At the resource frontier of Prey Lang Forest in Cambodia, a new food regime marks multiple rifts in the social fabric. As the forest gives way to rural road development, migrant incursions, and cash cropping, long-term residents lament the paucity of available food. At the same time, new migrants suggest that there is now more food than ever. Based on how food is defined, we find one food, motofish, that emerged as a significant semiotic sign. It is a fish, regardless of species, that is farm-raised and carried from the market to the village by motorbike. It is opposed to a real fish that grows by itself in a river or stream. Long-term Kuy and Khmer residents of the forest see the fish as a sign of destruction and loss, because there are so few fish in the rivers and streams. New migrants see motofish as part of a new abundance coming to this remote corner of the world where there used to be no food. This abundance is facilitated by Cambodia's growing fish farming industry, fed by wild-harvested 'trashfish' and subsidized soy pellets. Motofish is more than a sign of gastropolitics, as it marks a rift in the semiotic landscape through which individual and collective worlds emerge. We use this worldmaking fish to launch a discussion of both the epistemic and metabolic rifts of agrarian transformation and how these rifts are interpreted by different actors in the same landscape: One that recognizes the metabolic rift and the other that carries with them its epistemic cleansing. Resumé A la frontière des ressources de la forêt de Prey Lang, un nouveau régime alimentaire marque de multiples ruptures dans le tissu social. Alors que la forêt cède la place au développement de routes rurales, aux incursions de migrants et aux cultures commerciales, les résidents de longue date déplorent la rareté de la nourriture disponible. Dans le même temps, les nouveaux migrants suggèrent qu'il y a maintenant plus de nourriture que jamais. Sur la base de la définition de la nourriture, nous trouvons un aliment, le motofish, qui est apparu comme un signe sémiotique. Un poisson, quelle que soit son espèce, qui est élevé à la ferme et transporté du marché au village en moto est un motofish. Il s'oppose à un vrai poisson qui grandit tout seul dans une rivière ou un ruisseau. Les résidents Kuy et Khmer de longue date de la forêt voient le poisson comme un signe de destruction et de perte, car il y a si peu de poissons dans les rivières et les ruisseaux. Les nouveaux migrants voient le motofish comme faisant partie d'une nouvelle abondance venant dans ce coin reculé du monde où il n'y avait pas de nourriture. Cette abondance est facilitée par une industrie piscicole en pleine croissance, alimentée par des « poissons poubelles » récoltés dans la nature et des granulés de soja subventionnés. Motofish est plus qu'un signe de gastropolitique, car il marque une rupture dans le paysage sémiotique à travers lequel émergent les mondes individuels et collectifs. Nous utilisons ce poisson créateur de mondes pour lancer une discussion à la fois sur les ruptures épistémiques et métaboliques de la transformation agraire et sur la manière dont ces ruptures sont interprétées par différents acteurs dans le même paysage: l'un qui reconnaît la rupture métabolique et l'autre qui porte avec lui son nettoyage épistémique. Mots clés: Rupture de l'échange métabolique, division épistémique, Cambodge, Kuy, développement, religion Resumen En la frontera de recursos de Prey Lang Forest, un nuevo régimen alimentario marca múltiples fisuras en el tejido social. A medida que el bosque da paso al desarrollo de caminos rurales, incursiones de inmigrantes y cultivos comerciales, los residentes a largo plazo lamentan la escasez de alimentos disponibles. Al mismo tiempo, los nuevos migrantes sugieren que ahora hay más comida que nunca. Basándonos en cómo se define la comida, encontramos una comida, pez moto, que surgió como un signo semiótica. Un pez, independientemente de la especie, que se cría en una granja y se lleva del mercado al pueblo en motocicleta es un pez moto. Se opone a un pez real que crece solo en un río o arroyo. Los residentes kuy y khmer de larga data en el bosque ven a los peces como un signo de destrucción y pérdida, porque hay muy pocos peces en los ríos y arroyos. Los nuevos migrantes ven a los peces moto como parte de una nueva abundancia que llega a este remoto rincón del mundo donde antes no había comida. Esta abundancia se ve facilitada por una creciente industria de piscicultura, alimentada por "morralla" silvestre y gránulos de soya subsidiados. Motofish es más que un signo de gastropolítica, ya que marca una grieta en el paisaje semiótico a través del cual emergen mundos individuales y colectivos. Utilizamos este pez creador de mundos para iniciar una discusión sobre las fisuras epistémicas y metabólicas de la transformación agraria y cómo estas fisuras son interpretadas por diferentes actores en el mismo paisaje: uno que reconoce la fisura metabólica y el otro que lleva consigo su limpieza epistémica.