Prenant acte du texte à débattre, notre commentaire se propose d’en restituer les différents temps forts argumentatifs, puis d’en discuter les apports et les limites.
L’intérêt de cet article nous semble résider dans la vue d’ensemble qu’il offre sur les questions relatives à l’épistémologie psychanalytique, dans son souci d’ouverture aux autres disciplines et dans sa proposition de recherche
... [Show full abstract] annoncée comme novatrice : celle d’une resituation de la psychanalyse dans le champ plus général de la socio-anthropologie.
Ce qui prête toutefois à discussion est : la mobilisation par l’auteur de dimensions énonciatives contradictoires ; de références épistémiques parfois inconciliables ; la sous-estimation de l’héritage clinique (médical et psychologique) de la psychanalyse ; et, en conséquence et en définitive, la forte contestabilité (d’un point de vue de praticien) de l’hypothèse ici soutenue d’une psychanalyse trouvant son intelligibilité comme « rituel réflexif pour individus modernes en mal d’autonomie ».
À rebours du choix d’une épistémologie « de haut en bas » privilégiée par ce texte (épistémologie « standard » et perspective d’anthropologie des rituels servant à resituer a priori les pratiques cliniques), nous proposons, comme condition cadrante de toute montée en généralité, l’exercice préalable d’une réflexivité à partir des pratiques, clinique, « par le bas ».