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BULLETIN
DE
L'INSTITUT
ROYAL
DES
SCIENCES
NATURELLES
DE
BELGIQUE,
BULLETIN
VAN
HET
KONINKLIJK
BELGISCH
INSTITUT
VOOR
NATUURWETENSCHAPPEN,
SCIENCES
DE
LA
TERRE,
62:
5-21,
1992
AARDWETENSCHAPPEN,
62:
5-21,
1992
Rugueux
coloniaux
mésodévoniens
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
(Ardenne,
Belgique)
Middle
Devonian
colonial
rugose
corals
from
the
Fondry
des
Chiens
at
Nismes
(Ardenne,
Belgium)
par
Marie
COEN-AUBERT
Résumé
Le
calcaire
construit
par
des
Stromatopores
qui
affleure
au
Fondry
des
Chiens
à
Nismes,
atteint
70
mètres
de
puissance
et
est
daté
de
la
base
du
Givetien,
par
Conodontes.
Il
contient
de
rares
colonies
de
Neomphyma
dalcqae
n.
sp.
et
de
Fasciphyllum
katranicum
(Goria-
nov,
1968).
F.
conglomeratum
(Schlüter,
1881),
espèce-type
de
Fas¬
ciphyllum
Schlüter,
1885
a
été
récolté
dans
l'Eifelien
supérieur
et
le
Givetien
inférieur
de
Wellin-.
Les
relations
entre
les
genres
Fasciphyl¬
lum
et
Battersbyia
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
sont
également
examinées.
Mots-clefs:
Rugueux,
Eifelien,
Givetien,
Taxinomie,
Stratigraphie.
Abstract
The
stromatoporoid
reef
limestone
that
outcrops
in
the
Fondry
des
Chiens
at
Nismes,
reaches
a
thickness
of
70
métrés
and
is
assigned
to
the
base
of
the
Givetian,
by
conodonts.
It
contains
rare
colonies
of
Nemphyma
dalcqae
n.
sp.
and
Fasciphyllum
katranicum
(Gorianov,
1968).
F.
conglomeratum
(Schlüter,
1881),
type
species
of
Fas¬
ciphyllum
Schlüter,
1885
has
been
collected
from
the
Upper
Eife-
lian
and
the
Lower
Givetian
of
Wellin.
The
relations
between
the
genera
Fasciphyllum
and
Battersbyia
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
are
also
investigated.
Key-words:
Rugose
corals,
Eifelian,
Givetian,
Taxonomy,
Strati-
graphy.
Introduction
Nismes
est
situé
au
bord
sud
du
Bassin
de
Dinant,
à
5
kilomètres
au
nord-est
de
Couvin
et
à
20
kilomètres
au
sud-ouest
de
Givet
(Fig.
1).
Sur
le
plateau
des
Aban-
Fig.
1.
—
Situation
générale
dans
le
sud
de
la
Belgique.
Fig.
1.
—
General
situation
in
the
south
of
Belgium.
6
Marie
COEN-AUBERT
nets,
au
sud-est
de
la
ville
affleure
au
Fondry
des
Chiens
(Fig.
2)
un
épisode
récifal,
particulièrement
remarqua¬
ble,
composé
de
calcaire
massif, riche
en
Stromatopo-
res.
Ce
récif
a
été
décrit
en
détail
par
Tsien
(1975,
p.
12)
et
attribué
par
cet
auteur
à
la
Formation
de
Trois-
Fontaines
du
Givetien
inférieur,
sans
beaucoup d'argu¬
ments
stratigraphiques.
Comme
dans
la
région
de
Wel-
lin
revue
récemment
par
Coen-Aubert
(1990a,
b)
et
Coen-Aubert
et
al.
(1991),
de
telles
lentilles
de
calcaire
construit
existent
tant
à
la
base
du
Calcaire
de
Givet que
dans
la
Formation
X
de
l'Eifelien
supérieur,
j'ai
repris
cette
étude
et
étendu
mes
observations
aux
affleure¬
ments
voisins
du
Fondry
des
Chiens
(Fig.
2)
qui
n'avaient
jamais
été
signalés
dans
la
littérature.
Dans
le
calcaire
construit
du
Fondry
des
Chiens,
les
Rugueux coloniaux
sont
rares
et limités
à
quelques
représentants
de
Fasciphyllum
katranicum
(Gorianov,
1968)
et
de
Neomphyma
dalcqae
n.
sp.
Ces
espèces
n'ont
pas
encore
été
trouvées
ailleurs
en
Belgique et
ce
sont
dès
lors
les
Conodontes
qui
apportent
des
préci¬
sions
sur
l'âge
du
récif.
Remarquons
toutefois
que
les
genres
Fasciphyllum
Schlüter,
1885
et
Neomphyma
Soshkina,
1937
sont
présents
à
Wellin,
avec
les
taxa
N.
delicata Coen-Aubert,
1990
et
Fasciphyllum conglo-
meratum
(Schlüter,
1881)
qui
ont
été
récoltés
à
la
base
de
la
Formation
X
et
au
début
du
Calcaire
de
Givet.
F.
conglomeratum, qui
est
l'espèce-type
de
Fas¬
ciphyllum,
est
également
décrit
dans
ce
travail,
ce
qui
m'a
amené
à
réfléchir
sur
les
relations
existant
entre
ce
genre
et
le
taxon
voisin
Battersbyia
Milne-Edwards
&
Haime,
1851.
Comme
d'habitude,
les
spécimens
étudiés
ont
été
pré¬
levés
au
cours
d'un
levé
banc
par
banc.
Les
types
de
la
nouvelle
espèce
et
les
spécimens
figurés
sont
déposés
dans
les
collections
de
l'Institut
royal
des
Sciences
natu¬
relles
de
Belgique
(IRScNB).
Description
des
affleurements
Nismes
Sur
le
site
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes,
les
Rugueux
coloniaux
sont
représentés
par
de
rares
colonies
de
Fas¬
ciphyllum
katranicum
(Gorianov,
1968)
et
de
Neom¬
phyma
dalcqae
n.
sp.
Fondry
des
Chiens
(Olloy-sur-Viroin
MC-1983-3)
La
coupe
de
cet
abannet
très
spectaculaire
a
été
décrite
à
plusieurs
reprises
par
Tsien
(1975,
1980)
et
Tsien
et
al.
(1980).
Elle comprend
deux unités
lithologiques,
principales:
du
calcaire
crinoïdique
à
la
base
et du
cal¬
caire
construit
au
sommet.
Les
couches
très
redressées
sont
verticales
à
légèrement
renversées
vers
le
sud.
En
fait,
le
Fondry
des
Chiens
est
divisé
en
deux
parties
par
une
paroi
centrale, orientée
NW-SE
que
l'on
peut
fran¬
chir
à
l'aide
d'un
petit
escalier
taillé
dans
la roche.
L'essentiel
du
levé
banc
par
banc
a
été
effectué
dans
la
partie
occidentale
du
Fondry
des
Chiens,
en
suivant
sur¬
tout
cette
paroi
centrale
et
son
prolongement
vers
le
sud.
Fig.
2.
—
Situation
des
affleurements
au
voisinage
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes.
Fig.
2.
—
Location
of
the
exposures
in
the
vicinity
of
the
Fondry
des
Chiens
at
Nismes.
Toutefois,
les
premiers
bancs
de
calcaire
crinoïdique
affleurent
dans
un
petit
abannet
situé
immédiatement
au
sud
du
Fondry
des
Chiens
proprement
dit.
L'unité
inférieure
a
une
puissance
d'environ
46
mètres
et
consiste
en
un
calcaire
très
grossièrement
crinoïdique,
habituellement
bien
stratifié.
On
y
observe
localement
quelques
Stromatopores
massifs
et
lamellaires,
Favositi-
des,
Héliolitides,
Chaetétides
et
Rugueux
solitaires.
Ce¬
pendant,
ces
organismes
deviennent
plus
fréquents
dans
les
six
derniers
mètres,
au-dessus
d'un
joint
onduleux.
Six
échantillons
notés
A
à
R
sur
la
Figure
3
ont
été
prélevés
dans
ces
calcaires
crinoïdiques
pour
y
récolter
des
Conodontes.
Icriodus
obliquimarginatus
Bischoff
&
zlegler,
1957
a
été
trouvé
dans
quatre
d'entre
eux
tandis
que
Polygnathus
hemiansatus
Bultynck,
1987
est
présent
dans
l'échantillon
J.
La
répartition
des
autres
espèces
est
donnée
dans
le
tableau
1.
Il
est
également
important
de
souligner la
présence
d'Ozarkodina
biden-
tata
(Bischoff
&
Ziegler,
1957)
dans
l'échantillon
L.
En
effet,
d'après
Bultynck
(communication
orale),
cette
espèce
se
rencontre
à
Couvin
et
à
Givet,
dans
la
partie
supérieure
de
la
Formation
d'Hanonet et
dans
le
calcaire
schistoïde
à
gros
Crinoïdes qui
y
caractérise
le
début
du
Calcaire
de
Givet.
De
plus,
si
l'on
se
réfère
à
la
figure
9
in
Bultynck
(1987),
on
constate
que
cette
espèce
disparaît
peu
au-dessus
de
la
première
occurrence
d'Icriodus
obliquimarginatus
et
de
Polygnathus
hemi¬
ansatus.
Or
c'est
précisément
l'apparition
de
P.
hemian¬
satus,
qui
coïncide
avec
celle
à'Icriodus
obliquimargi¬
natus,
qui
vient
d'être
choisie
comme
base
du
Givetien
par
la
Sous-Commission
Internationale
de
Stratigraphie
du
Dévonien.
D'après
Bultynck
et
al.
(1991,
p.
15),
cette
limite
se
situe
dans
la
partie inférieure
de
la
Forma¬
tion
d'Hanonet
à
Couvin.
s
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
7
Tableau
1.
Conodontes
déterminés
par
bultynck,
dans
les
échantillons
A
à
R
récoltés
dans
le
calcaire
crinoïdique
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
et
indiqués
sur
la
Figure
3.
Table
1.
Conodonts
identified
by
Bultynck,
in
samples
A
to
R
collected
in
the
crinoidal
limestone
of
the
Fondry
des
Chiens
at
Nismes
and
indicated
on
Figure
3.
R
L
J
E C
A
Polygnatus
pseudofoliatus
Wittekindt,
1965
X
X
X
P.
linguiformis
Hinde,
1879
ssp.
x
ssp.
ssp.
X
P.
ensensis
Ziegler
&
Klapper,
1976
cf.
P.
hemiansatus
Bultynck,
1987
cf.
X
Icriodus
platyobliquimarginatus
Bultynck,
1987
X
aff.
I.
obliquimarginatus
Bischoff
&
Ziegler,
1957
X X
x
x
Ozarkodina
bidentata
(Bischoff
&
Ziegler,
1957)
x
Il
en
résulte
que
la
coupe
du
Fondry
des
Chiens
à
Nis¬
mes
réalise
probablement
une
situation
comparable
à
celle
de
Wellin
décrite
récemment
par
Coen-Aubert
(1990b)
et
Coen-Aubert
et
al.
(1991);
à
Wellin
en
effet,
la
partie inférieure
des
calcaires
crinoïdiques
et
localement
construits, qui
sont
anormalement
dévelop¬
pés
à
la
base
du
Calcaire
de
Givet,
constitue
un
faciès
latéral
à
la
partie
supérieure
de
la
Formation
d'Hano-
net.
Dans
cette
localité,
Ozarkodina
bidentata
a
été
signalé
par
Bultynck
&
Godefroid
(1974,
p.
30)
et
Coen,
Bultynck
&
Pel
(1974,
p.
11)
au
sommet
de
la
Formation
d'Hanonet
et
au
début
du
Calcaire
de
Givet
tandis
que
l'apparition
d'Icriodus
obliquimarginatus
peu
au-dessus
de
la
base
de
cette
dernière
unité
a
été
con¬
firmée
par Bultynck
(1987,
p.
153)
et
discutée
par
Coen-Aubert
(1990b)
et
Coen-Aubert
et
al. (1991).
Au-dessus du
calcaire
crinoïdique,
exposé
au
Fondry
des
Chiens
à
Nismes,
la
seconde
unité
lithologique
est
formée
de
calcaire
construit,
affleurant
sur
un
peu
plus
de
66
mètres
d'épaisseur.
Il
s'agit
d'un
calcaire typique¬
ment
massif,
très
riche
en
Stromatopores globulaires
ou
éventuellement
lamellaires
et
souvent
volumineux;
il
y
a
lieu
de
noter
en
outre
que
ces
Stromatopores
sont
assez
fréquemment
basculés
et
disposés
perpendiculairement
à
la
stratification,
ce
qui
suggère
un
milieu
très
agité.
Entre
ces
Stromatopores
pratiquement
jointifs,
les
Coraux
sont
rares
et
limités
à
quelques
Rugueux
solitai¬
res,
Tabulés
branchus,
Favositides,
Héliolitides
ainsi
qu'à
l'une
ou
l'autre
colonie
d'aspect fasciculé
à
massif
de
Neomphyma
dalcqae
et
Fasciphyllum
katranicum.
Dans
le
petit
abannet
situé
à
l'ouest
du
Fondry
des
Chiens
et
correspondant
à
l'affleurement
Olloy-sur-
Viroin
MC-
1986-2,
on
retrouve
la
partie
inférieure
de
ces
calcaires
construits;
entre
les
Stromatopores
massifs
apparaît
localement
une
matrice
bioclastique
à
débris
de
Crinoïdes
et
petits
Brachiopodes.
Olloy-sur-
Viroin
MC-1985-4
Le
calcaire
construit
par
des
Stromatopores
massifs,
reconnu
au
Fondry
des
Chiens
se
prolonge
au
nord-est,
dans
l'excavation
notée
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4
sur
la
Figure
2;
les
couches
y
sont
également
verticales
à
légèrement
renversées
vers
le
sud
et
les
deux
affleure¬
ments
ont
été
raccordés
sur
base
d'un
levé
topogra¬
phique.
Au
point Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4,
le
calcaire
construit
est
exposé
sur
58
mètres
de
puissance. Toute¬
fois,
les
12
premiers
mètres
de
cette
unité
affleurent
de
façon
plus
ou
moins
continue,
au
sud
de
l'excavation
proprement
dite;
à
côté
de
rares
Héliolitides
et
Fas¬
ciphyllum
katranicum,
ils
renferment
des
Stromatopo¬
res
massifs
dans
une
matrice
bioclastique
à
débris
de
Crinoïdes
et
petits
Brachiopodes.
On
observe
ensuite,
sur
27
mètres
d'épaisseur,
un
épisode
riche
en
Stromato¬
pores
massifs
ou
parfois
lamellaires. Puis,
dans
les
der¬
niers
19
mètres
réapparaît
entre
ces
organismes
une
matrice
bioclastique,
formée
de
petites
coquilles
et
loca¬
lement
de
fragments
de
Crinoïdes;
parallèlement, la
faune
constructrice
se
diversifie
quelque
peu,
dans
les
4
derniers
mètres,
avec
l'occurrence
de
Favositides,
Hélio¬
litides,
Rugueux
solitaires
et
plusieurs
colonies
de
Neomphyma
dalcqae.
Ce
qui
est
remarquable
à
l'affleurement
Olloy-sur-
Viroin
MC-1985-4,
c'est
que
le
calcaire
construit,
reconnu
au
Fondry
des
Chiens
y
est
surmonté
par
une
couverture
de
calcaire
stratifié,
atteignant
près
de
19
mètres
de
puissance
et jamais
signalée
dans
la littéra¬
ture.
Cette
couverture
de
calcaire
stratifié,
qui
constitue
donc
une
troisième
unité
lithologique
sur
le
site
du
Fondry
des
Chiens,
peut
être
subdivisée
en
4
termes:
—
4
m
de
calcaire
fin
et
stratifié,
comportant
même
quelques
joints
schisteux
près
de
la
base;
à
la
base
et
au
sommet,
on
reconnaît
en
outre
quelques
Brachio¬
podes,
Crinoïdes,
Gastéropodes,
Rugueux
solitaires
et
Stromatopores
massifs;
—
2,8
m
de
calcaire
fin,
souvent
bioclastique
à
la
base;
c'est
le
dernier
terme
exposé
dans
l'excavation
pro¬
prement
dite;
—
7,05
m
de
calcaire
fin
à
bioclastique
surtout
dans
la
partie
supérieure
où
il
contient
de
nombreuses
petites
8
Marie
COEN-AUBERT
CALCAIRE
STRATIFIE
CALCAIRE
CONSTRUIT
CALCAIRE
CRINOIDIQUE
C2
fià
Ci
Qà
Ci
Ci
Ci
Q
Û
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QO°
Fondry
des
Chiens
Olloy-sur-Viroin
MC-1983-3
O-*"n
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_
50
m
40
30
20
10
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4
Légende
P
H
E
Ml
A
N
SATU
S
m
/9
3
o
a
STROMATOPORES MASSIFS
LAMELLAIRES
TABULES
MASSIFS
RUGUEUX
MASSIFS
FASCICULES
SOLITAIRES
CRINOIDES
BRACHIOPODES
CALCAIRE
FIN
MASSIF
SCHI
STES
A-R
ECHANTILLONS
POUR CONODONTES
+
I.
OB
L
I
Q
U
I
M
A
R
G
IN
ATU
S
Fig.
3.
—
Logs
schématiques
de
la
succession
observée
au
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
et
distribution
des
Rugueux
coloniaux.
Fig.
3.
—
Schematic
logs
of
the
succession
observed
in
the
Fondry
des
Chiens
at
Nismes
and
distribution
of
the
colonial
rugose
corals.
Conventional
signs:
massive and
lamellar
stromatoporoids;
massive
tabulate
corals;
massive,
fasciculate
and
solitary
rugose
corals;
crinoids;
brachiopods;
fine
and
massive
limestone;
shales;
samples
for
conodonts;
I.
obliquimarginatus.
coquilles;
quelques
Stromatopores
massifs
et
débris
de
Crinoïdes
sont
présents
localement;
—
4,95
m
de
calcaire
fin,
souvent
finement
bioclas-
tique.
Au
nord-est
de
l'excavation
Olloy-sur-Viroin MC-
1985-4, le
passage
du
calcaire
construit
au
calcaire
strati¬
fié
est
aussi
exposé dans
les
trois
petits
trous
qui
consti¬
tuent
l'affleurement
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3.
Au
sommet
du
calcaire
construit,
les
Stromatopores
massifs
sont
également accompagnés
de
quelques
Héliolitides,
Chaetétides
et
belles
colonies
de
Neomphyma
dalcqae.
Aperçu
général
sur
le
site du
Fondry
des
Chiens
Sur
le
site
du
Fondry
des
Chiens
affleure
une
lentille
de
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
9
calcaire
récifal,
atteignant
environ
70
mètres
de
puis¬
sance
et
construite presque
exclusivement
par
des
Stro-
matopores
massifs
ou
éventuellement
lamellaires.
Le
soubassement
de
ce
récif
est formé
d'une
sole
de
calcaire
grossièrement
crinoïdique,
exposée
sur
46
mètres
d'épaisseur,
dans
la
partie
inférieure
de
la
coupe
du
Fondry
des
Chiens.
Sa
couverture
se
compose
d'au
moins
19
mètres
de
calcaire
stratifié,
souvent
bioclasti-
que
et
coquillier
que
l'on
peut
observer
au
sommet
de
l'affleurement
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4.
Etant
donné
que
les
Conodontes trouvés
dans
la
sole
crinoïdique indiquent
un
âge
proche
de
la
base
du
Give-
tien,
on
peut
raisonnablement
penser
à
l'instar
de
Tsien
(1975,
1980)
et
Tsien
et
al.
(1980)
que
la
succession
reconnue
sur
le
site
du
Fondry
des
Chiens
appartient
à
la
base
du
Calcaire
de
Givet.
Comme
dans
la
région
de
Wellin,
le
début
du
Calcaire
de
Givet
serait
dès
lors
caractérisé
à
Nismes,
par
une
surépaisseur
de
calcaires
grossièrement
crinoïdiques, coiffés
de
surcroît
par
un
bioherme.
Ce
faciès
construit,
très développé
sur
le
site
du
Fondry
des
Chiens
est
en
effet
considérablement
réduit
2
kilomètres
à
l'est,
dans
la
carrière
abandonnée
d'Olloy-sur-Viroin
décrite
par
Tsien
(1975,
p.
31)
et
Preat
et
al.
(1987)
où
il
passe
tout
à
fait
normalement
vers
le
haut,
aux
calcaires
lagunaires
de
la
Formation
de
Trois-Fontaines.
D'un
point
de
vue
lithostratigraphi-
que,
il
est
regrettable
que
l'on
ne
puisse
observer,
au
voi¬
sinage
du
Fondry
des
Chiens,
le
passage
aux
calcaires
lagunaires
de
la
Formation
de
Trois-Fontaines;
ceci
est
dû
à
l'absence
d'affleurements
au-dessus
du
calcaire
stratifié
et
surtout
à
la
présence
d'accidents
tectoniques
immédiatement
au
nord,
signalés
notamment
par
Tsien
(1969,
carte
géologique
hors
texte).
Wellin
En
Belgique,
Fasciphyllum
conglomeratum
(Schlü-
ter,
1881)
a
été
récolté
uniquement
à
Wellin,
aux
affleurements
Fond
des
Vaux
2
et
Fond
des
Vaux
Est
localisés
sur
la
figure
1
in
Coen-Aubert
(1990b)
et
décrits récemment
par
Coen-Aubert
(1990a, b)
ainsi
que
par
Coen-Aubert
et
al.
(1991).
Fond
des
Vaux
2
(Wellin
MC-1980-9)
A
cet
affleurement
est
exposée
la
base
de
la
Formation
X
appartenant
à
l'Eifelien
supérieur.
Il
s'agit
de
28
mètres
de
calcaires
crinoïdiques,
typiquement stratifiés
en
bancs
minces
et
contenant
des
Coraux
et
Stromato-
pores
massifs,
de
plus
en
plus
nombreux
vers
le
haut.
Les
Rugueux
coloniaux
y
sont
représentés
par
Xystri-
phyllum
pachytheca
(Glinski,
1955),
Cyathophyllum
multicarinatum
Coen-Aubert,
1990,
Sociophyllum
rolfwerneri
Birenheide,
1979,
Lyrielasma
mutabilis
(Tsyganko,
1977),
Neomphyma
delicata
coen-
Aubert,
1990
et
Fasciphyllum
conglomeratum.
Fond
des
Vaux
Est
(Wellin
MC-1983-9)
Dans
cette
carrière,
les
calcaires grossièrement
crinoïdi¬
ques
et
localement
construits,
qui
caractérisent
la
base
du
Calcaire
de
Givet,
ont
une
puissance
variant
de
47 à
68
mètres.
c'est
dans
la
partie
supérieure
de
cette
masse
de
calcaire
crinoïdique
qu'a
été
observé
Fasciphyllum
conglomeratum
dans
l'unité
W4
décrite
par
Coen-
Aubert
(1990b,
p.
7)
telle
qu'elle
affleure
dans
la
coupe
au
fond
de
la
carrière
en
activité.
Plus
précisé¬
ment,
cette
unité
W4
y
présente
un
faciès
très
particu¬
lier,
débutant
par
11,25
mètres
de
calcaire bien
stratifié,
peu
crinoïdique
et
comportant
plusieurs
niveaux
schis¬
teux,
bien
marqués,
où
F.
conglomeratum
est
associé
à
Centristela
fasciculata
Tsyganko,
1967,
Beugniesas-
traea
kunthi
(Schlüter,
1880),
B.
conili Coen-
Aubert,
1990
et
Lyrielasma
sp. A
décrit
par
coen-
Aubert
(1990b).
Systématique
Famille
FASCIPHYLLIDAE
SOSHKINA,
1954
Genre
Fasciphyllum
Schlüter,
1885
=
IBattersbyia
Milne-Edwards
&
Haime,
1851.
Espèce-type
Par
monotypie,
Fascicularia
conglomerata
schlüter,
1881.
Diagnose
Rugueux
fasciculés
aux
corallites
étroits.
Stéréozone
périphérique,
plus
ou
moins
développée.
Septa
habituel¬
lement
non
carénés,
minces
ou
dilatés
au
delà
de
la
sté¬
réozone.
Septa
majeurs
se
prolongeant
jusqu'au
voisinage
de
l'axe
des
corallites.
Septa
mineurs
longs
à
irrégulièrement
développés.
Dissépimentarium
plus
ou
moins
continu,
composé
de
1
à 2
rangées
de
grands
dis-
sépiments
allongés
verticalement.
Planchers
souvent
complets,
horizontaux
ou
concaves.
Discussion
Les
Rugueux
fasciculés,
caractérisés
à
la
fois
par
des
corallites
étroits,
une
stéréozone
périphérique,
nette
et
un
dissépimentarium
peu
développé
sont
attribués,
dans
la
littérature,
aux
genres
Battersbyia
ou
Fasciphyllum
dont
les
espèces-types
respectives
sont
Battersbyia
ine-
qualis
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
du
Mésodévo-
nien
du
Devon
en
Grande-Bretagne
et
Fasciphyl¬
lum
conglomeratum
du
Givetien
de
l'Eifel
en
Allema¬
gne.
Plusieurs
auteurs,
parmi
lesquels
Glinski
(1957,
p.
97),
Pedder
(1975,
p.
288),
Birenheide
(1978,
p.
125)
et
Hill
(1981,
p.
F246)
considèrent
d'ailleurs
que
ces
deux
genres
sont
probablement
synonymes
et
utili¬
sent
tantôt
l'un,
tantôt
l'autre.
En
effet,
les
espèces-types
de
ces
deux
genres
posent
problème.
Tous
les
auteurs
cités
s'accordent
à
admettre
que
Battersbyia
inequalis
est
un
taxon
très
mal
connu
étant
donné
qu'il
n'y
a
pas
de
type
désigné
et
que
les
seu¬
les
colonies
disponibles
de
l'espèce
proviennent
d'anciennes
collections
et
sont
très
fragmentaires;
de
plus,
elles
sont
mal
situées
géographiquement
et
strati-
graphiquement.
A
première
vue,
le
genre
Fasciphyllum
10
Marie
COEN-AUBERT
s'avère
plus
intéressant
et
est
d'ailleurs
plus
fréquem¬
ment
utilisé
dans
la
littérature,
car
le
lectotype
de
F.
conglomeratum
et
deux
autres
échantillons
de
la
collec¬
tion
Schlüter
à
Bonn
en
Allemagne
ont
été
revus
et
bien illustrés
par
Glinski
(1957).
Malheureusement,
ce
matériel
est
égaré
depuis
lors
comme
Remy
me
l'a
con¬
firmé
dans
une
lettre
récente.
Quoique
j'ai
eu
la
chance
de
pouvoir
examiner
deux
spécimens
de
Battersbyia
ine-
qualis
conservés
au
Natural History
Museum
à
Londres,
en
Grande-Bretagne
et
décrits
plus
loin,
je
suis
obligée
de
reconnaître
que
ce
matériel est
insuffisant
pour
servir
de
support
à
un
genre,
surtout
en
section
longitudinale.
C'est
pourquoi,
je
préfère
continuer
à
utiliser
provisoi¬
rement
le
genre
Fasciphyllum.
Birenheide
(1978,
p.
125)
met
également
en
synony¬
mie
avec
Battersbyia
et
Fasciphyllum
le
genre
Nadotia
Tsyganko,
1974
dont
l'espèce-type
est
N.
stilifera
tsyganko,
1974
du
Givetien
de
l'Oural
en
U.R.S.S.
Toutefois,
ce
dernier
genre
possède,
au
stade
adulte,
une
structure
axiale,
très
remarquable
qui
le
différencie
de
Fasciphyllum
et
de
Battersbyia.
Remarques
sur
le
matériel
attribué
à
Battersbyia
inequa-
lis
Milne-Edwards
&
H
aime,
1851
Tous
les
spécimens
attribués
à
Battersbyia
inequalis
ont
été
récoltés
au
siècle
dernier
et
sont
conservés
soit
au
Natural
History
Museum
à
Londres,
en
Grande-
Bretagne,
soit
au
Geologisch-Palàontologisches
Institut
de
l'Université
de
Bonn
en
Allemagne. Le matériel
de
la
seconde
institution
a
été
récolté
par
Nicholson
et
Champernowne,
dans
le
Dévonien
moyen
de
Teign-
mouth
et
de
Torquay
dans
le
Devon
et
a
été
figuré
en
section
transversale
par
Glinski
(1957,
fig.
6)
et
Biren¬
heide
(1978,
fig.
70).
Celui
de
la
première
institution,
revu
et
illustré
ici
(Pl.
2,
Figs.
1-3),
se
compose
d'une
part
des
sections
transversales
R29.658
et
R29.659
et
d'autre
part
du
spécimen
R31.152.
Les
sections
trans¬
versales
R29.658
et
R29.659,
figurées
par
schinde-
wolf
(1941,
fig.
35-38),
ont
été
faites
dans
une
colonie
de
l'Eifelien
du Devon
du
Sud
qui
a
été
cédée
au
Natural
History
Museum
par
luxmoore,
en
1885.
Le
spécimen
R31.152
est
en
fait
un
galet
de
plage
provenant
proba¬
blement
du
Dévonien
moyen
de
Teignmouth;
il
apparte¬
nait
à
l'origine
à
la
collection
Battersby
conservée
à
Torquay,
puis
a
été
donné
au
Natural
History
Museum
en
1935.
Jell
en
a
tiré
ultérieurement
une
section
trans¬
versale
et
une
section
longitudinale,
très
fragmentaire,
qui
sont
toutes
deux
recoupées
de
fissures
de
calcite.
D'après
l'étiquette
du
Natural
History
Museum,
il
s'agi¬
rait
probablement
de
la
colonie
figurée
en
coupe
trans¬
versale
par
Milne-Edwards
&
Haime
(1853,
pl.
47,
fig.
2a,
b).
Comme
l'état
de
conservation
des
sections
de
Milne-Edwards
&
Haime
(1853)
est
nettement
supé¬
rieur
à
celui
des
lames
minces
de
Jell,
il
me
paraît
dif¬
ficile
d'admettre
qu'il
s'agisse
du
même
spécimen
et
de
le
désigner
comme
lectotype.
Le
matériel
du
Natural
History
Museum
consiste
en
colonies
fasciculées
aux
polypiérites
cylindriques
et
par¬
fois
jointifs,
complètement
empâtés
par
un
Stromato-
pore.
La
paroi
épaisse
et
continue
forme
habituellement
une
stéréozone
périphérique. Celle-ci
disparaît
locale¬
ment
dans
certains corallites
brisés
ou
écrasés
du
galet
de
plage
de
Teignmouth;
dans
celui-ci,
on
note
aussi
quelques
petits
polypiérites
accolés
à de
plus grands.
Les
jeunes
corallites
sont
remplis
de
vésicules;
c'est
le
cas
aussi
de
quelques
corallites
adultes
où
l'on
observe
éven¬
tuellement
l'un
ou
l'autre
septum.
Pour
le
reste,
les
septa
non
carénés
sont
minces
ou
peu
dilatés
sur
toute
leur
longueur;
ils
atteignent
l'axe
des
polypiérites
ou
laissent
un
espace
vide
au
centre
du
tabularium.
Seuls
de
rares
septa
mineurs
sont
reconnaissables
dans
la stéréo-
zone
périphérique
ou
au-delà
de
celle-ci.
Dans
la
coupe
longitudinale,
très
fragmentaire
du
galet
de
plage
de
Teignmouth,
les
planchers
sont
horizontaux
ou
conca¬
ves
tandis
que
les
dissépiments
sont
absents
ou
forment
un
à
deux
rangs
de
grandes
vésicules
inclinées.
Le
nom¬
bre
de
septa
majeurs
varie
de
10
à
13
et
le
diamètre
des
corallites
de
2,2
à
3,8
mm.
L'unique
mesure
possible
du
diamètre
du
tabularium
donne
1,7
mm.
Le
matériel étudié
est
manifestement
conspécifique
avec
celui
de
Milne-Edwards
&
Haime
(1853),
Glinski
(1957)
et
Birenheide
(1978).
L'espèce
est
dès
lors
relativement
bien
connue
en
section
transversale;
par
contre,
la
seule
section
longitudinale
existante
est
celle
du
spécimen
R31.152 du
Natural
History
Museum
que
je
tente
de
figurer
ici
(Pl.
2,
Fig.
2),
malgré
son
caractère
partiel
et
la
présence
gênante
de
fissures
de
cal¬
cite
en
travers
des
corallites.
Comme
les
caractéristiques
de
l'espèce
Battersbyia
inequalis
ne
peuvent
être
préci¬
sées
en
coupe
longitudinale,
l'usage
du
nom
générique
Battersbyia
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
est
à
déconseiller.
L'idéal
serait
sans
doute
de
consulter
la
Commission
Internationale
de
Nomenclature
Zoologi¬
que
pour
supprimer
ce
genre
et
le
placer
sur
la
liste
des
noms
rejetés.
La
colonie du Givetien
du
Harz
en
Allemagne,
qui
a
été
rapportée
à
B.
inequalis
par
Roemer
(1855,
p.
20),
est
devenue
depuis
lors
l'holotype
de
B.
declarata
Glinski,
1957;
cette
espèce
diffère
de
B.
inequalis
par
le
présence
de
longs
septa
mineurs
et
d'un
septum
typi¬
quement
rhopaloïde,
formant
une
structure
axiale.
Fasciphyllum
conglomeratum
(Schlüter,
1881)
(Planche
1,
Figures
1-8)
*
1881
Fascicularia
conglomerata
Schlüt.-
Schlüter,
p.
99,
pl.
13,
fig.
1-3;
?
1886
Cyathophyllum
conglomeratum
schlü¬
ter
sp.-
Frech,
p.
75;
1935
Fasciphyllum
conglomeratum
-
Lang
&
Smith,
fig.
6,
7;
non
1940
Fasciphyllum
aff.
conglomeratum
(Schlüter)-
Hill,
p.
155,
pl.
2,
fig.
6;
non
1952
Fasciphyllum
conglomeratum
Schlüter-
Soshkina,
p.
98,
pl.
49,
fig.
130;
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
11
1957
Battersbyia conglomerata
(Schlüter)-
Glinski,
p.
101,
fig.
8-10;
non
1959
Fasciphyl/um conglomeratum
Schlüter,
1881-
Spassky,
p.
42,
fig.
19;
non
1977
Fasciphyllum
conglomeratum
Schlüter,
1881-
Shurigina,
p.
47,
pl.
13,
fig.
1,
2;
1978
Battersbyia conglomerata
(Schlüter
1881)-
Birenheide,
p.
126,
fig.
71;
non
1981
Fasciphyllum
conglomeratum
(Schlüter,
1881)-
Tsyganko,
p.
43,
pl.7,
fig.
1;
non
1983
Battersbyia conglomerata
(Schlüter)-
cao,
Ouyang
&
jln,
p.
137,
pl.
46,
fig
9;
?
1991 Battersbyia
aff.
conglomerata
(Schlü¬
ter
1881)-
May,
p.
17,
fig.
4.
Lectotype
Pl.
13,
fig.
2
in
Schlüter
(1881)
et fig.
8
in
Glinski
(1957)
désigné
par
Glinski
(1957,
p.
101).
Lames
min¬
ces
42a,
42a
1
et
42b
de
la
collection
Schlüter
du
Geologisch-Palàontologisches
Institut
de
l'Université
de
Bonn,
Allemagne.
Berndorf,
synclinal
d'Hillesheim,
Eifel,
Allemagne.
Formation
de
Loogh,
base
du
Give-
tien. Dans
une
lettre
datée
de janvier
1991,
Remy
signale
que
ce
matériel
a
été
restitué
par
Glinski
en
1962,
mais
n'a
pas
été
remis
en
place
et
est
introuvable
pour
l'instant.
Matériel
et
gisements
Neuf
colonies
dans
lesquelles
17
lames minces
ont
été
exécutées.
Le
nombre
de
spécimens
est
indiqué
entre
parenthèses
pour
chaque
gisement.
Nos
récoltes
et
celles
de
Tourneur:
Wellin
MC-1980-9
(3)
et
Wellin
MC-1983-9
(6).
Répartition
géographique
et
stratigraphique
En
Belgique,
l'espèce
n'a
été
trouvée
qu'à
Wellin,
au
bord
sud
du
Bassin
de
Dinant
où
elle
a
été
récoltée
d'une
part,
non
loin
de
la
base
de
la
Formation
X
appartenant
à
l'Eifelien
supérieur
et d'autre
part,
dans
les
calcaires
grossièrement
crinoïdiques,
caractéristiques du
début
du
Calcaire
de
Givet.
A
l'étranger,
Fasciphyllum conglomeratum
n'est
connu
avec
certitude
que
dans
la
Formation
de
Loogh,
à
la
base
du
Givetien
de
l'Eifel
en
Allemagne.
Diagnose
Une
espèce
de
Fasciphyllum dont
les
corallites
possèdent
22
à
32
septa
pour
un
diamètre
variant
de
2
à
4
mm.
Sté-
réozone
périphérique
nette,
mais
limitée
à
la
partie
externe
des
corallites.
Septa
mineurs
longs.
Description
Ce
sont
des
colonies
fasciculées,
parfois
très
fragmentai¬
res
dont
les
corallites
cylindriques
sont
souvent
encroû¬
tés
ou
empâtés
par
un
Stromatopore.
L'échantillon
le
plus
complet
a
une
surface
de
7
x
6
cm
et
une
hauteur
de
5
cm.
Le
bourgeonnement
se
marque
par
la
présence
de
quelques
bourgeons latéraux,
accolés
à
un
polypiérite
adulte
et
plus
rarement
par
la
division
quadripartite
de
jeunes
polypiérites.
La
paroi
épaisse
et
continue forme
une
stéréozone
périphérique;
une
ligne
noire
médiane
apparaît
entre
les
corallites
localement
jointifs
ou
affecte
occasionnelle¬
ment
les
septa.
De
cette
stéréozone
émergent
des
septa
minces
ou
plus
ou
moins
dilatés
sur
toute
leur
longueur;
dans
ce
dernier
cas,
ils
portent
éventuellement
de
petites
carènes
épineuses.
Dans
certains
jeunes
polypiérites,
les
septa
sont
accolés
à
la
périphérie,
voire
plus
rarement
sur
presque
toute
leur
longueur.
Les
septa
majeurs
se
prolongent
jusqu'au
voisinage
de
l'axe
des
corallites;
parfois
deux
d'entre
eux
s'unissent
pour
former
un
plan
de
symétrie
bilatérale
ou
une
pseudo-fossule.
Les
septa
des
jeunes
corallites
laissent
occasionnellement
un
petit
espace
vide
au
centre
où
l'un
d'eux
plus
long
et
épaissi
forme
une
barre
axiale;
cette
structure
axiale
peut
aussi
apparaître
sans
connexion
avec
les
septa.
Dans
certains
cas,
l'union
axiale
de
4
septa
délimite
des
quadrants.
Les
septa
mineurs,
plus
ou
moins
développés,
sont souvent
longs,
voire
courts
ou
absents.
Le
dissépimentarium
se
compose
localement
d'un
rang
de
grands
dissépiments
verticaux.
Les
planchers
sont
fréquemment
concaves,
mais
sont
aussi
horizon¬
taux
ou
incomplets;
on
observe
en
outre
des
demi-
planchers
horizontaux
ou
inclinés
qui
s'appuient
sur
la
paroi
ou
sur
un
septum.
Les
planchers
des
jeunes
coralli¬
tes
sont
parfois
recoupés
par
une
columelle.
Le
nombre
de
septa
varie
de
18
à
34.
Le
diamètre
des
corallites
adultes
mesure
entre
2
et
4,2
mm
et
celui
des
jeunes
corallites
entre
1,2
et
1,9
mm.
L'unique
mesure
sûre
du
diamètre
du
tabularium
donne
1,6
mm.
Comparaisons
Le
matériel
belge
est
assez
hétérogène
en
ce
sens
qu'il
comprend
des
colonies
adultes
et
des
colonies
plus
frag¬
mentaires,
composées
essentiellement
de
jeunes
coralli¬
tes,
dont
le
développement
a
manifestement
été
entravé
par
le
Stromatopore
qui
les
empâte.
Ce
sont
bien
sûr
les
échantillons comportant
de
nombreux polypiérites
adul¬
tes
(Pl.
1,
Figs.
1-5)
qui
ressemblent
le
plus
au
lectotype
et
au
matériel
de
Schlüter
(1881)
refigurés
par
Glinski
(1957).
L'aspect
des
jeunes
corallites
à
struc¬
ture
axiale, bien
individualisée
(Pl.
1,
Figs.
6,
7)
rappelle
celui
de
l'holotype
de
Battersbyia
declarata
Glinski,
1957.
L'une
ou
l'autre
colonie
peu
évoluée
(Pl.
1,
Fig.
8),
où
les
septa
fusionnent
par
2
ou
4
au
centre
du
tabu¬
larium,
présente
certaines
affinités
avec
Polyadelphia
polymera
Sokolov
&
Tsyganko
in
Tsyganko,
1981
du
Givetien
de
l'Oural
septentrional
en
U.R.S.S.
En
ce
qui
concerne
la
liste
de
synonymie
de
Fasciphyl¬
lum
conglomeratum,
il
convient
d'éliminer
de
l'espèce
tout
le
matériel
russe,
provenant
de
l'Eifelien
ou
éven¬
tuellement
du
Givetien
inférieur
de
l'Oural.
En
effet,
les
septa
mineurs
sont
habituellement
limités
à
la
stéréo¬
zone
périphérique
dans
le
spécimen
figuré
par
sosh-
kina
(1952).
La
même
caractéristique affecte
la
colonie
illustrée
par
Spassky
(1959)
où
de
plus,
les
septa
12
Marie
COEN-AUBERT
majeurs
laissent
un
large
espace
vide
au
centre
des
coral-
lites.
Dans
le
matériel
de
Shurigina
(1977),
les
septa
mineurs
ne
sont
même
plus
reconnaissables
dans
la
sté-
réozone.
Enfin,
l'exemplaire
figuré
par
Tsyganko
(1981)
a
un
aspect
presque
massif,
très
peu
de
dissépi-
ments
et
des
septa
mineurs,
très
courts.
Quant
aux
échantillons
du
Praguien
du
Queensland
en
Australie
et
du
Dévonien
de
la
Chine
du
Nord-Ouest
illustrés
respec¬
tivement
par
Hill
(1940)
et
par
Cao,
Ouyang
&
Jin
(1983),
ils
possèdent
une
stéréozone
périphérique,
très
peu
développée.
Par
contre,
le
matériel
du
Givetien
du
Sauerland
en
Allemagne
décrit
par
May
(1991)
est
beaucoup plus
proche
de
F.
conglomeratwn,
mais
est
connu
uniquement
par
une
section transversale
polie.
Le
matériel
étudié
ressemble
aussi
à
F.
insuetum
Vaganova,
1959 de
l'Eifelien
de
l'Oural;
toutefois,
cette
espèce
se
distingue
de
F.
conglomeratum
par
des
septa
mineurs,
beaucoup plus
courts.
Il
convient
enfin
de
signaler
que
les
colonies
attribuées
dans
ce
travail
à
F.
conglomeratum
l'ont
été
précédem¬
ment
au
genre
Dendrostella
Glinski,
1957
par
Coen-
Aubert
et
al.
(1986,
p.
251),
Coen-Aubert
(1990a,
p.
17;
1990b,
pp.
6,
7)
et
Coen-Aubert
et
al.
(1991,
p.
38).
En
effet,
les
genres
Fasciphyllum
et
Dendrostella,
dont
l'espèce-type
est
D.
rhenana
(Frech,
1886)
du
Givetien
du
Bergisches
Land
en
Allemagne,
sont
tous
deux
caractérisés
par
des
Rugueux
fasciculés
aux
coralli-
tes
relativement
étroits
et
à
nette
stéréozone
périphéri¬
que.
Toutefois,
le
dissépimentarium
est
pratiquement
inexistant
chez
Dendrostella
alors
qu'il
est plus
ou
moins
continu
chez
Fasciphyllum.
Un
tel
rapproche¬
ment entre
ces
deux
taxa
avait
d'ailleurs
été
effectué
par
Glinski
(1957,
p.
97)
lui-même.
Fasciphyllum
katranicum
(Gorianov,
1968)
(Planche
2,
Figures
4-7)
*
1968
Columnaria
katranica
Gorianov
sp.
nov.-
Bulvanker
et
al.,
p.
36,
pl.
17,
fig.
4;
1972
Alaiophyl/um
katranicum
Gorianov
sp.
nov.-
Gorianov,
p.
80,
pl.
19,
fig.
1.
Flolotype
Pl.
17,
fig.
4
in
Bulvanker
et
al.
(1968).
Spécimen
N°
11/271
conservé
au
Musée
du
Département
de
Géologie
historique
à
l'Institut
minier
de
Leningrad,
U.R.S.S.
Crête
de
Katran,
Fergana
méridional,
Tian
Shan,
U.R.S.S.
Couches
de
Katran,
Eifelien.
Matériel
et
gisements
Deux
colonies
dans
lesquelles
4
lames
minces
ont
été
exécutées.
Le
nombre
de
spécimens
est
indiqué
entre
parenthèses
pour
chaque
gisement.
Mes
récoltes:
Olloy-sur-Viroin
MC-1983-3
(1)
et
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4
(1).
Répartition
géographique
et
stratigraphique
En
Belgique,
l'espèce
n'a
été
récoltée
qu'à
la
base
du
Givetien
de
Nismes,
au
bord
sud
du
Bassin
de
Dinant
où
elle
est
présente dans
le
calcaire
construit,
affleurant
au
Fondry
des
Chiens
et
dans
les
excavations voisines.
A
l'étranger,
elle
est
connue
uniquement
dans
l'Eife¬
lien
et
le
Givetien du
Tian
Shan
en
U.R.S.S.
Diagnose
Une
espèce
de
Fasciphyllum
dont
les
corallites
possèdent
9
à
12
septa
majeurs
pour
un
diamètre
variant
de
3
à
5
mm.
Large
stéréozone
périphérique
envahissant
tout
le
dissépimentarium.
Pas
de
septa
mineurs
reconnais¬
sables.
Description
Ce
sont
des
fragments
de
colonies
d'aspect
massif
dont
la
hauteur
atteint
15
cm
et
la
surface
16
x
10
cm.
Les
corallites
cylindriques
sont
très
serrés,
mais
rarement
jointifs;
ils
sont
presque
complètement
empâtés
par
un
Stromatopore.
De
nombreux
bourgeons
péricalicinaux
ont
été
observés
dans
la
partie
externe
des
corallites.
Une
large
stéréozone
périphérique
occupe
tout
le
dis¬
sépimentarium
où
les
septa
sont
accolés.
De
celle-ci
émergent
des
septa
minces
et
non
carénés
ou
éventuelle¬
ment
affectés
de
quelques
petites
carènes
épineuses.
Les
septa
majeurs
se
prolongent
jusqu'au
centre
du
tabula-
rium.
Il
n'y
a
pas
de
septa
mineurs
reconnaissables
dans
la
stéréozone
et
en
dehors
de
celle-ci.
Dans
les
jeunes
polypiérites,
on
observe
parfois
une
couronne
de
dissé-
piments
lonsdaléoïdes
entre
une
stéréozone
externe
et
interne.
Le
dissépimentarium,
quand
il
est
visible,
se
compose
de
1
à 2
rangées
de
grands
dissépiments
verticaux.
Mais
habituellement
le
dissépimentarium
est
masqué
par
la
stéréozone
périphérique,
formée
de
trabécules
septales,
grossières
et
accolées,
horizontales
ou
peu
inclinées.
Les
planchers
sont
horizontaux
ou
concaves.
Souvent
ils
sont
irrégulièrement
courbés
et
recoupés
de
septa;
occa¬
sionnellement
aussi,
on
observe
des
demi-planchers
ou
des
fragments
de
planchers.
Le
nombre
de
septa
majeurs
varie
de
13
à
16.
Le
dia¬
mètre
des
corallites
mesure
entre
2,4
et
4,2
cm
et
celui
du
tabularium
entre
1
et
1,9
mm.
Comparaisons
Le
matériel
étudié
est
comparable
à
celui
de
Bulvan¬
ker
et
al.
(1968)
et
de
Gorianov
(1972)
si
ce
n'est
que
les
colonies
du
Tian
Shan
possèdent
un
peu
moins
de
septa
majeurs
pour
des
corallites
de
dimensions
égales.
En
fait,
l'espèce
a
été
rapportée
successivement
par
ces
auteurs
aux
genres
Columnaria
Goldfuss,
1826
et
Alaiophyllum
Gorianov,
1961.
Le
premier
genre,
dont
l'espèce-type
est
Columnaria
sulcata
Goldfuss,
1826
du
Givetien
supérieur
ou
du
Frasnien
inférieur
du
Ber¬
gisches
Land
en
Allemagne,
s'écarte
de
Fasciphyllum
katranicum
par
son
habitus
massif et
cérioïde,
de
petits
dissépiments
globuleux,
manquant
souvent
et
l'absence
de
véritable
stéréozone
périphérique.
Quant
au
genre
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
13
Alaiophyllum,
il
a
comme
espèce-type
A.
jarushevskyi
Gorianov,
1961
du
Givetien
du
Tian
Shan
en
U.R.S.S.
et
est
représenté
par
des
Coraux
solitaires
à
faiblement
fasciculés,
dont
les
dimensions
sont nettement
plus
grandes
que
celles
des
polypiérites
de
Fasciphyllum
katranicum.
Plusieurs
auteurs
comme
PlCKETT
(1967,
p.
28),
Hill
(1981,
p.
F266)
et
Birenheide
&
Liao
(1985,
p.
239)
envisagent
d'ailleurs
de
mettre
le
genre
Alaiophyllum
en
synonymie
avec
Temnophyllum
Wal-
ther,
1929
qui est
typiquement
caractérisé
par
des
for¬
mes
solitaires.
Enfin,
Tsyganko
(1981,
p.
58)
et
Pedder
(1982,
p.
565)
ont
suggéré
de
rapprocher
Fas¬
ciphyllum
katranicum
du
genre
Crista
tsyganko,
1971
dont
l'espèce-type
est
C.
compacta
Tsyganko,
1971
du
Givetien
de
l'Oural
septentrional
en
U.R.S.S.
Toute¬
fois,
C.
compacta
et
C.
varia
Tsyganko,
1971
du
Zli-
chov
de
la même
région
diffèrent
de
Fasciphyllum
katranicum
par
leur habitus
cérioïde
à
subcérioïde
et
la
rareté
de
leurs
dissépiments.
Au
niveau
spécifique, F.
conglomeratum
(SCHLÜ-
ter,
1881)
se
distingue
de
F.
katranicum
par
de
longs
septa
mineurs
et
une
stéréozone
périphérique,
plus
étroite
qui
ne
masque
pas
les
dissépiments.
Cette
der¬
nière
caractéristique affecte
également
Battersbyia
ine-
qualis
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
où
de
plus,
les
septa
mineurs
sont
présents
localement.
Quant
à
Fas¬
ciphyllum
virgatum
Tsyganko,
1970
du
Zlichov
de
l'Oural
septentrional,
qui
a
été
refiguré
par
Tsyganko
(1981,
pl.
6,
fig.
1),
il
possède
des
corallites
un
peu
plus
larges
que
F.
katranicum
ainsi
que
des
dissépiments
inconstants.
Famille
PTENOPHYLLIDAE
wedekind,
1923
Genre
Neomphyma
soshkina,
1937
Espèce-type
Par
désignation
originale,
Neomphyma
originata
sosh-
kina,
1937.
Diagnose
Rugueux
fasciculés.
Etroite
stéréozone
périphérique.
Septa
de
deux
ordres,
minces
et
non
carénés,
pouvant
être
interrompus
à
la périphérie
par
des
dissépiments
lonsdaléoïdes.
Septa
majeurs
se
prolongeant
jusqu'au
voisinage
de
l'axe
des
polypiérites.
Septa
mineurs
absents
à
peu
développés.
Dissépimentarium
composé
de
quelques
rangées
de
grandes
vésicules
inclinées
vers
l'axe
des
corallites.
Planchers
complets
ou
incomplets,
souvent
d'allure
concave.
Neomphyma
dalcqae
n.
sp.
(Planche
3,
Figures
1-5)
Derivatio
nominis
L'espèce est
dédiée
à
Madame
Albert
Dalcq
(1895-1988),
ma
grand-mère
qui
possédait
une
maison
de
campagne
dans
les
environs
de
Nismes.
Types
Holotype.
IRScNB
a3053
(=
Pl.
3,
Figs.
1,
2).
Echantillon
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3-A490
prélevé
par
Coen-Aubert
en
1986,
à
quelques
mètres
du
som¬
met
du
calcaire
construit,
affleurant
200
mètres
au
nord-
est
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes,
base
du
Givetien.
Paratype
A.
IRScNB
a3054
(=
Pl.
3,
Figs.
3,
4).
Echantillon
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3-A489,
mêmes
précisions.
Paratype
B.
IRScNB
a3055
(=
Pl.
3,
Fig.
5).
Echantillon
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4-A414
prélevé
par
Coen-Aubert
en
1985,
à
3
mètres
du
sommet
du
calcaire
construit,
affleurant
dans
l'excavation
ouverte
125
mètres
au
nord-est
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes,
base
du Givetien.
Locus
typicus
Affleurement
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3
(Fig.
2)
situé
200
mètres
au
nord-est
du
Fondry
des
Chiens
à
Nismes.
Carte
topographique
58/5
d'Olloy
sur-Viroin,
coordon¬
nées
Lambert:
x
=
163,625
et
y
=
84,375,
bord
sud
du
Bassin
de Dinant,
Belgique.
Stratum
typicum
A
quelques
mètres
du
sommet
du
calcaire
construit,
affleurant
au
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
et
dans
les
excavations
voisines,
base
du
Givetien.
Matériel
et
gisements
Six
colonies
dans
lesquelles
12
lames
minces
ont
été
exé¬
cutées.
Le
nombre
de
spécimens
est
indiqué
entre
paren¬
thèses
pour
chaque
gisement.
Mes récoltes:
Olloy-sur-Viroin
MC-1983-3
(1),
Olloy-
sur-Viroin
MC-1985-4
(3)
et
Olloy-sur-Viroin
MC-
1986-3
(2).
Répartition
géographique
et
stratigraphique
L'espèce
a
été
observée
uniquement
à
la
base
du
Give¬
tien
de
Nismes,
au
bord
sud du
Bassin
de
Dinant
où
elle
a
été
récoltée
dans
le
calcaire
construit,
affleurant
au
Fondry
des
Chiens
et
dans
les
excavations voisines.
Diagnose
Une
espèce
de
Neomphyma
fasciculée
à
semi-massive
dont
les
corallites
possèdent
12
à
16
septa
majeurs
pour
un
diamètre
variant
de
2,5
à
5,5
mm.
Septa
continus
ou
discontinus
à
la
périphérie.
Septa
mineurs,
souvent
absents.
Description
Ce
sont
des
fragments
de
colonies
fasciculées
à
massives
dont
les
étroits
corallites
cylindriques
ou
prismatiques
sont
jointifs
ou
dissociés;
dans
ce
dernier
cas,
ils
sont
généralement
empâtés
par
un
Stromatopore.
Aucun
bourgeon
n'a
été
observé
quoique
les
jeunes
polypiérites
éventuellement
accolés
à
de
plus grands
soient
nom¬
breux
dans
les
lames
minces.
La
paroi
épaisse
et
continue
forme
une
stéréozone
périphérique,
plus
ou
moins
nette;
une
ligne
noire,
14
Marie
COEN-AUBERT
médiane
existe
entre
les
corallites
lorsqu'ils
sont
conti¬
gus.
Les
septa
non
carénés
sont
minces
ou
peu
dilatés
sur
toute
leur
longueur.
Ils
sont
continus
de
la
paroi
au
centre
du
tabularium,
mais
ils
peuvent
aussi
être
discon¬
tinus
à
la
périphérie,
voire
interrompus
par
des
dissépi-
ments
lonsdaléoïdes.
Assez
souvent
aussi,
les
septa
majeurs
sont
plus
courts,
tronçonnés, réduits
à
des
épi¬
nes
ou
à
leurs
bases
épaissies.
Quant
aux
jeunes
coralli¬
tes,
ils
sont
habituellement
remplis
de
vésicules
avec
quelques
épines
et
fragments
de
septa.
Les
septa
mineurs
sont
absents
ou
éventuellement
représentés
par
leurs
bases
triangulaires
contre
la
paroi.
Le
dissépimentarium
manquant
localement
se
com¬
pose
de
1
à
3,
voire
4
rangées
de
dissépiments
très
redres¬
sés.
Les
planchers
étroits
sont
horizontaux,
concaves,
inclinés
ou
incomplets;
plus
rarement,
ils
sont
convexes,
irréguliers
ou
en
forme
d'entonnoir.
La
pointe
des
poly-
piérites
est
remplie
de
grandes
vésicules
disposées
en
couches
horizontales.
Le nombre
de
septa
majeurs
varie
de
12
à
16,
voire
à
18.
Le
diamètre
des
corallites
est
généralement
compris
entre
2,5
et
5,4
mm,
mais
peut
atteindre
6,5
mm.
Le
dia¬
mètre du
tabularium
mesure
entre
0,6
et
2,3
mm,
les
valeurs
comprises
entre
0,8
et
2
mm
étant
les
plus
fré¬
quentes.
Comparaisons
La
nouvelle
espèce
présente
plusieurs
caractères
en
com¬
mun
avec
Neomphyma
originata
Soshkina,
1937
du
Lochkovien
de
l'Oural
en
U.R.S.S.
et
espèce-type
du
genre;
toutefois,
la
seconde
s'écarte
de
la
première
par
des
corallites
plus
larges,
possédant
davantage
de
septa.
De
telles
différences
quantitatives
affectent
également
N.
delicata Coen-Aubert,
1990
de
l'Eifelien
supérieur
et
de
la
base
du
Givetien
de
Wellin
qui
se
distingue
en
outre
de
N.
dalcqae
par
une
stéréozone
périphérique,
à
peine
marquée.
Cette
dernière est
également
peu
déve¬
loppée
chez
N.
apta
Erina,
1984
de
l'Eifelien
de
l'Ouz¬
békistan
en
U.R.S.S.
et
chez
N.
borealis
(Tsyganko,
1981)
du Givetien
inférieur
de
l'Oural
septentrional
où
le
nombre
de septa
est,
dans
les
deux
cas,
plus
élevé
que
chez
N.
dalcqae',
de
plus,
on
observe,
chez
N.
borealis,
des
septa
plus
continus
dans
des
corallites
un
peu
plus
larges.
Par
son
aspect
fasciculé
à
semi-massif,
le
nouveau
taxon
ressemble
à
Beugniesastraea
conili
de
la
base
du
Givetien
de
Wellin.
Cependant,
cette
espèce
se
différen¬
cie de
Neomphyma
dalcqae
par
des
polypiérites
de
plus
grandes
dimensions,
caractérisés
par
des
septa
majeurs
et
mineurs,
mieux
développés
et
plus
nombreux.
Remerciements
P.
Bultynck
(Département
de
Paléontologie,
IRScNB
à
Bruxelles)
a
déterminé
tous
les
Conodontes
trouvés
au
Fondry
des
Chiens
à
Nismes
et
m'a
fourni
toutes
les
informations
utiles,
les
concernant.
Tiffany
Foster
(Natural
History
Museum
à
Londres)
m'a
prêté
le
matériel
de
Battersbyia
inequalis
Milne-Edwards
&
H
aime,
1851
décrit
dans
ce
travail.
F.
Tourneur
(Laboratoire
de
Paléontologie
de
l'Université
Catholique
de
Louvain) a
récolté
certaines
colonies
de
Fasciphyllum
conglomeratum
(SchlOter,
1881)
à
Wellin.
R.
Birenheide
(Fors-
chungsinstitut
Senckenberg
à
Francfort)
et
B.
Mistiaen
(Faculté
Libre
des
Sciences
à
Lille)
ont
revu
et critiqué
le
manuscrit.
Que
toutes
ces
personnes
veuillent
trouver
ici
le
témoignage
de
ma
vive
gratitude.
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sommet
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29
août
1991
Manuscrit
corrigé
reçu
le
11
décembre
1991.
Planche
1
Fasciphyllum
conglomeratum
(Schlüter,
1881)
Figs.
1,2.
—
IRScNB
a908.
Wellin
MC-1983-9-Z984.
Sections transversales
x
3.
Au
centre
de
la
figure
1,
on
remarque
un
corallite
nettement
plus
large
de
Centristela
fasciculata
Tsyganko,
1967.
Transverse
sections
x
3.
In
the
centre
of
figure
1,
a
much
broader
corallite
of
Centristela
fasciculata
Tsyganko,
1967
can
be
seen.
Figs.
3,
4,
5.
—
IRScNB
a3048.
Wellin
MC-1980-9-TR1.
Sections
transversale
et
longitudinales
x
5.
Transverse
and
longitudinal
sections
x
5.
Figs.
6, 7.
—
IRScNB
a3049.
Wellin
MC-1983-9-FdV4.
Sections
transversale
et
longitudinale
x
5.
Transverse
and
longitudinal
sections
x
5.
Fig.
8.
—
IRScNB
a3050.
Wellin
MC-1983-9-A391.
Section
transversale
x
5.
Transverse
section
x
5.
18
Marie
COEN-AUBERT
Planche
2
Battersbyia
inequalis
Milne-Edwards
&
Haime,
1851
Figs.
1,
2.
—
Spécimen
R31.152
conservé
au
Natural
History
Museum
à
Londres,
en
Grande-Bretagne.
Dévonien
moyen
de
Teignmouth,
Devon
en
Grande-
Bretagne.
Sections
transversale
et
longitudinale
x
5.
Specimen
R31.152
stored
in
the
Natural
History
Museum,
London,
Great
Britain.
Middle
Devonian
of
Teign¬
mouth,
Devon,
Great
Britain.
Transverse
and
longitudinal
sections
x
5.
Fig.
3.
—
Lame
mince
R29.658
conservée
au
Natural
History
Museum
à
Londres,
en
Grande
Bretagne
et
figurée
par
Schin-
dewolf
(1941,
fig.
35-37).
Eifelien
du
Devon
du
Sud
en
Grande-Bretagne.
Section
transversale
x
5.
Thin
section
R29.658
stored
in
the
Natural
History
Museum,
London,
Great
Britain
and
figured
by
Schindewolf
(1941,
fig.
35-37).
Eifelian
from
the
South
Devon,
Great
Britain.
Transverse
section
x
5.
Fasciphyllum
katranicum
(Gorianov,
1968)
Figs.
4,
5.
Figs.
6, 7.
—
IRScNB
a3051.
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4-A486.
Sections
transversale
et
longitudinale
x
3.
Transverse
and
longitudinal
sections
x
3.
—
IRScNB
a3052.
Olloy-sur-Viroin
MC-1983-3-A483.
Sections
transversale
et
longitudinale
x
5.
Transverse
and
longitudinal
sections
x
5.
20
Marie
COEN-AUBERT
Planche
3
Tous
les
spécimens
sont
représentés
au
grossissement
x
3.
Ail
the
specimens
are
figured
at
the
magnification
x
3.
Neomphyma
dalcqae
n.
sp.
Figs.
1,2.
—
Holotype.
IRScNB
a3053.
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3-A490.
Sections
transversale
et
longitudinale.
Transverse
and
longitudinal
sections.
Figs.
3,
4.
—
Paratype
A.
IRScNB
a3054.
Olloy-sur-Viroin
MC-1986-3-A489.
Sections
transversale
et
longitudinale.
Transverse
and
longitudinal
sections.
Fig.
5.
—
Paratype
B.
IRScNB
a3055.
Olloy-sur-Viroin
MC-1985-4-A414.
Section
longitudinale.
Longitudinal
section.