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[Evaluation of the electromyography activity of pelvic floor muscle during postural exercises using virtual video games Wii Fit Plus(©). Analysis and perspectives in rehabilitation.]

Authors:

Abstract and Figures

The aim of this work was to evaluate the effect of postural awareness by using the Wii Fit Plus(©) on the quality of the baseline (automatic) activity of the pelvic floor muscles (PFM) measured by intravaginal surface electromyography (sEMG). Four healthy continent female subjects, all able to perform a voluntary contraction, undertook 2 sets of 3 various exercises offered by the software Wii Fit Plus(©) using the Wii balance board(©) (WBB): one set without any visual control and the second set with postural control and sEMG visual feedback. Simultaneously, we recorded the sEMG activity of the PFM. Mean baseline activity of PFM in standing position at start was 2.87mV, at submaximal voluntary contraction the sEMG activity raised at a mean of 14.43mV (7.87-21.89). In the first set of exercises on the WBB without any visual feedback, the automatic activity of the PFM increased from 2.87mV to 8.75mV (7.96-9.59). In the second set, with visual postural and sEMG control, mean baseline sEMG activity even raised at 11.39mV (10.17-11.58). Among women able of a voluntary contraction of PFM, visualisation of posture with the help of the WBB and of sEMG activity of the PFM during static and dynamic Wii Fit Plus(©) activities, may improve the automatic activation of the PFMs. 4. Copyright © 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Content may be subject to copyright.
Progrès
en
urologie
(2014)
24,
1099—1105
Disponible
en
ligne
sur
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
ARTICLE
ORIGINAL
Évaluation
de
l’activité
électromyographique
des
muscles
du
plancher
pelvien
pendant
des
exercices
posturaux
à
l’aide
du
jeu
vidéo
virtuel
Wii
Fit
Plus
©
.
Analyses
et
perspectives
en
rééducation
Evaluation
of
the
electromyography
activity
of
pelvic
floor
muscle
during
postural
exercises
using
virtual
video
games
Wii
Fit
Plus
©
.
Analysis
and
perspectives
in
rehabilitation
B.
Steenstrup
a,
,
F.
Giralte
b
,
E.
Bakker
c
,
P.
Grise
b
a
Médipôle
du
Rouvray,
76800
Saint-Etienne-du-Rouvray,
France
b
Service
d’urologie,
CHU
de
Rouen,
76000
Rouen,
France
c
HE
L
de
Vinci
IES
Parnasse-deux
Alice,
1200
Bruxelles,
Belgique
Rec¸u
le
18
juillet
2014
;
accepté
le
23
septembre
2014
Disponible
sur
Internet
le
23
octobre
2014
MOTS
CLÉS
Muscles
du
plancher
pelvien
;
Électromyographie
;
Biofeedback
;
Posture
;
Wii
Fit
Plus
©
;
Prise
de
conscience
Résumé
Introduction.
Le
but
de
ce
travail
était
d’évaluer
l’effet
de
la
visualisation
de
la
posture,
et
donc
de
la
prise
de
conscience
posturale,
sur
l’activité
de
base
des
muscles
du
plancher
pelvien
(MPP)
enregistré
grâce
à
une
sonde
vaginale
par
électromyographie
de
surface
(sEMG).
Méthode.
Quatre
sujets
féminins
continents
en
bonne
santé,
capable
d’exécuter
une
contrac-
tion
volontaire
des
MPP,
ont
exécutes
2
séries
de
3
exercices
proposés
par
le
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
sur
la
Wii
balance
board
©
(WBB).
La
première
série
sans
aucun
contrôle
visuel,
la
deuxième
avec
contrôle
visuel
de
la
posture
et
de
l’activité
sEMG
des
MPP.
Dans
le
même
temps,
nous
avons
enregistré
les
relevés
sEMG
des
MPP.
Résultats.
La
valeur
moyenne
de
l’activité
sEMG
au
repos
des
MPP
en
position
debout
est
de
2,87
mV,
lors
de
la
contraction
volontaire
submaximale
la
valeur
moyenne
s’élève
à
14,43
mV
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
b.steenstrup@wanadoo.fr
(B.
Steenstrup).
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.09.046
1166-7087/©
2014
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
1100
B.
Steenstrup
et
al.
(7,87—21,89).
Durant
la
première
série
des
3
exercices
sur
la
WBB
(sans
aucun
contrôle
visuel)
la
valeur
moyenne
s’élève
de
2,87
à
8,75
mV
(7,96—9,59).
Lors
des
mêmes
exercices
avec
contrôle
visuel
la
valeur
moyenne
s’élève
de
2,87
à
11,39
mV
(10,17—11,58).
Conclusion.
La
visualisation
de
la
posture
à
l’aide
de
la
WBB
et
de
l’activité
sEMG
des
MPP,
lors
d’exercices
statiques
et
dynamiques
du
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
,
pourrait
augmenter
l’activité
automatique
sEMG
des
MPP,
chez
les
femmes
capables
de
contractions
volontaires
des
MPP.
Niveau
de
preuve.
4.
©
2014
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
KEYWORDS
Pelvic
floor
muscle;
Electromyography;
Biofeedback;
Posture;
Wii
Fit
Plus
©
;
Awareness
Summary
Introduction.
The
aim
of
this
work
was
to
evaluate
the
effect
of
postural
awareness
by
using
the
Wii
Fit
Plus
©
on
the
quality
of
the
baseline
(automatic)
activity
of
the
pelvic
floor
muscles
(PFM)
measured
by
intravaginal
surface
electromyography
(sEMG).
Methods.
Four
healthy
continent
female
subjects,
all
able
to
perform
a
voluntary
contraction,
undertook
2
sets
of
3
various
exercises
offered
by
the
software
Wii
Fit
Plus
©
using
the
Wii
balance
board
©
(WBB):
one
set
without
any
visual
control
and
the
second
set
with
postural
control
and
sEMG
visual
feedback.
Simultaneously,
we
recorded
the
sEMG
activity
of
the
PFM.
Results.
Mean
baseline
activity
of
PFM
in
standing
position
at
start
was
2.87
mV,
at
submaximal
voluntary
contraction
the
sEMG
activity
raised
at
a
mean
of
14.43
mV
(7.87—21.89).
In
the
first
set
of
exercises
on
the
WBB
without
any
visual
feedback,
the
automatic
activity
of
the
PFM
increased
from
2.87
mV
to
8.75
mV
(7.96—9.59).
In
the
second
set,
with
visual
postural
and
sEMG
control,
mean
baseline
sEMG
activity
even
raised
at
11.39
mV
(10.17—11.58).
Conclusion.
Among
women
able
of
a
voluntary
contraction
of
PFM,
visualisation
of
posture
with
the
help
of
the
WBB
and
of
sEMG
activity
of
the
PFM
during
static
and
dynamic
Wii
Fit
Plus
©
activities,
may
improve
the
automatic
activation
of
the
PFMs.
Level
of
evidence.
4.
©
2014
Elsevier
Masson
SAS.
All
rights
reserved.
Introduction
Le
complexe
musculaire
périnéal
est
majoritairement
constitué
de
fibres
musculaires
de
type
I
de
petit
diamètre,
résistantes
à
la
fatigue
et
caractérisées
par
des
contractions
volontaires
de
faible
amplitude.
Ces
cellules
musculaires
présentent
une
période
d’hyperpolarisation
post-activité
prolongée
qui
limite
leur
fréquence
maximale
de
décharge
[1].
Ces
spécificités
anatomiques
et
histologiques
confèrent
aux
muscles
du
plancher
pelvien
(MPP)
un
rôle
clef
dans
le
contrôle
de
la
miction
[2]
et
de
la
défécation,
la
sexua-
lité
[3]
,
et
dans
le
maintien
de
la
stabilité
lombo-pelvienne
[4,5].
Afin
d’assurer
ces
différentes
fonctions,
les
MPP
bénéficient
d’une
activation
via
les
systèmes
moteurs
soma-
tique
et
émotionnel
(SMS
et
SME)
[6].
Ces
différentes
voies
d’activations
permettent
une
contraction
volontaire
via
le
SMS
latéral,
tandis
que
le
SMS
médial
va
permettre
un
ajustement
postural
(feedback)
pendant
les
mouvements
axiaux.
Le
SME
latéral
va,
lui,
assurer
les
contractions
préparatrices
de
la
perturbation
à
venir
(feedforward)
ou
ajustement
postural
anticipé
(APA).
Si
le
lien
entre
la
perte
de
ces
activations
posturales
anticipatrices
et
la
lombal-
gie
chronique
ont
été
largement
décrite
dans
la
littérature
par
Hodges
et
al.,
c’est
Smith
qui
pour
la
première
fois
en
2007
met
en
évidence
le
rôle
des
APA
dans
le
cadre
de
l’incontinence
urinaire
de
l’effort
(IUE)
[7].
Suite
à
ces
nouvelles
connaissances
au
niveau
de
la
physiopatho-
logie
de
l’IUE,
Bakker
et
al.
proposent
en
2008
un
Modèle
Fonctionnel
de
la
Continence,
dans
le
cadre
du
traitement
de
l’IUE
[8].
L’observation
de
Capson
et
al.
en
2011,
d’une
meilleure
réponse
automatique
des
MPP
aux
changements
de
position
de
la
région
lombo-pelvienne
si
le
sujet
est
placé
en
position
érigée
(self
adjustment
position),
par
stabilisa-
tion
lombo-pelvienne,
soutient
cette
hypothèse
[9].
Les
jeux
vidéo
de
réalité
virtuelle
proposent
des
poten-
tiels
novateurs
et
encore
peu
étudiés.
Le
concept
du
logiciel
de
jeu
Wii
Fit
Plus
©
fait
appel
à
des
notions
qui
pour-
raient
concerner
le
domaine
de
la
rééducation
[10]
:
image
miroir,
bonus
et
encouragements
chiffrés
lors
de
la
progres-
sion
des
résultats.
Ce
jeu
propose
de
plus
une
sollicitation
intéressante
de
la
charge
cognitive
par
répartition
entre
boucle
phonique
et
calepin
visuo-spatial
[11].
On
trouve
de
nombreuses
conditions
qui
vont
favoriser
un
recrutement
progressif
de
l’activité
posturale
statique
ou
dynamique.
L’activité
des
neurones
miroirs
peut
très
bien
être
enga-
gée
dans
ce
concept
ou
un
coach
virtuel
montre
tout
au
long
de
l’exercice
la
posture
à
garder
et
le
mouvement
à
suivre
(posture
de
l’envol
et
posture
de
l’arbre).
Dans
le
3
e
exercice
proposé,
il
s’agit
d’un
avatar
(hula
hop).
Lors
des
exercices,
le
patient
visualise
son
centre
des
pressions
(CdP)
ou
l’activité
de
son
avatar
qui
est
elle-même
basée
sur
l’enregistrement
du
CdP.
À
la
fin
de
chaque
exercice,
le
logiciel
présente
des
résultats
chiffrés,
avec
un
système
de
bonus
par
points
et
un
encouragement
par
commentaires
qui
va
favoriser
l’observance.
Nous
savons
que
les
MPP
sont
modulés
par
le
système
moteur
émotionnel
[6]
et
il
y
a
une
Évaluation
de
l’activité
électromyographique
des
muscles
du
plancher
pelvien
1101
grande
cohésion
dans
ce
concept
virtuel
d’apprentissage
moteur.
Les
activités
ludiques
comme
le
«
hula
hop
»
sol-
licitent
en
plus
une
activité
dynamique
du
bassin
et
de
la
région
lombaire
et
vont
favoriser
une
activité
posturale
dynamique
des
MPP
[12,13].
Nous
avons
évalué
l’apport
de
la
visualisation
par
double
biofeedback
:
contrôle
de
l’activité
des
MPP
avec
électromyographie
de
surface
(sEMG),
et
contrôle
du
CdP
de
l’activité
posturale.
Nous
pouvons
espé-
rer,
par
cette
visualisation
lors
d’exercices
de
rééducation,
favoriser
les
processus
de
conscientisation
d’une
meilleure
activité
posturale
des
MPP
et
des
muscles
de
la
région
lombo-pelvienne
en
général.
Méthode
Il
s’agit
d’une
étude
observationnelle
préliminaire,
réalisée
en
septembre
2013
au
CHU
de
Rouen,
France.
Sujets
Quatre
femmes
continentes
volontaires,
recrutée
verbale-
ment,
non
nullipares,
âgées
de
28
à
50
ans
(moyenne
=
42,7),
Poids
48
à
68
kg
(moyenne
=
60
kg),
taille
1,58
à
1,68
m
(moyenne
=
1,62
m)
avec
des
IMC
allant
de
19,5
à
24,1
(moyenne
=
22,6),
nombre
d’accouchement
1
à
3
(moyenne
=
2),
tous
par
voie
basse,
épisiotomie
3,
forceps
2,
pas
de
chirurgie
uro-gynécologique.
Toutes
ont
complété
un
questionnaire
de
santé
générale
utilisé
en
routine
dans
le
service.
Il
n’y
avait
pas
d’historique
de
problème
neurolo-
gique,
psychiatrique
ou
gastro-entérologique.
Protocole
expérimental
Toutes
les
sujettes
ont
rempli
un
formulaire
de
consente-
ment
libre
et
éclairé
pour
une
étude
biomédicale
selon
le
code
Franc¸ais
de
la
santé
publique.
Chaque
sujet
a
mis
en
place
par
voie
vaginale,
dans
une
pièce
isolée
du
labora-
toire,
une
sonde
vaginale
de
BFB
(périsize
4+
©
),
à
l’aide
d’un
gel
hypoallergénique
de
contact.
Il
s’agit
d’une
sonde
à
4
électrodes
hémisphériques
indépendantes
orientées
vers
l’arrière
et
le
côté,
connectée
par
4
fiches
bananes
2
mm.
Cette
sonde
est
une
sonde
non
obturatrice,
afin
de
limiter
les
artéfacts
dus
aux
augmentations
de
pression
endocavi-
taire
lors
des
exercices
[14].
Plusieurs
études
ont
démontré
la
fiabilité
des
relevés
d’activité
sEMG
des
muscles
du
plan-
cher
pelvien
par
électrodes
de
surface
[15,16].
Junginger
retrouve
également
dans
son
étude
une
forte
corrélation
entre
élévation
du
col
de
la
vessie
par
échographie
et
sEMG
des
MPP
[17].
Une
électrode
de
surface
de
référence
snap
Dura
Stick
Plus
®
a
été
placée
sur
le
relief
osseux
du
bassin.
La
sonde
vaginale
et
l’électrode
de
référence
sont
reliées
à
un
appareil
d’EMG
de
surface
:
le
Myotrack
®
(Thought
Technology
Ltd.)
assisté
du
logiciel
INFINITY
®
[18]
avec
un
calculateur
automatique
de
relevé
d’activité
sEMG
des
MPP
en
microvolt
par
moyenne
quadratique
(root
mean
square
[RMS])
[19].
La
fréquence
d’acquisition
du
Myotrack
®
est
1
Khz,
et
le
gain
d’acquisition
choisi
0,5
%.
Pour
les
analyses,
la
première
seconde
d’activité
sEMG
était
exclue.
Dans
cette
étude,
nous
avons
calculé
une
moyenne
des
10
RMS
des
contractions
submaximales
de
référence
pour
les
comparer
à
la
moyenne
des
activités
sEMG
lors
des
exercices
postu-
raux.
Nous
avons
utilisé
la
Wii
Balance
Board
©
(WBB),
qui
est
une
plateforme
grand
public
de
relevé
du
centre
CdP
assistée
de
la
console
de
jeu
virtuel
Wii
de
Nintendo
©
et
du
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
.
La
WBB
permet
un
contrôle
droit
gauche
et
avant
arrière
du
CdP.
Le
sujet
va
donc
modifier
son
activité
posturale
[20]
par
visualisation
de
son
centre
des
pressions
(CdP)
sur
un
moniteur
de
grande
dimension
640
×
400
mm.
Le
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
propose
des
activités
posturales
inspirées
du
yoga
[21]
et
de
la
gymnastique
[22],
ainsi
que
des
jeux
vidéo
contrôlés
par
le
CdP
(Fig.
1).
Protocole
des
exercices
Les
sujets
sont
placés
debout
sur
la
WBB
et
réalisent,
par
des
transferts
de
poids
dans
le
plan
horizontal
sur
les
pieds,
des
exercices
suivant
les
instructions
d’un
coach
virtuel.
Les
instructions
sont
présentés
sur
un
double
mode
:
un
texte
oral
et
écrit
donne
les
instructions
des
mouvements
à
suivre,
et
simultanément
le
sujet
voit
le
modèle
virtuel
réaliser
les
mouvements
de
mise
en
posture.
Pour
main-
tenir
l’horizontalité
nécessaire
du
plateau
d’appui
virtuel,
les
sujets
sont
obligés
de
répartir
de
manière
homogène
le
poids
de
leur
corps,
à
l’instar
d’un
plateau
de
Freeman.
Le
CdP
est
visualisé
par
un
point
rouge
qu’il
faut
mainte-
nir
dans
une
zone
circulaire
délimitée
à
l’écran
en
obtenant
le
moins
d’écart
possible,
à
l’instar
d’une
plateforme
de
stabilométrie
[23].
Nous
avons
enregistré
les
relevés
sEMG
de
l’activité
des
MPP
lors
de
chaque
exercice.
Nous
avons
mesuré
l’activité
basale,
l’activité
moyenne,
puis
calculé
le
gain
d’activité
moyenne.
Le
recueil
de
toutes
les
données
s’est
fait
sur
une
journée,
divisée
en
2
sessions
de
3
heures
avec
15
minutes
de
temps
de
repos
intermédiaire.
Chaque
exercice
a
été
réalisé
5
fois
et
sur
2
modes
dif-
férents
:
non
visualisé
puis
visualisé.
Mode
non
visualisé
:
le
sujet,
sur
la
WBB
©
en
mode
off,
essayait
librement
de
réaliser
l’exercice
instruit
sur
un
mode
oral
par
le
thérapeute.
Chaque
exercice
a
été
ensuite
renouvelé
sur
un
mode
visualisé
dès
le
début
de
l’exercice.
Mode
visualisé
:
le
sujet
est
placé
sur
la
WBB
©
en
mode
on,
devant
les
moniteurs
de
la
console
Wii
et
des
activi-
tés
sEMG
des
MPP.
Le
sujet
réalise
l’objectif
proposé
sur
le
moniteur
Wii
avec
en
simultané
une
visualisation
de
son
acti-
vité
sEMG
des
MPP
sur
écran
de
contrôle.
Par
la
qualité
de
réalisation
de
son
exercice
en
posture
érigée,
à
l’aide
de
la
visualisation
biofeedback
de
ses
appuis
au
sol
(CdP),
le
sujet
observe
l’augmentation
d’activité
automatique
sEMG
des
MPP
sur
l’écran
de
contrôle.
Description
des
exercices
Les
sujets,
debout
ont
d’abord
réalisés
quelques
contrac-
tions
analytiques
volontaires
des
MPP
sous
sEMG,
supervisée
par
le
thérapeute,
dans
un
but
de
normalisation
des
données
[24].
Elles
ont
ensuite
effectué
les
exercices
proposés
par
le
thérapeute
dans
l’ordre
suivant
:
contracter
le
plancher
pelvien
et
le
sphincter
anal
10
fois
de
suite
6
secondes,
avec
des
intervalles
de
relâchement
1102
B.
Steenstrup
et
al.
Figure
1.
Schéma
du
protocole
expérimental.
de
6
secondes.
Il
n’y
a
pas
de
recherche
de
performance
de
force
[25]
:
pour
déterminer
la
contraction
submaxi-
male
(CVS)
volontaire,
les
sujets
ont
rec¸u
l’instruction
de
contracter
10
fois
les
MPP
et
le
sphincter
anal
[26]
;
position
de
l’arbre.
Le
thérapeute
demande
au
sujet
de
placer
une
plante
de
pied
contre
la
face
interne
de
la
cuisse
controlatérale,
de
croiser
les
doigts
mains
jointes,
index
tendus
devant
la
poitrine,
puis
d’étirer
les
membres
supérieurs
index
tendus
vers
le
haut.
La
posture
est
maintenue
20
secondes.
Cet
exercice
induit
une
posture
érigée.
La
posture
érigée
est
une
posi-
tion
d’auto-grandissement
avec
alignement
des
points
de
repères
anatomiques
suivants
:
tragus
de
l’oreille,
pointe
de
l’acromion,
grand
trochanter,
malléole
externe
;
posture
de
l’envol.
Le
thérapeute
demande
au
sujet
de
lever
les
bras
vers
le
haut,
paumes
en
avant,
de
monter
sur
la
pointe
des
pieds
puis
de
placer
les
bras
tendus
vers
l’arrière
à
l’horizontale,
pouce
vers
le
haut.
La
posture
est
maintenue
20
secondes.
Cet
exercice
induit
une
posture
érigée
;
hula
hop.
Le
thérapeute
instruit
le
sujet
vers
une
pos-
ture
érigée.
Ensuite,
il
demande
au
patient
de
placer
les
deux
mains,
doigts
croisés
paumes
vers
le
bas,
devant
lui.
Puis,
il
lui
demande
de
réaliser
des
circumductions
du
bas-
sin
dans
un
sens,
comme
s’il
avait
un
cerceau
autour
de
la
taille,
à
la
manière
du
jeu
du
hula
hop.
L’activité
est
maintenue
20
secondes.
Dans
la
seconde
session,
les
sujets,
debout
face
aux
moniteurs
Wii
et
EMG
ont
effectués
les
exercices
propo-
sés,
cette
fois,
par
le
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
.
Il
y
avait
alors
une
visualisation,
et
donc
prise
de
conscience
par
le
sujet,
des
activités
CdP
+
sEMG
des
MPP
;
posture
de
l’arbre
sur
WBB
©
sous
visualisation
sEMG
des
MPP.
Cet
exercice
induit
une
posture
érigée
(
Fig.
2)
;
posture
de
l’envol
sur
WBB
©
sous
visualisation
cu
CdP
et
de
l’EMG
des
MPP.
Cet
exercice
induit
une
posture
érigée
;
hula
hop
sur
WBB
©
en
posture
érigée
(Fig.
3).
Figure
2.
Posture
de
l’arbre.
Figure
3.
Exercice
du
hula
hop.
Évaluation
de
l’activité
électromyographique
des
muscles
du
plancher
pelvien
1103
Tableau
1
Résultats
par
électromyographie
de
surface
(sEMG)
des
activités
des
muscles
du
plancher
pelviens
(MPP)
lors
des
exercices
posturaux
non
visualisés
et
visualisés.
Type
d’exercice
Valeurs
moyennes
sEMG
en
mV
Position
sans
visua-
lisation
Position
avec
visua-
lisation
Debout
repos
2,87
2,87
Posture
de
l’envol
7,96
10,17
Posture
de
l’arbre
9,59
12,44
Exercice
du
hula
hop
8,71
11,58
Résultats
En
position
debout
au
repos
l’activité
sEMG
des
MPP
a
une
valeur
moyenne
de
2,87
mV,
allant
de
1,91
à
4,69
mV
selon
le
sujet
(Tableau
1).
Lors
des
contractions
submaximales
des
MPP,
la
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
retrouvée
est
de
14,43
mV,
allant
de
7,87
à
21,89
mV
selon
le
sujet.
Ce
qui
signifie
un
pourcentage
de
gain
en
activité
moyenne
des
MPP
de
403
%
avec
des
valeurs
allant
de
307
à
514
%
[27].
Les
pourcentages
de
gain
sont
calculés
en
pourcentage
par
rapport
à
l’activité
CVS.
Lors
de
la
posture
de
l’envol
la
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
est
de
7,96
mV
allant
de
3,12
à
12,16
mV
alors
qu’en
position
de
l’envol
avec
visualisation
nous
retrouvons
une
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
de
10,17
mV
allant
de
4,12
à
14,98
mV.
Le
gain
d’activité
sEMG
moyen
des
MPP
lors
de
la
posture
de
l’envol
conscientisée
vs
envol
normal
est
donc
de
+27
%
avec
des
valeurs
allant
de
13,25
à
36,4
%.
Lors
de
la
posture
de
l’arbre,
la
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
est
de
9,59
mV
allant
de
3,91
à
15,08
mV
alors
qu’en
position
de
l’arbre
avec
visualisation
nous
retrouvons
une
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
de
12,44
mV
allant
de
5,44
à
19,59
mV.
Le
gain
d’activité
sEMG
moyen
des
MPP
lors
de
la
posture
de
l’arbre
conscien-
tisée
vs
arbre
normal
est
donc
de
+30
%
avec
des
valeurs
allant
de
22,8
à
50,1
%.
Lors
de
l’exercice
hula
hop,
la
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
est
de
8,71
mV
allant
de
3,91
à
14,08
mV
alors
que
lors
de
l’exercice
du
hula
hop
avec
visualisation
nous
retrouvons
une
valeur
moyenne
d’activité
sEMG
des
MPP
de
11,58
mV
allant
de
5,13
à
18,56
mV.
Le
gain
d’activité
sEMG
moyen
des
MPP
en
hula
hop
conscientisée
vs
hula
hop
normal
est
donc
de
+33
%
avec
des
valeurs
allant
de
10,4
à
48,8
%.
Discussion
La
technique
de
la
visualisation
par
BFB
dans
le
cadre
de
la
rééducation
des
MPP
est
largement
décrite,
et
est
clas-
siquement
réalisée
allongé
sur
une
table
avec
une
sonde
endocavitaire
ou
de
surface
sur
un
mode
de
contractions
volontaires
d’intensité
et
longueur
variable
[28].
Elle
ne
fait
pas
l’unanimité
dans
la
littérature,
qui
rapporte
un
niveau
de
preuve
assez
faible.
Les
guidelines
de
l’EAU
2013
sti-
pule
d’ailleurs
que
l’association
de
BFB
apporte
un
meilleur
résultat
immédiat
mais
la
différence
n’est
pas
durable
à
long
terme
(NP1).
Dans
l’IU
post-prostatectomie
les
résul-
tats
sont
même
contradictoires
en
ce
qui
concerne
l’intérêt
de
l’association
de
BFB
ou
d’électrostimulation
par
rapport
à
une
rééducation
des
muscles
du
plancher
pelvien
(RMPP)
seule
(NP2)
»
[29].
Le
jeu
vidéo
Wii
Fit
Plus
©
est
une
technique
douce,
moti-
vante,
incluant
le
concept
de
thérapie
par
le
miroir
grâce
à
la
visualisation,
accessible
à
une
majorité
de
patients.
Les
travaux
de
Wallet
et
al.
montrent
que
les
résultats
obte-
nus
par
la
réalité
virtuelle
restent
transposables
dans
les
activités
de
la
vie
quotidienne
[30].
Le
logiciel
propose
un
système
de
bonus
et
de
résultats
chiffrés
qui
ont
un
impact
sur
la
motivation,
et
donc
sur
le
SME.
À
notre
connaissance,
aucune
étude
n’a
été
réalisée
en
rééducation
pelvipéri-
néale
en
utilisant
la
WBB
©
du
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
.
D’abord
encadré
par
le
physiothérapeute,
le
sujet
pourra
ensuite
conscientiser
la
qualité
de
son
travail
grâce
au
biofeedback
visuel
de
son
CdP,
y
compris
à
domicile.
Dans
notre
étude
observationnelle
nous
avons
quantifié
l’activité
sEMG
automatique
des
MPP
lors
de
la
réalisation
des
exercices
proposés
par
le
logiciel,
et
ce
avec
et
sans
visualisation
des
appuis
au
sol
(CdP)
et
des
courbes
sEMG
des
MPP.
La
visualisation,
et
donc
la
prise
de
conscience
des
acti-
vités
posturales
et
sEMG
des
MPP
améliorent
le
recrutement
des
MPP.
Nos
observations
quant
à
cette
activation
automatique
des
MPP
lors
d’exercices
physiques
rejoignent
ceux
de
Lugin-
buehl
lors
de
la
course
à
pied
[31],
et
mettent
en
évidence
une
activité
non-volontaire
des
MPP
dans
la
position
debout,
statique
et
dynamique.
Ce
mécanisme
d’activation
auto-
matique
peut
expliquer
l’amélioration
clinique
observée
dans
un
groupe
de
patients
post-prostatectomie
ayant
suivi
un
programme
exclusif
d’exercices
posturaux
de
stabilité
lombo-pelvienne
[32].
Ceci
semble
confirmer
l’intérêt
d’un
abord
postural
et
proprioceptif
en
rééducation
pelvipéri-
néale,
et
notre
rééducation
doit
donc,
après
avoir
récupéré
la
contraction
volontaire
des
MPP,
tendre
vers
la
réhabilita-
tion
de
cette
activité
posturale
automatique
plus
adaptée
à
la
physiologie
musculaire
des
MPP.
Wulf
et
al.
ont
décrit
l’amélioration
des
processus
d’apprentissages
et
de
performances
grâce
à
l’utilisation
des
interfaces
de
rétrocontrôle
[33].
Dans
notre
étude
nous
avons
effectivement
observé
une
différence
par
rapport
à
l’activité
moyenne
sEMG
des
MPP
lors
de
l’exécution
des
exercices
avec
ou
sans
rétrocontrôle.
La
conscientisation
vidéo
active
démontre
l’apport
de
l’utilisation
de
ces
tech-
niques
d’apprentissage
en
affichant
simultanément
le
signal
des
fluctuations
du
CdP
et
sEMG
des
MPP.
Cette
prise
de
cons-
cience
semble
restaurer
une
fonction
des
MPP
plus
adaptée
à
leur
physiologie
musculaire,
semble
également
favoriser
une
plasticité
neuronale
restauratrice
et
une
réhabilitation
des
fonctions
corticales
non
compensatrices
[34—36].
Malgré
nos
résultats
encourageants
quant
à
l’utilisation
de
ces
techniques
posturales
en
utilisant
la
conscientisation
vidéo
active,
il
existe
des
biais
à
notre
étude
:
le
faible
échantillon
de
population
empêchant
toute
analyse
sta-
tistique
de
significativité
et
la
variabilité
de
réussite
des
exercices
pour
chaque
sujet.
Il
serait
nécessaire
de
procéder
sur
des
cohortes
plus
importantes
de
sujets
et
en
réalisant
1104
B.
Steenstrup
et
al.
des
enregistrements
aléatoires
dans
l’ordre
des
séries
(avec
et
sans
visualisation)
afin
d’être
certain
que
les
différences
observées
sont
bien
liée
à
la
visualisation.
D’autres
études
sont
nécessaires
pour
confirmer
si
la
rééducation
posturale
avec
rétrocontrôle
peut
venir
compléter
de
manière
efficace
les
techniques
de
rééducation
pelvienne
déjà
validées.
Conclusion
La
visualisation
de
la
posture
à
l’aide
de
la
WBB
et
de
l’activité
sEMG
des
MPP,
sur
une
petite
cohorte
de
sujet,
lors
d’exercices
statiques
et
dynamiques
du
logiciel
Wii
Fit
Plus
©
,
pourrait
augmenter
l’activité
automatique
sEMG
des
MPP,
chez
les
femmes
capables
de
contractions
volontaires
des
MPP.
C’est
en
s’appuyant
sur
ces
résultats
que
nous
allons
étudier
une
prise
en
charge
plus
globale
et
complète
de
la
rééducation
de
la
sphère
pelvipérinéale
avec
une
population
plus
importante.
Déclaration
d’intérêts
Les
auteurs
déclarent
ne
pas
avoir
de
conflits
d’intérêts
en
relation
avec
cet
article.
Références
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L,
Slieker
ten
Hove
M,
Vierhout
ME,
Mulder
PH,
Pool
JJM,
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Relations
between
pregnancy-related
low
back
pain,
pelvic
floor
activity
and
pelvic
floor
dysfunction.
Int
Urogynecol
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2005;16:468—74.
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The
emotional
motor
system.
Eur
J
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1992;30:67—9.
[7]
Smith
MD,
Coppieters
MW,
Hodges
PW.
Postural
activity
of
the
pelvic
floor
muscles
is
delayed
during
rapid
arm
movements
in
women
with
stress
urinary
incontinence.
Int
Urogynecol
2007;18:901—11.
[8]
Capson
AC,
Nashed
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role
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lumbopelvic
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in
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floor
muscle
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continent
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L’intérêt
de
la
pro-synergie
abdomino-
pelvienne
dans
le
cadre
de
la
rééducation
pelvienne
pour
IUE.
Kinesither
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Virtual
Reality
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design,
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protocol
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trial
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system.
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the
concept
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S,
Carvalho
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Lanza
AH,
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Amorim
C,
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P,
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Pelvic
floor
muscle
training
program
increases
muscular
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during
first
pregnancy
and
postpartum:
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CD,
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of
the
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floor
muscle
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belly
dancing
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Kinesither
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2010;97:21—6.
[14]
Auchincloss
C,
Mc
Lean
L.
Does
the
presence
of
a
vaginal
probe
alter
PFM
activation
in
young,
continent
women?
J
Electro-
myogr
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2012;22:1003—9.
[15]
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HH,
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Retest
reliability
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sur-
face
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Sapsford
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abdo-
minal
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floor
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muscle
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pressure
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Schulze
Burti
J,
Hacad
CR,
Zambon
JP,
Assis
Polessi
E,
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FG.
Is
there
any
difference
in
pelvic
floor
muscles
performance
between
continent
and
incontinent
women?
Neurourol
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V,
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treating
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supervised
versus
unsupervised
training.
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Kapteyn
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L,
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platform
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being
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part
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Merletti
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Standards
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reporting
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Stüpp
L,
Resende
AP,
Petricelli
CD,
Nakamura
MU,
Alexandre
SM,
Zanetti
MR.
Pelvic
floor
muscle
and
transversus
abdominis
activation
in
abdominal
hypopressive
technique
through
surface
electromyography.
Neurourol
Urodyn
2011;8:
1518—21.
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Block
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Feedback
or
biofeedback
to
augment
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... These articles were included in a more detailed analysis; 13 of them were excluded because the intervention presented was ineligible or because the study did not meet the inclusion criteria. Four studies were excluded because they did not present PFM strength results (Liebergall-Wishchnitzer et al., 2012;;Mina et al., 2015;Pedriali et al., 2016), and 4 additional articles were excluded because they were not randomized trials (Sapsford et al., 2001;Steentrup et al., 2014;Lee et al., 2016;Souza et al., 2017;Ferla et al., 2016b) ...
Article
Background Although pelvic floor muscle training is widely recommendedin the literature as the gold standard for the treatment of pelvic floor dysfunctions, such as urinary incontinence, interest in other exercise regimens is increasing. However, it is unknown whether other exercise regimens increase pelvic floor muscle strength. Methods This was a systematic review of randomized clinical trials found in PEDro, tridatabase, Cochrane and PubMed on the efficacy of nonspecific exercises, such as Pilates, the Paula method, and hypopressive exercises, in strengthening pelvic floor muscles in adults without underlying neurological disorders and with or without pelvic floor dysfunction. Results Seven studies were analyzed, and the results demonstrated that Pilates, the Paula method, and hypopressive exercises are ineffective in increasing pelvic muscle strength unless they are performed in conjunction with pelvic floor muscle training. The protocol was registered in the PROSPERO database (www.crd.york.ac.uk/prospero/) under the number CRD42019123396. Conclusion Considering the available studies, we have concluded that Pilates, the Paula method and hypopressive exercises performed alone do not increase pelvic floor muscle strength. Pelvic floor muscle training continues to be the gold standard for increasing pelvic muscle strength.
... For example, children's games have been developed [ 74 ] in an effort to add interest and motivation. Similar applications are also now available for women with PFM dysfunction [ 175 ]. ...
Chapter
The objective assessment of pelvic floor muscle (PFM) overactivity is crucial to better understand the ongoing pathophysiological mechanisms in pain syndromes, bladder, bowel and sexual dysfunctions and orient treatment accordingly. Comprising both an active and a passive component, PFM tone is complex and its assessment requires a thorough understanding of muscle physiology. Contractile properties—strength, endurance, and speed of contraction—may also be involved in the pathophysiological process. Current assessment tools (palpation, ultrasound, manometry, electromyography (EMG), and dynamometry) are discussed in light of muscle physiology and their psychometric properties (validity and reliability). Empirical evidence available for men and women with overactive PFM is provided.
... For example, children's games have been developed [ 74 ] in an effort to add interest and motivation. Similar applications are also now available for women with PFM dysfunction [ 175 ]. ...
Chapter
This textbook provides a comprehensive, state-of-the art review of the Overactive Pelvic Floor (OPF) that provides clinical tools for medical and mental health practitioners alike. Written by experts in the field, this text offers tools for recognition, assessment, treatment and interdisciplinary referral for patients with OPF and OPF related conditions. The text reviews the definition, etiology and pathophysiology of non-relaxing pelvic floor muscle tone as well as discusses sexual function and past sexual experience in relation to the pelvic floor. Specific pelvic floor dysfunctions associated with pelvic floor overactivity in both men and women are reviewed in detail. Individual chapters are devoted to female genital pain and vulvodynia, female bladder pain and interstitial cystitis, male chronic pelvic and genital pain, sexual dysfunction related to pelvic pain in both men and women, musculoskeletal aspects of pelvic floor overactivity, LUTS and voiding dysfunction, and anorectal disorders. Assessment of the pelvic floor is addressed in distinct chapters describing subjective and objective assessment tools. State of the art testing measures including electromyographic and video-urodynamic analysis, ultrasound and magnetic resonance imaging are introduced. The final chapters are devoted to medical, psychosocial, and physical therapy treatment interventions with an emphasis on interdisciplinary management The Overactive Pelvic Floor serves physicians in the fields of urology, urogynecology and gastroenterology as well as psychotherapists, sex therapists and physical therapists.
Article
Full-text available
Background Wii Fit was originally designed as a health and fitness interactive training experience for the general public. There are, however, many examples of Wii Fit being utilized in clinical settings. This article aims to identify the contribution of Wii Fit in the field of health promotion and rehabilitation by: (1) identifying the health-related domains for which the Wii Fit series has been tested, (2) clarifying the effect of Wii Fit in those identified health-related domains and (3) quantifying this effect. Method A systematic literature review was undertaken. The MEDLINE database and Games for Health Journal published content were explored using the search term “Wii-Fit.” Occurrences resulting from manual searches on Google and material suggested by experts in the field were also considered. Included articles were required to have measurements from Wii Fit activities for at least one relevant health indicator. The effect of Wii Fit interventions was assessed using meta-analyses for the following outcomes: activity-specific balance confidence score, Berg balance score (BBC) and time-up-and-go test (TUG). Findings A total of 115 articles highlighted that the Wii Fit has been tested in numerous healthy and pathological populations. Out of these, only a few intervention studies have focused on the prevention of chronic diseases. A large proportion of the studies focus on balance training ( N = 55). This systematic review highlights several potential benefits of Wii Fit interventions and these positive observations are supported by meta-analyses data ( N = 25). For example, the BBC and the TUG respond to a similar extend to Wii Fit interventions compared with traditional training. Conclusion Wii Fit has the potential to be used as a rehabilitation tool in different clinical situations. However, the current literature includes relatively few randomized controlled trials in each population. Further research is therefore required.
Article
Full-text available
A proprioceptive rehabilitation schedule founded on the automatic postural reflex function of the pelvic floor muscles was assessed in a population of 9 male patients with residual urinary incontinence following prostatectomy, stabilized for more than 2 years. Preliminary results indicated efficacy. This non-invasive technique complements pelvic floor muscle reinforcement by voluntary contraction exercises. Normal continence was obtained in a non-negligible number of cases. Level of evidence Level V.
Article
The authors summarize developments in the concept of working memory as a multicomponent system, beginning by contrasting this approach with alternative uses of the term working memory. According to a 3-component model, working memory comprises a phonological loop for manipulating and storing speech-based information and a visuospatial sketchpad that performs a similar function for visual and spatial information. Both are supervised by a central executive, which functions as an attentional control system. A simple trace-decay model of the phonological loop provides a coherent account of the effects of word length, phonemic similarity, irrelevant speech, and articulatory suppression in verbal short-term memory tasks. This model of the loop has also proved useful in the analysis of neuropsychological, developmental and, cross-cultural data. The notion of the sketchpad is supported by selective interference with imagery in normal adults and by specific neuropsychological impairment. Analysis of the central executive is illustrated by work on deficits in the ability to coordinate subproccesses in Alzheimer's disease.
Article
The objective of this literature review is to gain insight into the effectiveness of yoga as a therapy for musculoskeletal disorders. An extensive search of databases was performed to identify studies on yoga interventions and the effectiveness of yoga in people with the disorders. This review identified intervention studies that used randomized controlled trials, as well as nonrandomized controlled trials, and summarized and synthesized evidence of effectiveness of yoga. A literature search yielded 31 intervention studies that met inclusion criteria and they were included in this review. Based on the reviewed studies, yoga intervention is moderately feasible and is likely to be equal to or superior to exercise or usual care for reducing pain and pain medication use. Methodological limitations are identified in many of the studies, such as sample size, lack of reliable sham controls, and not blinding researchers to treatment and nontreatment groups.
Article
AimsTo compare pelvic floor muscles (PFMs) performance in women with and without stress urinary incontinence (SUI) during endurance test.Methods It is a prospective case–control clinical trial. After determining PFM maximal voluntary contraction (MVC) by electromyography (EMG), women underwent endurance test, which consisted of consecutively PFM 1-sec fast contractions reaching MVC amplitude followed by 1-sec rest. Training time guided by Borg perceived exertion scale was noted. Heart rate (HR) behavior and EMG variables were assessed before and after training making a physiological analysis in both groups.ResultsA total of 56 women, mean age 52.19 years old, were evaluated (26 continent and 30 incontinent women). The time that SUI and continent women took to reach fatigue (Borg 10) was 9.1 ± 4.7 and 14.19 ± 8.32 min, respectively (P = 0.006). Confirming that all women performed similar effort during the test, analysis of variance with repeated measures showed that during the endurance test both groups presented similar increase in HR, showing detectable and significant increase from resting time to Borg 10 (P < 0.001). Besides, there was similar behavior in EMG for continent and SUI women, with a decrease from the baseline resting amplitude (P = 0.003 for SUI women and P = 0.006 for continent women).Conclusions Women with SUI showed worse performance during an endurance test than continent women. It suggests that women have different capacity to perform PFM training. An initial evaluation based on PFM performance would help to define the best individualized PFM training. Neurourol. Urodynam. © 2014 Wiley Periodicals, Inc.
Article
Introduction and hypothesis: The prevalence of female stress urinary incontinence is high, and young adults are also affected, including athletes, especially those involved in "high-impact" sports. To date there have been almost no studies testing pelvic floor muscle (PFM) activity during dynamic functional whole body movements. The aim of this study was the description and reliability test of PFM activity and time variables during running. Methods: A prospective cross-sectional study including ten healthy female subjects was designed with the focus on the intra-session test-retest reliability of PFM activity and time variables during running derived from electromyography (EMG) and accelerometry. Results: Thirteen variables were identified based on ten steps of each subject: Six EMG variables showed good reliability (ICC 0.906-0.942) and seven time variables did not show good reliability (ICC 0.113-0.731). Time variables (e.g. time difference between heel strike and maximal acceleration of vaginal accelerator) showed low reliability. However, relevant PFM EMG variables during running (e.g., pre-activation, minimal and maximal activity) could be identified and showed good reliability. Conclusion: Further adaptations regarding measurement methods should be tested to gain better control of the kinetics and kinematics of the EMG probe and accelerometers. To our knowledge this is the first study to test the reliability of PFM activity and time variables during dynamic functional whole body movements. More knowledge of PFM activity and time variables may help to provide a deeper insight into physical strain with high force impacts and important functional reflexive contraction patterns of PFM to maintain or to restore continence.