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Hemiconus fallax nov. sp., une espèce nouvelle d’Hemiconidae (Mollusca, Gastropoda) du Cuisien (Yprésien, Éocène inférieur) du bassin de Paris. [Fossiles. Revue française de paléontologie, 27 : 46-48, fig. 1-7].

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Abstract and Figures

La coquille assignée à Conus (Hemiconus) bicoronatus par Cossmann (1889 : 235, pl. 8, fig. 24) dans le “Catalogue Illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de Paris” (fig. 7a-d), référence incontournable en ce qui concerne les mollusques cénozoïques du bassin de Paris, et provenant du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Cuise-la-Motte (Oise), n’est pas du tout la coquille pour laquelle Melleville (1843 : 74-75, n° 77, pl. 10, fig. 12-13) a attribué ce nom.
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C
et article, qui fait suite à 2 autres publications dans la revue
Fossiles”, est consacré aux “mélanges” sur la faune
malacologique du Cénozoïque. Il s’agit de cas où l’intention de
l’auteur était bien de figurer lesdites espèces, qui existent bien dans
le bassin de Paris, mais pour lesquelles, par suite d’une erreur
d’identification, la figure donnée n’est pas celle attendue.
A l’origine, le taxon Conus bicoronatus MELLEVILLE, 1843 a été
décrit du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) du gisement de
Laon dans l’Aisne (Melleville, 1843:74-75, n° 77, pl. 10, fig. 12-
13) puis l’espèce est signalée de Cuise-la-Motte (Oise) d’après de
rares spécimens(d’Orbigny, 1850:314 ; Watelet, 1855:59 ; de
Boury, 1884:672 ; Cossmann, 1889:235 ; Chédeville, 1904:437) et,
plus communément, du gisement de Saint-Gobain (Aisne)
(Lhomme, 1904:105 ; 1905:56 ; Cossmann & Pissarro, 1913:
pl. 48). Cependant, contrairement à la coquille du Cuisien de Saint-
Gobain (Aisne), illustrée (fig. 1a-b) dans l’“Iconographie” par
Cossmann & Pissarro (1913: pl. 48, fig. 214bis-6) sous le nom
d’Hemiconus bicoronatus (MELLEVILLE, 1843), la coquille assignée
à Conus (Hemiconus) bicoronatus par Cossmann (1889:235, pl. 8,
fig. 24) dans le “Catalogue Illustré des coquilles fossiles de l’Eocène
des environs de Paris” (fig. 7a-d), référence incontournable en ce
qui concerne les mollusques cénozoïques du bassin de Paris, et
provenant du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Cuise-la-Motte
(Oise), n’est pas du tout la coquille pour laquelle Melleville (1843:
74-75, n° 77, pl. 10, fig. 12-13) a attribué ce nom. Nous n’avons
malheureusement pas retrouvé l’holotype par monotypie de Conus
bicoronatus de la collection Melleville, non déposé dans une
institution et donc aujourd’hui vraisemblablement perdu, mais la
figure (fig. 2) et la description originale nous permettent de nous
faire une idée assez précise de cette espèce décrite du Cuisien
(Yprésien) de Laon dans l’Aisne (Melleville, 1846:4; 1857:99).
L’auteur décrit cette espèce en ces termes: «Cette jolie coquille se
compose de sept à huit tours, qui sont garnis de petits tubercules
réguliers et d'une rangée de granulations placée sous la suture, ce
qui lui forme une double couronne. Sur le dernier tour, ces
tubercules sont placés au sommet ; le reste est couvert de stries fines
et régulières. L’ouverture est allongée, étroite ; le bord droit, mince
et tranchant. Longueur 15 millim., largeur 7 à 8». La description de
la sculpture spirale donnée par Melleville (1843:74-75) pour son
espèce correspond en tous points à celle observée sur la coquille de
Saint-Gobain (Aisne), illustrée [MNHN.F.J02897 (coll. Cossmann)]
(fig. 1a-b) dans l’“Iconographie” (Cossmann & Pissarro, 1913: pl.
48, fig. 214bis-6) et non à celle [MNHN.F.J02900 (coll. Cossmann)]
de la coquille du Cuisien décrite et figurée (fig. 7a-d) par Cossmann
(1889:235, pl. 8, fig. 24). L’interprétation de Pictet (1855:208;
1857: pl. 64, fig. 28) semble correcte et montre une coquille
semblable aux nôtres. L’espèce n’est pas discutée par Deshayes
(1865:415) qui ne fait que la mentionner (Cooreman & Dollfus,
1903:252) dans ses considérations sur le genre Conus : «[…] il nous
a été impossible de nous procurer le bicoronatus, mentionné par M.
Melleville, soit par nous-mêmes, soit par nos bienveillants
correspondants ». Nous interprétons comme un Conus bicoronatus
le spécimen de Saint-Gobain (Aine) de lacollection Cossmann.
Nous donnons ci-dessous une nouvelle description de cette espèce.
Matériel-type : néotype (fig. 3a-b) désigné ici, MNHN.F.A57284
(leg. Pacaud). Malgré nos recherches, nous n’avons pu localiser le
matériel-type, un petit spécimen de 15,0 mm
de hauteur ; la
collection Melleville ne semble pas avoir déposée dans une
institution. La désignation d’un néotype s’impose donc pour
clarifier le statut taxonomique de cette espèce. Nous avons choisi
un spécimen cohérent avec le type porte-nom perdu. Notre
démarche respecte les règles requises par l’ICZN (1999 : Art. 75)
en ce qui concerne la désignation d’un néotype.
Localité-type : Saint-Gobain (Aisne), Cuisien (Yprésien, Eocène
Inférieur).
Dimensions: hauteur: 13,9 mm; diamètre: 6,8 mm.
Autre matériel examiné: Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur).
Saint-Gobain (Aisne): 1 ex. (figuré par Cossmann & Pissarro en
1913), MNHN.F.J02897 (coll. Cossmann); 5 ex., MNHN.
F.B66611 (coll. Lhomme), 5 ex., MNHN.F.A57763 (fig. 4) et
A57764 (leg. Pacaud), 8 ex., MNHN.F.A57285 (coll. Faullummel),
3 ex., MNHN.F.A57286 (coll. Schtrock), 1 ex., MNHN.F.A57765
(coll. Pons). – Mercin-et-Vaux (Aisne) : 3 ex., MNHN.F.A57287
(coll. Faullummel). – Bruyère-et-Montbérault (Aisne), 1 ex. (fig.
5a-b), MNHN.F.A57288 (coll. Pons). – Lizy (Aisne) : 6 ex.,
MNHN.F.A57289 (coll. Pons).
Description : la coquille est petite, solide, biconique, aux flancs
à peine convexes. La protoconque, polygyrée, est composée de
quatre tours lisses. La transition protoconque/téléoconque est
nettement distincte. La téléoconque se compose de 6 tours
médiocrement convexes, séparés par une ligne suturale bien
distincte et à spire modérément développée. Le dernier tour est
large dans sa partie adapicale, relativement atténué en avant au
niveau du cou. Il occupe 68% de la hauteur totale et présente un
épaulement fortement anguleux. La rampe suturale est plane,
déclive, ornée de 2 filets spiraux fins, et caractérisée par le
développement de fines côtes opisthocyrtes. Un cordon spiral plus
épais, granuleux, se développe le long de la suture adapicale.
L’épaulement du dernier tour est bordé par un large cordon, orné de
tubercules à peine saillants, assez serrés, qui lui donnent un aspect
onduleux. Ce cordon tuberculeux est parcouru par 2 sillons spiraux
qui le divisent en trois parties égales. Le dernier tour est sculpté par
24 à 25 cordons spiraux bien marqués, rapprochés, régulièrement
espacés et aux intervalles un peu plus larges que ces derniers.
L’ornementation spirale se poursuit jusque sur le cou. L’ensemble
est décussé par des stries d’accroissement assez fortes, sans créer
de relief important. L’ouverture est allongée, étroite, à bords
parallèles, tronquée en avant, sans échancrure. Le labre est brisé
sur tous nos exemplaires, mais montre, d’après les stries
d’accroissement, un contour légèrement prosocyrte.
Discussion : Prestwich (1847a-b) considérait l’espèce de
Melleville comme un synonyme de Conus concinnus SOWERBY J.,
1821 de l’Yprésien (Eocène Inférieur) de Highgate (Angleterre) [et
non du Bartonien (Eocène Moyen) de Barton-on-Sea (Angleterre)].
L’espèce anglaise (Sowerby J., 1821:180, pl. 302, fig. 2 ; Edwards,
1857:196-197, pl. 24, fig. 13a-c) s’en distingue cependant par une
coquille plus grande, plus étroite, à spire plus développée, par ses
tubercules bien plus gros, plus arrondis, par son bourrelet spiral
dédoublé le long de la suture adapicale, par sa rampe suturale ornée
de filets spiraux plus épais et par son dernier tour sculpté par des
cordons spiraux plus larges, aplatis, s’effaçant rapidement dans la
région postérieure (fig. 6).
La coquille de Cuise-la-Motte (fig. 7a-d), figurée par Cossmann
(1889), sous le nom erroné de Conus bicoronatus, s’en distingue
immédiatement par sa protoconque paucispirale, globuleuse, de 2
tours lisses (fig. 7d) et non par une protoconque polygyrée,
composée de quatre tours lisses (fig. 5b), comme chez C.
bicoronatus. Elle en diffère également par sa téléoconque
composée seulement de 4 tours, ornés d’un rang de tubercules
obtus, plus gros et plus arrondis, se prolongeant légèrement en
avant sur le dernier tour. Elle se distingue également par sa rampe
suturale très étroite et peu visible, par son bourrelet spiral plus
large et plus épais le long de la suture adapicale, par un dernier tour
nettement plus arrondi en arrière, moins atténué en avant, sculpté
Fig. 1-5. Conasprella bicoronata (MELLEVILLE, 1843). 1a-c. Cuisien
(Yprésien, Eocène Inférieur) de Saint-Gobain (Aisne), exemplaire figuré par
Cossmann & Pissarro (1913), MNHN.F.J02897 (coll. Cossmann), h : 11,0 mm.
– 2. Figures originales de Conus bicoronatus MELLEVILLE, 1843. – 3a-b. Cuisien
(Yprésien, Eocène Inférieur) de Saint-Gobain (Aisne), néotype MNHN.F.A57284
(leg. Pacaud), h : 13,9 mm. – 4. Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Saint-Gobain
(Aisne), MNHN.F.A57763 (leg. Pacaud), h : 7,0 mm. – 5a-b. Cuisien (Yprésien,
Eocène Inférieur) de Bruyère-et-Montbérault (Aisne), MNHN.F.A57288 (coll. Pons),
h : 5,5 mm. Fig. 6. Conasprella concinna de l’Yprésien (Eocène Inférieur) de
Highgate (Angleterre), MNHN.F.J15108 (coll. Cossmann), h.: 16,0 mm. Fig. 7a-d.
Hemiconus fallax nov. sp., Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Cuise-la-Motte
(Oise), holotype MNHN.F.J02900 (coll. Cossmann), h.: 5,5 mm.
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Fossiles, n°27 - 2016
Actualités paléontologiques
Hemiconus fallax
nov. sp., une espèce nouvelle d’Hemiconidae (Mollusca, Gastropoda)
du Cuisien (Yprésien, Eocène inférieur) du bassin de Paris
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par seulement 18 à 20 cordons spiraux plus épais et par une
ouverture moins allongée et plus large. Malgré une forte
ressemblance, les deux espèces sont réellement différentes. Les
coquilles de Conus bicoronatus MELLEVILLE 1843 (ainsi que les
espèces cénozoïques Conus concinnus SOWERBY J. 1821, discutée
ci-avant, de Conus rouaulti D’ARCHIAC, 1850 de l’Eocène
Supérieur des Pyrénées-Atlantiques, de Conus pendulus DE
GREGORIO, 1880 de l’Eocène Moyen d’Italie et de Conus
tiarophorus TOMLIN 1937 de l’Eocène Moyen de Java) présentent
toutes les caractéristiques du genre Conasprella THIELE 1929
(espèce-type : Conus pagodus KIENER, 1847 par désignation
subséquente – Tucker & Tenorio, 2009), un cône appartenant à
l’évidence à un groupe ancien. C’est à ce genre que nous
rapportons l’espèce cuisienne de Laon (Aisne) et de Saint-Gobain
(Aisne). Par ailleurs, outre les spécimens de Saint-Gobain, nous
avons examiné de nombreux exemplaires provenant du Cuisien de
Mercin-et-Vaux (Aisne), de Bruyère-et-Montbérault (Aisne) et de
Lizy (Aisne) qui correspondent en tous points au Conasprella
bicoronata (MELLEVILLE 1843) nov. comb. Le spécimen de Cuise-
la-Motte (Oise) montre quant à lui tous les caractères du genre
Hemiconus (espèce-type : Conus stromboides LAMARCK, 1803 par
désignation originale) tel que l’a définie Cossmann (1889). Nous
avons examiné un second exemplaire provenant du Cuisien de
Liancourt-Saint-Pierre (Oise) et présentant les mêmes caractères
que le spécimen de Cuise-la-Motte, notamment une protoconque
paucispirale globuleuse. La répartition géographique de ces
espèces est également à mettre en avant. En effet, C. bicoronata
est largement réparti dans les sables cuisiens des gisements de
l’Aisne. L’espèce attribuée par erreur à C. bicoronata par
Cossmann (1889) est, quant à elle, nettement plus limitée dans sa
répartition géographique ; en effet, nous ne l’avons rencontrée
jusqu’ici que dans un seul autre gisement cuisien de l’Oise. Nous
n’avons trouvé aucun taxon connu auquel rapporter ces deux
spécimens et nous proposons de désigner cette espèce nouvelle
Hemiconus fallax nov. sp.
Matériel-type: holotype MNHN.F.J02900 (coll. Cossmann) du
Cuisien (Yprésien, Éocène inférieur) de Cuise-la-Motte (Oise);
paratype MNHN.F.A57283 (coll. Pons) du Cuisien (Yprésien,
Éocène inférieur) de Liancourt-Saint-Pierre (Oise).
Etymologie: du latin fallax, trompeur, qui induit en erreur.
Allusion à la possible confusion avec Conasprella bicoronata en
l’absence de protoconque.
Jean-Michel Pacaud
[a] Muséum National d’Histoire Naturelle, CR2P - UMR 7207, CNRS,
UPMC. 57 rue Cuvier, CP 38, 75005 Paris – pacaud@mnhn.fr
Remerciements : nous remercions Lilian Cazes et Philippe Loubry
(MNHN/CNRS), pour les photographies et l’infographie de la planche, et
Daniel Ledon et Damien Gendry, pour la relecture du manuscrit.
Références bibliographiques : de Boury, E., 1884 - Liste de quelques
espèces rares recueillies à Cuise-Lamotte. Bull. Soc. Géol. France, 3 (12) : 670-
673. Chédeville, P.-J., 1904 - Liste générale et synonymique des fossiles
tertiaires du bassin de Paris avec la nomenclature des localités et gisements où ils
ont été trouvés jusqu’en 1900, d’après les ouvrages de Lamarck, d’Orbigny,
Deshayes, Cossmann, etc. Bull. Soc. Sci. Nat. Elbeuf, 22 : 375-438. –
Cooreman, T. & Dollfus, G., 1903 - Nomenclature actuelle des coquilles
décrites par Melleville, en 1843, dans son Mémoire sur les “sables inférieurs du
bassin de Paris”. Bull. Soc. belge Géol., Pal. Hydro., 16 : 250-252. – Cossmann,
M., 1889 - Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Eocène des environs de
Paris (4ème fascicule). Ann. Soc. r. Malaco. Belg., 24: 3-385, pl. 1-12. –
Cossmann, M. & Pissarro, G., 1913 - Iconographie complète des coquilles
fossiles de l’Eocène des environs de Paris. Tome 2, Hermann, Paris, pl. 46-65,
Errata, Table alphabétique des espèces et Addenda. – Deshayes, G.-P., 1865 -
Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris pour
servir de supplément à la description des coquilles fossiles des environs de Paris,
comprenant une revue générale de toutes les espèces actuellement connues,
Tome 3, Baillière, Paris, Livraisons 47-48, p. 289-424, Atlas 2, pl. 94-100. –
Edwards, F.E., 1857 - A Monograph of the Eocene Mollusca, or descriptions of
shells from the older Tertiaries of England. Part 3.2: Prosobranchiata
(continued), Monogr. Palæontogr. Soc. : 181-240, pl. 24-27. – Lhomme, L.,
1904 - Coquilles fossiles trouvées en 1903 dans les sables de Saint-Gobain
(Yprésien). La Feuille des jeunes Naturalistes, 401 : 103-106. – Lhomme, L.,
1905 - Coquilles fossiles trouvées en 1904 dans les sables Yprésiens de Saint-
Gobain (Aisne). Complément de la note parue le 1er mars 1904. La Feuille des
Jeunes Naturalistes, 412: 53-57. Melleville, M., 1843 - Mémoire sur les sables
tertiaires inférieurs du bassin de Paris, avec la description de 78 espèces de
coquilles fossiles inédites de ce terrain, et dix planches représentant ces espèces,
Fortin, Masson et Cie, Paris, 88 p., 9 pls. – Melleville, M., 1846 - Livre 1er,
Géologie, Géographie. Origine et développement de la Ville de Laon. In Histoire
de la Ville de Laon et de ses institutions, Imprimerie du Journal de l’Aisne, Laon
– Dumoulin, Paris, 66 p. – Melleville, M., 1857 - Composition géologique de la
Montagne de Laon. Bull. Soc. Acad. Laon, 6 : 89-111. – Orbigny, A., d’ 1850 -
Prodrome de Paléontologie stratigraphique universelle des Animaux mollusques
et rayonnés faisant suite au cours élémentaire de Paléontologie et de géologie
stratigraphiques, vol. 2, Masson, Paris, 428 p. – Pictet, F.J., 1855 - Traité de
paléontologie : ou Histoire naturelle des animaux fossiles considérés dans leurs
rapports zoologiques et géologiques. Seconde édition, revue, corrigée,
considérablement augmentée, accompagnée d’un atlas de 110 planches in 4°,
Tome troisième, Baillière, Paris, 654 p. – Pictet, F.J., 1857 - Traité de
paléontologie : ou Histoire naturelle des animaux fossiles considérés dans leurs
rapports zoologiques et géologiques, Atlas, Baillière & Fils, Paris, 77 p., 110 pls.
Prestwich, J., 1847a - On the main points of Structure and the probable Age of
the Bagshot Sands, and on their presumed equivalents in Hampshire and France.
Quart. J. Geol. Soc. London, 3 (1) : 354-377. – Prestwich, J., 1847b - On the
main points of Structure and probable Age of the Bagshot Sands, and their
presumed equivalents in Hampshire and France. Quart. J. Geol. Soc. London, 3
(1) : 378-408. – Sowerby, J., 1821 - The Mineral Conchology of Great Britain
or coloured figures and descriptions of those remains of testaceous animals or
shells, which have been preserved at various times and depths in the earth,
London, vol. 3, Part. 53 : 179-186, pl. 301-306. – Tucker, J.K. & Tenorio,
M.J., 2009 - Systematic Classification of Recent and Fossil Conoidean
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272 p., 11 pls. – Watelet, A., 1855 - Catalogue des fossiles observés dans les
couches de sable comprises entre les fausses glaises et lignites et le calcaire
grossier dans le département de l'Aisne, et principalement dans les environs de
Soissons. Bull. Soc. Archéo. Hist. Scient. Soissons, 9 : 41-70.
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Gastropods and bivalve associations from the middle and? upper Eocene (Bartonian and? Priabonian) sedimentary succession of the Pamplona Basin are described. This succession was accumulated in the western part of the South Pyrenean peripheral foreland basin and extends from deep marine turbiditic (Ezkaba Sandstone Formation) to deltaic (Pamplona Marl, Ardanatz Sandstone and Ilundain Marl formations) and marginal marine deposits (Gendulain Formation). Fossils are generally fragmentary and many correspond to remains that have undergone taphonomic reworking. Significant effects of diagenesis are also detected, with evidence of compression or deformation, dissolution, aragonite-calcite neomorfism and cementation by celestite. Bioerosion traces and fossil encrusters are common. Fossils of 37 taxa, 25 gastropods and 12 bivalves, have been identified confidently. The number of species is probably considerably higher, as the study of some fossils, mainly the most small-sized species, is pending. One new species, Athleta (Volutospina) delvallei Astibia, Merle & Pacaud, n. sp. (Gastropoda, Volutidae), is described herein. Fossil assemblages are comparable to those from the Eocene of the Basque Coast (North Pyrenean area) and Aragon and Catalonia (west-central and eastern part of South Pyrenean area). Most of the mollusc taxa seem to be endemic to the Pyrenean area, but several Tethyan and Northern elements have also been recorded. These results enlarge the database for a better understanding of the evolution of global marine biodiversity throughout the Eocene. © publications scientifiques du muséum national d’histoire naturelle, paris, 2018.
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