen, Alwiss (62,1/78,0), en bordure
d’ un champ de blé, 17.7.2021 (A. Steinbach-
Zoldan). - Kockelscheier, Héicht (74,0/69,7),
2 pieds en bordure de champ, 20.7.2021
(A. Steinbach-Zoldan). - Lamadelaine, Millebaach
(58,2/67,7), dans une pelouse mésophile,
17.9.2021 (F. Birlenbach). - Mersch, Drattel
(75,8/91,1), une toue dans une zone en friche
près d’ un transformateur en bordure de la voie
ferrée à l’ entrée de la gare de Mersch, 19.1.2020
(Y. Krippel). - Obercorn, Ronnebierg (60,4/62,8),
ancienne minière à ciel ouvert, 25.8.2020 (P.
Gräser). - Schieren, rue de la gare (74,7/99,5),
surface rudérale, 27.6.2020 (T. de Sousa).
Nouvelles observations de cette espèce déjà
très répandue dans le sud du pays, principa-
lement le long des grands axes routiers (Ehl
et al. 2019, MNHNL 2000-). Lextension
de cette espèce néophyte halotolérante se
poursuit cependant vers le nord du pays. La
base de données nationale (MNHNL 2000-)
reprend pour les années 2000 et 2001 pas
moins de 62 observations, de plus en plus
souvent dans des biotopes à haute valeur
écologique loin du réseau routier.
Sesleria caerulea (L.) Ard.
Lorr. : Mariendall, Reiterlee (72,4/86,3), une
vingtaine de toues sur un promontoire rocheux,
23.5.2021 (A. Schopp-Guth).
La seslérie se maintient donc sur le rocher
de grès dit «Reiterlee» près de Mariendall,
où elle avait déjà été observée en 1953 par
L. Reichling (Reichling 1954). Les dernières
observations documentées de cette espèce
– extrêmement rare au Luxembourg (Col-
ling 2005) – datent des années 1990, quand
le premier auteur a noS. caerula sur les
rochers du Grund (en 1996) et sur les crêtes
rocheuses de la Hëlt près de Rosport (en
1997).
Silphium perfoliatum L.
Lorr.: Troine - Hoelt, Brakelsbierg (61,5/127,1),
2 pieds en bordure de chemin et un pied un
peu plus loin en bordure de pessière, 31.8.2021
(M. Frisch).
Première observation documentée au
Luxembourg pour cette Asteraceae adven-
tice.
Spergularia marina (L.) Besser
Ard. : Doncols, Cerboine (57,2/115,6), en
bordure de route, 6.8.2021 (Y. Krippel, L.
Kieer). - Harlange, Jongewald (53,4/109,4),
en bordure du CR309, 30.7.2021 (Y. Krippel).
- Heiderscheid, Maart (65,9/105,8 et 66,0/105,8),
en bordure étroite le long de la N15 et du CR308,
à la sortie du rond-point ainsi que sur une surface
de gravier adjacente, 29.7.2021 (Y. Krippel).
- Heiderscheidergrund, Kuelescht (64,4/108,2),
dans l’ accotement de la N12, 2.8.2021 (Y. Krippel).
- Hierheck, Mierchen (62,8/104,3), en bordure
du CR308, 3.8.2021 (Y. Krippel). - Lultzhausen
- Eschdorf, Grondmillen (60,7/106,2), en bordure
du CR314, 25.8.2021 (J.-P. Wol). - Winseler,
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 215
Lawert (59,1/115,0), quelques plantes en bordure
du CR319 en compagnie de Puccinellia distans,
27.7.2021 (Y. Krippel, C. Daleiden, G. Colling,
T. Helminger, M. Wörner).
Lorr. : Altrier, Meesch (91,3/90,7), en bordure
de route, 12.8.2021 (Y. Krippel, T. Walisch).
- Junglinster, village (86,1/86,4), dans un
joint de pavé en bordure de la N11, 31.7.2021
(T. Helminger). - Ettelbrück, Dummewee
(75,0/100,1), quelques plages en bordure de la
B7 à la sortie du tunnel, 30.7.2021 (Y. Krippel).
- Feulen, Schmuelschend (69,6/102,8), le long
de la N15, 30.7.2021 (Y. Krippel). - Grosbous,
Fréin (63,5/100,5), le long du CR306, 19.8.2021
(J.-P. Wol).
Après les premières découvertes de cette
espèce au Luxembourg en 2019, près de
Garnich (Krippel et al. 2020), Findel et
Hoscheid (MNHNL 2000-), des prospec-
tions ponctuelles ont montré que S. marina
est bien représentée au Luxembourg, aussi
bien dans le district ardennais que lorrain.
Cette petite plante discrète devait donc être
présente au Grand-Duché bien avant 2019,
mais a réussi à passer complètement inaper-
çue. Cette espèce subcosmopolite des sols
salés – indice de salinité de 9 d’ après Ellen-
berg (2001) –, en expansion dans le territoire
de la ‘ Nouvelle Flore (Lambinon & Verloove
2015) et dans la région limitrophe allemande
(Hand et al. 2016), peut donc être considérée
comme naturalisée au Luxembourg, princi-
palement sur les surfaces d’ accumulation
des sels de déneigement le long des routes,
où elle pousse souvent en compagnie de
Puccinellia distans, autre espèce halophile.
alictrum minus L.
Lorr. : Schengen, laang Lousen (92,2/60,0),
un individu en bordure dune prairie maigre,
25.5.2020 (A. Schopp-Guth). - Schwebsange,
Huefgréin (94,3/63,2), plaine de la Moselle,
grande population dans une prairie alluviale,
25.5.2020 (A. Schopp-Guth). - Wellenstein,
Taupeschwues (93,9/64,8), 6 pieds dans une
friche, 15.6.2020 (A. Schopp-Guth).
Nouvelles stations pour cette espèce mena-
cée d’ extinction et protégée (Colling 2005,
Mémorial 2010). La base de données natio-
nale (MNHNL 2000-) ne contient que 37
observations de T. minus pour le Luxem-
bourg, toutes localisées dans la vallée de la
Moselle. Les dernières observations docu-
mentées du petit pigamon ont été faites en
2001, 2003 et 2010 (Colling & Krippel 2003,
Krippel & Colling 2004, MNHNL 2000-).
Il s’ agit de la sous-espèce pratense (F.W.
Schultz) Hand, inféodée aux plaines allu-
viales et jadis fort commune dans la vallée de
la Moselle en Lorraine (Godron 1861), chez
nous (Koltz 1873) et en Allemagne limi-
trophe (Rosbach 1880), et dont la situation
s’ est fortement dégradée – essentiellement
au cours des deux dernières décennies du
20e siècle (Muller 2006b).
Urtica urens L.
Lorr.: Berschbach, Mersch (75,9/90,4), quelques
pieds en bordure de haie et de jardin, 8.10.2020
(Y. Krippel). - Cruchten, cimetière (77,3/96,1),
une trentaine de pieds sur une tombe délaissée,
5.8.2021 (Y. Krippel). - Larochette, Verluerekascht
(83,6/94,3), zone rudérale en bordure de chemin,
plage étendue, 4.5.2021 (Y. Krippel). - Strassen,
Biedemt (73,6/75,6), dans un jardin privé,
24.6.2021 (J. Pir).
Nouvelles observations pour cette espèce
jadis fréquente (Klein 1897), mais actuelle-
ment menacée d’ extinction (Colling 2005).
Utricularia australis R. Brown
Lorr. : Schandel, Stamp (65,9/96,5), quelques
individus dans une mare, 10.8.2021
(T. Frankenberg).
Nouvelle localité pour lutriculaire citrine,
espèce très rare et menacée (Colling 2005,
Lambinon & Verloove 2015). La station de
Schandel nest cependant pas très éloignée
de la forêt dite Säitert près de Grosbous, où
U. australis est particulièrement bien repré-
sentée dans les mardelles forestières (Krip-
pel et al. 2020), et où l’ espèce a encore été
conrmée en 2020 (MNHNL 2000-).
Vaccinium oxycoccos L.
Ard.: Basbellain, Fenn (66,3/133,3), petite plage,
8.9.2020 (F. Hans, J.-P. Wol). - Wemperhaard,
Brillsbësch (71,5/134,8), tourbière, sur environ 2
m2, 14.10.2021 (F. Hans, J.-P. Wol).
La canneberge des marais (g. 5), extrê-
mement rare au Grand-Duché (Lambinon
& Verloove 2015), a été conrmée dans ses
deux stations subsistantes lors du monito-
ring des populations de sphaignes. La sta-
tion près de Basbellain avait été trouvée en
216 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
1992 par C. Ries, et la population s’ étalait
jadis sur une vingtaine de m2 (Colling et al.
1994); en 2006 elle avait cependant déjà net-
tement régressé (Krippel & Colling 2008).
Pour ce qui est de Conzefenn près de Wem-
perhaard, l’ espèce y est connue depuis 1947
(Beck et al. 1950) ; elle y fut documentée
pour la dernière fois en 1993 par C. Junck
(Colling & Reichling 1996). Jadis, V. oxycoc-
cos était encore présent dans d’ autres locali-
tés dans le nord du pays (MNHNL 2000-) et
faisait partie intégrante de la culture locale
(Feltgen 1935).
Vallisneria spiralis L.
Lorr. : Remerschen, Hunnef Riet (94,2/61,1),
vaste population dans un étang de pêche sur le
site des anciennes gravières «Baggerweieren »,
2.7.2020 (A. Schopp-Guth). - Ibid., Beescherwee,
dans une ancienne gravière (93,7/62,1), 17.7.2020
(A. Schopp-Guth).
Nouvelles localités pour cette espèce proté-
gée (Mémorial 2010), très rare (Lambinon
& Verloove 2015) et menacée d’ extinction
(Colling 2005). La vallisnérie n’ a plus été
revue en Wallonie depuis les années 1980
(Saintenoy-Simon 2006), elle est cependant
bien implantée dans la Moselle en Lorraine
– depuis Nancy jusquà la frontière luxem-
bourgeoise (Muller 2006b). V. spiralis avait
déjà été observée en 1956 sur les rives de
la Moselle luxembourgeoise en amont de
Schengen par M. Etringer (herb. LUX n°
26702) et L. Reichling (herb. LUX n° 26077).
Ce dernier l’ a encore trouvé la même année
à Remich, en aval de Stadtbredimus (herb.
LUX n°26078), de même que près de Greven-
macher et Wasserbillig (MNHNL 2000-). À
noter que l’ année 1959 était très propice pour
la recherche de plantes aquatiques dans la
Moselle vu le niveau particulièrement bas des
eaux (Reichling 1962). Après la canalisation
de la Moselle (vers 1960), aucune de ces loca-
lités na pu être conrmée (Diederich 1984b).
En 1982, l’ espèce a cependant été retrouvée
en amont d’ Ehnen (8 plantes) dans la Moselle
luxembourgeoise par P. Diederich (Diederich
1984b); localité redocumentée par M. Owal-
ler en 2003 (MNHNL 2000-).
Veronica anagallis-aquatica L. subsp. aquatica
Nyman
Syn.: Veronica catenata Pennell
Lorr. : Niederpallen, Rouer (61,8/90,9), bas-
marais pâturé, 4 pieds, 27.5.2020 (S. Naumann).
Nouvelle localité pour ce taxon très rare et
fortement menacé (Colling 2005, Lambi-
non & Verloove 2015), déjà observé dans la
région de Niederpallen en 2007 (MNHNL
2000-). La véronique mouron deau a égale-
ment été conrmée sur le site des «Bagger-
weieren» au « Ha Réimech», où la sous-
espèce aquatica est connue depuis plusieurs
décennies, tout comme le long de lAlzette à
Helmsange (MNHNL 2000-, Krippel & Col-
ling 2004).
Veronica liformis Smith
Lorr. : Luxembourg, Bisserwee (77,7/74,8),
pelouse, 17.4.2020 (P. Braun). - Luxembourg,
rue Auguste Charles (78,2/73,9), 27.4.2020
(Ch. Reckinger). - Mertert, berge de la
Sûre (104,1/87,0), 26.4.2020 (S. Christian).
- Walferdange, berge de lAlzette, zone renaturée
(77,0/81,4), 1.6.2020 (F. Kuborn).
En 1956, L. Reichling avait trouvé la véronique
liforme pour la première fois au Grand-
Duché, dans un parc à Luxembourg (herb.
Fig. 5. Vaccinium oxycoccos L. ; Wemperhaard,
Brillsbësch. Photo: J.-P. Wol, 14.10.2021.
Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022) 217
LUX n° 25727). Il indique par la suite en 1961
et en 1982 sa présence dans la vallée de la
Pétrusse, au lieu-dit Bisserbréck, entre autres
(MNHNL 2000-). En 2016, un spécimen a été
prélevé au Bisserwee par T. Helminger (herb.
LUX n° MNHNL26959). Récemment, cette
espèce se naturalisant facilement (Lambinon
& Verloove 2015) a été observée en plusieurs
endroits (MNHNL 2000-).
Veronica peregrina L.
Lorr. : Greisch, Um Séintchen (67,0/86,0),
cimetière, 16.9.2021 (Ch. Wol). - Kleinbettingen
- Hagen, Laiskoll (62,3/79,2), cimetière,
1.9.2021 (Ch. Wol). - Lorentzweiler, cimetière
(78,3/85,1), 20.9.2021 (Cl. Wol). - Steinfort,
cimetière (61,8/80,7), 11.9.2021 (J.-P. Wol).
- Steinsel, cimetière (76,8/82,4), 27.8.2021
(Ch. Wol).
Premières observations documentées de
cette adventice rare pour le Luxembourg.
Plus d’ informations dans Wol & Krippel
(2022b).
Veronica teucrium L.
Ard. : Brandenbourg, Kukelbierg (77,8/108,6),
pente rocheuse siliceuse avec végétation
chasmophytique, 20.5.2020 (M. Spielmann).
Nouvelle localité pour cette espèce menacée
d’ extinction (Colling 2005), qui, au Luxem-
bourg, est quasi limitée au district lorrain.
Vu la localisation du rocher entre le château
et le village de Brandenbourg, il se pourrait
qu’ il s’ agisse ici d’ une population subspon-
tanée, vu que l’ espèce est parfois cultivée
pour l’ ornement (Lambinon & Verloove
2015).
Veronica triphyllos L.
Lorr. : Blaschette, Pafenheed (79,1/85,6),
28.3.2021 (Ch. Wol). - Bour, Hëlzerbierg
(68,0/85,1 et 68,3/85,3), quelques pieds le long
d’ un chemin et en bordure d’ un champ de sorgho
du Soudan, 29.4.2021 (B. Biro). - Bourglinster,
Schéiferei (83,5/84,8), assez abondant dans un
champ sablonneux, 20.3.2021 (T. Helminger).
- Bridel, Fënnef Buchen (73,8/81,3), plus de
100 individus en bordure de champ, 8.4.2020
(Cl. Wol). - Lorentzweiler, Schanz (78,5/85,7),
28.3.2021 (Ch. Wol).
Nouvelles localités pour cette espèce mena-
cée d’ extinction (Colling 2005).
Vulpia bromoides (L.) S.F. Gray
Ard. : Fouhren, Fuussendellt (82,0/109,4), dans
une pelouse silicicole, 21.5.2020 (U. Lenz).
Nouvelle localité pour cette espèce extrême-
ment rare et menacée d’ extinction (Colling
2005, Lambinon & Verloove 2015), en limite
du district ardennais. La dernière observa-
tion documentée de la vulpie queue d’ écu-
reuil au Luxembourg date de 2003 (MNHNL
2000-).
Wahlenbergia hederacea (L.) Reichenb.
Ard. : Wemperhaard, Kailsbaach (71,9/134,6),
un individu avec 6 eurs dans une zone humide
pâturée de manière très extensive, 21.7.2021
(A. Schopp-Guth). - Ibid. (71,7/134,8), plusieurs
individus dans un pré humide au pied d’ un
poteau de clôture le long du chemin qui monte
vers le parking du centre commercial, juste après
le passage du Kailsbaach, 14.6.2020 (L. Daco,
F. Kuborn). - Ibid. (71,4/135,0), petite population
d’ environ 50 individus de très petite taille sur une
surface récemment décapée pour l’ introduction
d’ Arnica montana, 17.8.2021 (K. Jans) et
20.8.2021 (R. Dahlem, T. Helminger, K. Jans,
O. Weber).
Cette petite Campanulacée fut découverte
le long du Kailsbaach – jadis nommé Fenn-
baach – par H. Foyer en 1988 (Reichling 1990,
Colling et al. 1994). En 1999, trois stations dif-
férentes avaient déjà été recensées sur le site
(Colling & Krippel 2001), mais W. hederacea
(g. 6) navait plus été retrouvée depuis. Les
observations récentes semblent ainsi conr-
mer que les mesures de gestion – notamment
le décapage et le fauchage – qui visent à aug-
menter l’ étendue et le nombre de surfaces à
végétation herbacée de faible densité, sont
ecaces. En eet, cette petite plante rampante
semble particulièrement menacée par la proli-
fération de végétations plus hautes le long des
berges des ruisseaux, qui devraient par consé-
quent être fauchées au moins une fois par an
(Mues et al. 2021). Lancien site de la cam-
panule à feuilles de lierre «entre Erpeldange
et Kautenbach. (Bockholz.) » mentionné
par Koltz (1873) et conrmé par Krombach
(1875) – qui indique par un signe d’ excla-
mation avoir trouvé la plante à lendroit indi-
qué – na plus été retrouvé depuis. Reichling
(1990) interprète l’ indication « Bockholz »,
donnée entre parenthèses par ces deux
auteurs, comme référence à l’ observateur
218 Bull. Soc. Nat. luxemb. 124 (2022)
et clarie que le nom correct de l’ ingénieur
trévirois est « Bochkoltz ». Pourtant cette
personne, nommée « Bockholz » par Koltz
et «Bochholz» par Krombach, est citée sous
l’ abréviation «B.» par les deux auteurs dans
leur liste de personnes ou d’ auteurs en début
d’ ouvrage. Ainsi, il semble plus probable que
l’ indication «Bockholz» se réfère au lieu Boc-
kholtz – qui s’ écrivait aussi Bockholz – et qui
est bien situé entre Erpeldange et Kautenbach.
Chez Fischer (1886), se trouve une autre faute
d’ interprétation ; en eet, si l’ indication des
lieux chez Krombach (1875) commence bien
par «R.», cela n’ est pas une référence à Ros-
bach mais l’ indication que l’ espèce est rare,
où Krombach utilise la même abréviation.
Rosbach (1880) ne mentionne aucune station
luxembourgeoise pour cette espèce.
Remerciements
Nous voudrions remercier les personnes suivantes
qui nous ont communiqué leurs observations :
Cornelia Baum, Ebba Barany, Francis Birlenbach,
Beatrice Biro, Paul Braun, Carlo Braunert, Svenja
Christian, Guy Colling, Laura Daco, Richard
Dahlem, Claire Daleiden, Martina Divis, Tiago
de Sousa, Johny Diderich, Stephan Ehl, Geneviève
Faber, Roger Faber, Fernand Feitz, Claudine
Felten, Michel Frisch, Gaby Geimer, Danielle
Gengler, Karl-Georg Gessner, Jo Goergen,
Philipp Gräser, Florian Hans, Claude Heidt, Serge
Hermes, Jan Herr, Hannes Hollenbach, Kevin Jans,
Alan Johnston, Luc Kieer, Pierre Kirsch, Laurent
Klees, Alain Klein, André Konter, Max Lau, Udo
Lenz, Jos A. Massard, Coby Meester, Georges
Moes, Sonja Naumann, Anabela Neves, Muriel
Nossem, Max Oly, John Park, Jacques Pir, Roland
Proess, Eva Rabold, Charles Reckinger, Christian
Ries, Francis Schaner, Patrick Schilling, Gérard
Schmidt, Armin Schopp-Guth, Lisa Siebenaler,
Markus Spielmann, Annette Steinbach-Zoldan,
Daniel oen, Patrick ommes, Tania Walisch,
Sophie Wambach, Tanja Wambach, Odile Weber,
Andrée Weigel, Marc Weis, Carmen Weisgerber,
Christiane Wol, Claire Wol, Jean-Paul Wol,
Manuel Wörner et Jörg-Werner Zoldan.
Notre reconnaissance va également au
ministère de l’ Environnement, du Climat et du
Développement durable, commanditaire de la
mise en œuvre de plans de gestion et d’ inventaires
qui nous ont fourni de nombreuses données.
Nous tenons à remercier par ailleurs Guy Colling
(MNHNL, L-Luxembourg) pour la relecture
du manuscrit, son soutien, son expertise et
l’ évaluation de certains taxons, Simone Schneider
(SICONA, L-Olm) pour ses informations et la
conrmation de certaines déterminations, ainsi
que Arnaud Bizot (F-Hannogne-Saint-Martin)
pour la conrmation de Cyrtomium fortunei par
la mesure de la longueur des stomates et pour la
mise à disposition de matériel bibliographique.
Un merci chaleureux également à Fabienne Van
Rossum (NBGB, B-Meise) pour ses corrections et
ses remarques pertinentes concernant la première
version du manuscrit.
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Article
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Asplenium scolopendrium ‘Furcatum’ and other peculiar forms in the Grand Duchy of Luxembourg. Asplenium scolopendrium L., the Hart’s-tongue, is present – although scattered – all over Luxembourg, but it can locally form extended populations. The fern is particularly appreciated in horticulture and numerous forms and varieties are known in trade; consequently, garden escapes are regularly observed. Some bifurcated forms recently discovered seem to be most likely of natural origin; other forms, especially the undulated varieties, seem however of anthropogenic origin. The present paper gives an overview of the forms and varieties known so far in the wild in Luxembourg.
Article
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A catalogue of Belgian neophytes has been compiled for the first time on the basis of a thorough and critical revision of the main public and some smaller but nevertheless relevant Belgian herbaria. All non-native vascular plant species, recorded in Belgium since 1800, are included regardless of degree of naturalization (including occasional garden escapes and casual aliens as well as invasive taxa). Taxa that were already naturalized in Belgium in pre-Columbian times, are excluded. The following data are provided for each taxon: scientific name, synonym, family, mode of intro duction (accidental/deliberate), date of the first collection (except if earlier reliable records are available), date of the most recent record, native geographic area, presence or absence in Flanders, Brussels Capital Region and Wallonia (the three main political units), degree of naturalization and (main) vector(s) of introduction. 1,969 taxa are included. More than 20 % appears to be "new" for the Belgian flora. On the other hand, at least 30 taxa were erroneously included in the present-day Flora and need to be omitted in a future edition. Assessing the exact status of many taxa of the "Belgian" flora proved to be problematic. On the one hand, the distinction between native and non-native turned out to be often critical (for instance: interpretation of natural range extensions). On the other hand, assessing archaeophytic or neophytic status for (presumed) non-native taxa turned out not to be always obvious. Similarly, the assessment of the degree of naturalization (measurement of a taxon's success) was not always straightforward. In practice, and despite numerous recent international papers on this subject, the distinction between "naturalized" and "invasive" regularly proved to be arbitrary. The Belgian non-native vascular flora is remarkably wealthy and diverse: no less than 139 families are represented but most families count for only (very) few taxa. Poaceae and Asteraceae are the largest families and represent more than a quarter of the total number of alien taxa in Belgium. A huge number of the aliens were initially introduced deliberately, primarily for horticultural reasons. Among the naturalized and/or invasive taxa the proportion of deliberate introductions is even more important (ca. 60 %). Introductions from Europe and temperate Asia are most common. To a lesser extent, Africa (especially North-Africa) and America (especially North-America) are also important sources. As expected, the number of introductions from Australia, tropical Asia and the (sub-) tropics as a whole is limited. A large majority, at least 75 %, of the introductions remains strictly casual. At most 20 % is able to become naturalized, locally as well as widespread. At present, the number of invasive taxa (spreading fast in more or less natural habitats) and noxious taxa (harmful in terms of biodiversity, public health or for economic reasons) is limited. Currently, the main vector for plant introductions appears to be horticulture (garden escapes). Until the 1960's wool-importation was chiefly responsible for the occurrence of accidental aliens. Nowadays, accidental aliens are usually brought in with cereals and grains. The number of new introductions has much increased in the course of the past decades. Similarly, the number of newly naturalized taxa has increased.
Article
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Amaranthus blitum L. subsp. emarginatus (MOQ. ex ULINE & BRAY) CARRETERO, MUNOZ GARMENDIA & PEDROL. has been recently introduced to Austria. This neophyte occurs on banks of the rivers Thaya and March along the northeastern border of Austria where it has been established. All further locations encountered were restricted to ruderal habitats. A revision based on herbarium material and the authors' collections as well as a geographic distribution map of subsp. blitum and subsp. emarginatus including morphologically problematic specimens are given. A first chromosomal record for latter subspecies from Austria is cited. The morphological characters are discussed in detail. Data on phytosociology of subsp. emarginatus from both natural and anthropogenic habitats are presented, and according to indigenous vegetation, the ecology of this neophyte is discussed.
Article
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Autobahnen als Wuchsorte und Ausbreitungswege von Ruderal-und Adventivpflanzen Motorways as habitats and conduits for ruderal plants and alien species DIETMAR BRANDES Herrn Dr. Jürgen Hevers in kollegialer und freundschaftlicher Verbundenheit gewidmet. Summary The ruderal vegetation is characterised by dynamic changes in relation to habitats and species combinations. Whereas classic habitats are reduced, corridors like river banks and traffic facilities are becoming more and more important. Numerous by-chance-observations support the impression that motorways are playing a big role as habitat as well as conduit for ruderal plants and alien species, however intensive investigations are missing. Therefore the ruderal vegetation of 8 exemplary parts of motorways in Lower Saxony, Saxony-Anhalt, Thuringia, Saxony and Bavaria with a length of 775 km was investigated. 145 ruderal and adventive plants have been identified clearly by mapping from the moving car. There was no correlation between the number of species and the length of the section of the motorway. Motorways in subcontinental rural landscapes show a relative high number of species on a relative short distance where as parts in lower mountains show fewer species. Therophytes and biennials are able to establish in the gaps of the vegetation. In a whole 73 therophytes and 43 biennials have been registered on the borders of German motorways. Very large populations of ruderal plants can establish at the sites of road works. The spreading of foreign plants along the motorways is demonstrated for selected species, mechanism and reasons for the migration are discussed. The German motor ways are habitat for ruderal plants which cannot be ignored. The spreading of some foreign plants along the motorways happens very quickly whereas the diffusion into the bordering landscape shows great delay.
Article
Ein Vorkommen des aus Amerika stammenden Neophyten Impatiens capensis bei Mehring an der Mosel, das wahrscheinlich um 1990 durch Einwanderung von Lothringen her entstanden ist, wurde kartiert. Die Punktkarte lässt deutlich die Ausbreitung am Ufer entlang flussabwärts erkennen. In der engen Kurve der Mosel südlich Pölich wechseln die Vorkommen von der linken auf die rechte Moselseite. Samen wurde offenbar dem Stromstrich folgend auf die Außenseite der Kurve verfrachtet.
Bulletin de la Société des naturalistes luxembourgeois 71
  • Anonyme
Anonyme, 1973. Séances, Excursions, Assemblée générale de la SNL (Année 1967). Bulletin de la Société des naturalistes luxembourgeois 71-75: 88-89.
Das Tellerkraut (Claytonia perfoliata), ein weiterer problematischer Neophyt
  • H Bischoff
Bischoff, H., 2022. Das Tellerkraut (Claytonia perfoliata), ein weiterer problematischer Neophyt. Pollichia-Kurier 38 (1):8-9.
Les euphorbes prostrées (Euphorbia s.g. Chamaesyce) et autres plantes spontanées des cimetières ardennais. Bulletin de la Société
  • A Bizot
Bizot, A., 2009. Les euphorbes prostrées (Euphorbia s.g. Chamaesyce) et autres plantes spontanées des cimetières ardennais. Bulletin de la Société d' Histoire naturelle des Ardennes 98: 19-33.
Trois plantes américaines du Nord-Est de la France: 1. Carex vulpinoidea Michx., 2. Glyceria striata (Lam.) Hitchcock, 3. Scirpus atrovirens Willd. Bulletin de la Société d
  • A Bizot
  • G H Parent
Bizot, A., G.H. Parent (collab. P. Bouillard), 2005. Trois plantes américaines du Nord-Est de la France: 1. Carex vulpinoidea Michx., 2. Glyceria striata (Lam.) Hitchcock, 3. Scirpus atrovirens Willd. Bulletin de la Société d' Histoire naturelle des Ardennes 94: 24-34.