DOMESTICATION OF PORTUNUS VALIDUS AND CALLINECTES AMNICOLA IN BENIN

Abstract

In order to promote the domestication of Portunus validus and Callinectes amnicola, the tests of growth based on the feeding on primary production of the ponds (batch 1: put in charge of 100 individuals) and on food complementation were realized in drainable ponds of 132 m2 for 12 months out of brackish water. Morphometric Parameters of growth (width of carapace (LC), body mass (MC), Mass of grips (MP)) were measured.
The statistical analyses of these data were made with STATISTICA version 7.1 and of the tests post hoc carried out. The results show very significant differences (p < 0.01) between the width of the carapace (LC) and the body mass (MC) within a group, of the
same species and that independently of the sex in the two systems of feeding, a strong
coefficient of regression enters the mass of the grips (MP) and the body mass (R2 =0.98 for the P. validus; R2 = 0.97 for C. amnicola) in the two systems of feeding, on the level of the two species some is the sex. In feeding on primary production, this correlation at the level of the male appears low (P. validus = 0.2402; C. amnicola =0.2770). The grips of the females of each species generally have a mass of 12.6% lower than that of the males and the mass of the two grips accounts for on average 29.7% of the body mass. The morphometric performances of growth (LC, MC) of the two species in the system semi-intensive (contribution additional food supplement) show good prospects in the food formulation favorable with the development for the breeding for P. validus and C. amnicola in Benin.
Key words: Aquaculture, Crabs, Portunus validus, Callinectes amnicola, Benin.

Full text

13
J. Rech. Sci. Univ. Lomé (Togo), 2013, Série A, 15(2) : 13-22
DOMESTICATION DE PORTUNUS VALIDUS ET CALLINECTES
AMNICOLA AU BENIN.
HINVI Lambert Cloud1*, SOHOU Zacharie3, AGADJIHOUEDE Hyppolite1,3,
LALEYE Philippe1,2 et SINSIN Brice2
1- «Laboratoire d’Hydrobiologie et aquaculture», Faculté des Sciences Agronomiques,
Université d’Abomey-Calavi 01 BP. 526 Cotonou-Bénin ;
2- Laboratoire d’Ecologie appliquée (LEA) - Université d’Abomey-Calavi
01 BP. 526 Cotonou (Bénin)
3- Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin Centre Béninois de la
Recherche Scientifique et Technique (CRHOB/CBRST) 03 BP 1665 Cotonou (Bénin).
*Auteur répondant : email : coprapp@yahoo.fr;
1,2- email : philippe.laleye@uac.fsa.bj
1,3- email : agadjihouede@gmail.com
2- email : bsinsin@gmail.com
3- email : zsohou@yahoo.fr / zsohou@gmail.com
(Reçu le 23 Mars 2013 ; Révisé le 02 Juillet 2013 ; Accepté le 21 Juillet 2013)
RESUME
Afin de diversifier les espèces candidates à l’aquaculture béninoise, des essais de
domestication ont été réalisés sur deux espèces de crustacés lagunaires, Portunus
validus et Callinectes amnicola. Des essais de croissance basés sur le nourrissage sur
production primaire des étangs (mis en charge de 100 individus) et sur complémentation
alimentaire ont été faits en étangs vidangeables de 132 m
2
pendant 12 mois en eaux
saumâtres. Les paramètres morphométriques de croissance (largeur de carapace (LC),
masse corporelle (MC), masse des pinces (MP) ont été mesurées. Les résultats ont
montré des différences très significatives (p<0,01) entre la largeur de la carapace (LC)et
la masse corporelle (MC) au sein d‘un groupe, d’une même espèce et cela
indépendamment du sexe dans les deux systèmes de nourrissage, un fort coefficient de
régression entre la masse des pinces (MP) et la masse corporelle (R
2
= 0,98 pour P.
validus ; R
2
=0,97 pour C. amnicola) dans les deux systèmes de production au niveau
des deux espèces quel que soit le sexe. En nourrissage sur production primaire, cette
corrélation au niveau des mâles apparaît faible (P. validus = 0,2402 ; C. amnicola =
0,2770). Les pinces des femelles de chaque espèce présentent d’une manière générale
une masse de 12,6 % inférieur à celle des mâles et la masse des deux pinces représente
en moyenne 29,7 % de la masse corporelle. Avec une complémentation alimentaire,
nous avons une augmentation de croissance de 7% chez P. validus et de 19% chez C.
amnicola. Les performances morphométriques de croissance (LC, MC) des deux
espèces dans le système d’apport de complément alimentaire montrent de bonnes
perspectives dans la formulation alimentaire propice au développement de l’élevage de
P. validus et de C. amnicola en aquaculture au Bénin.
Mots clés : Aquaculture, Crabes, Portunus validus, Callinectes amnicola, Bénin.
ABSTRACT
DOMESTICATION OF PORTUNUS VALIDUS AND CALLINECTES
AMNICOLA IN BENIN
In order to promote the domestication of Portunus validus and Callinectes amnicola, the
tests of growth based on the feeding on primary production of the ponds (batch 1: put in

HINVI Lambert Cloud & al.
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J. Rech. Sci. Univ. Lomé (Togo), 2013, Série A, 15(2) : 13-22
charge of 100 individuals) and on food complementation were realized in drainable
ponds of 132 m2 for 12 months out of brackish water. Morphometric Parameters of
growth (width of carapace (LC), body mass (MC), Mass of grips (MP)) were measured.
The statistical analyses of these data were made with STATISTICA version 7.1 and of
the tests post hoc carried out. The results show very significant differences (p < 0.01)
between the width of the carapace (LC) and the body mass (MC) within a group, of the
same species and that independently of the sex in the two systems of feeding, a strong
coefficient of regression enters the mass of the grips (MP) and the body mass (R2 =
0.98 for the P. validus; R2 = 0.97 for C. amnicola) in the two systems of feeding, on the
level of the two species some is the sex. In feeding on primary production, this
correlation at the level of the male appears low (P. validus = 0.2402; C. amnicola =
0.2770). The grips of the females of each species generally have a mass of 12.6% lower
than that of the males and the mass of the two grips accounts for on average 29.7% of
the body mass. The morphometric performances of growth (LC, MC) of the two species
in the system semi-intensive (contribution additional food supplement) show good
prospects in the food formulation favorable with the development for the breeding for P.
validus and C. amnicola in Benin.
Key words: Aquaculture, Crabs, Portunus validus, Callinectes amnicola, Benin.
INTRODUCTION
l’instar des poissons et des crevettes,
certaines espèces de crabes Brachyoures
en l’occurrence Portunus validus (Herklots,
1851) et Callinectes amnicola (De
Rochebrune,1883) constituent des composantes
fondamentales qui meublent les recettes
culinaires au Bénin et dans beaucoup de pays
de la sous région Ouest africaine et même en
dehors du continent Charles-Dominique et
Hem, (1981). On les retrouve ainsi, dans les
assiettes en Europe, aux Etats-Unis et même en
Asie sans oublier qu’ils sont consommés en
Amérique latine Lhomme, (1975). Si des
études spécifiques n’ont pas été faites sur l’état
du volume global de la demande mondiale
annuelle de ces produits, il n’en demeure pas
moins que ces derniers prennent de plus en plus
d’importance sur les différentes mercuriales où
se réalisent leurs transactions. En Afrique
occidentale particulièrement en Côte d’Ivoire
par exemple, le débarquement annuel de C.
amnicola est estimé à plus de 1000 tonnes
Charles-Dominique et Hem, (1981). Au
Sénégal, on estime à plus de 1000 tonnes
l’exportation annuelle des pinces congelées de
P. validus capturés au large de ses côtes
Lhomme, (1975). Au Bénin, malgré
l’inexistence précise de statistiques sur les deux
espèces, leur production est rendue possible
grâce aux activités de pêche artisanale réalisées
sur le lac Ahémé, dans la lagune de Porto-Novo
et dans le lac Nokoué où quotidiennement sont
débarquées de quantités importantes de ces
espèces. Ils font partie parfois des cibles de
pêche (particulièrement P. validus) dans la
zone maritime côtière, dans des profondeurs
allant de 10 m jusqu’à 60 m chez P. validus
Crosnier, (1964) ; Le boeuff et Intès, (1969).
Quant au C. amnicola, ses aires habituelles de
reproduction et de développement se situent
dans les lagunes et les lacs (lagune de Porto-
Novo, lac Ahémé, lac Nokoué, lagunes de
Cotonou et de Grand-Popo au niveau de
Hokouê dans les zones de mangroves) et
rarement dans les estuaires et le littoral où sa
présence n’est remarquée que sporadiquement
sur des fonds sableux de10m Maigret, J.
(1978). Chez ces deux espèces de décapodes
leur première paire de pattes est énorme et
représente d’après une évaluation de Baron
(1974) sur P. validus 32 % du poids total de
l’animal.
Malgré l’importance remarquée de leur
consommation, très peu de chercheurs se sont
préoccupé de la production voire de la
reproduction en captivité et du développement
de leur exploitation. Les travaux de recherche
sur les deux espèces concernent
particulièrement leur écologie et leur biologie
(Francis O.and al. 2007), leur répartition
spatiale et leur exploitation (Lawal-Are, A.O.
and R. Kusemiju, 2000). Lhomme (1975), dans
l’une des conclusions de ses travaux de
recherche sur les crustacés de la zone côtière de
l’Afrique de l’Ouest, évoquait déjà un avenir
A

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éventuel dans le domaine de l'élevage
aquatique pour certaines espèces autochtones.
Tout cela suppose que soient complétées, les
connaissances sur des points tels que la
croissance, les conditions de leurs habitats et
celles de leur croissance en captivité ou celles
de leur exploitation comme cibles de pêche. Il
est dès lors évident que, ce nouveau pôle
économique qu’est le développement de la
production aquacole du P. validus et du C.
amnicola suscite auprès des acteurs béninois du
secteur, une attention particulière. Cet intérêt
ne peut cependant se manifester qu’à travers la
maîtrise des conditions et des techniques de
production en captivité d’où, l’intérêt du
présent travail dont l’objectif est de jeter les
bases de production desdites espèces. La
première partie de ce travail est consacrée à la
mise en évidence des performances de
domestication de P. validus et de C. amnicola
en milieu contrôlé.
MATERIEL ET METHODE
- Matériel
Description du site expérimental :
Le site est construit sur la berge de la rive
droite du lac Ahémé dans le village de
Gogotinkponmè (Commune de Kpomassè). Le
site dispose de six étangs: deux de 385 m² et
quatre de 132 m². Les étangs ont une
profondeur de 1,5 m.
Matériel utilisé :
Il est constitué des juvéniles sauvages de P.
validus (200 ind. Mâles et femelles) et de C.
amnicola (200 ind. Mâles et femelles) capturés
dans le lac Ahémé à l’aide de carrelets à la fin
du mois de septembre, de deux électropompes
thermiques de 70 m³/h de débit, d’une petite
senne tournante non coulissante de 20 m x 2 m
et de 20 carrelets* de 30 cm de diamètre de
base chacun. Les pompes servent à vider ou à
remplir périodiquement les étangs. Les
équipements de laboratoire sont composés d’un
peson électronique de laboratoire, d’un pied à
coulisse, d’une planche à mesurer, d’un
thermomètre, d’un pH-mètre / salinomètre et
d’un oxymètre.
Méthodes utilisées.
Les deux essais d’élevage ont été conduits en
étangs vidangeables de 132 m
2
en eaux
saumâtres fertilisés à base de la bouse de vache
avec une mis en charge de 100 individus par
étang et par espèce constituée d’une parité de
sexes mâle et femelle (de masse corporelle
moyenne égale à 27,2 ± 0,25, pour P. validus
et13,2 ± 0,13 pour C. amnicola) en deux lots :
• Lot1 : P. validus (100 ind.) nourris sur
production naturelle de l’étang1 ;
• Lot2 : P. validus (100 ind.) nourris sur
complémentation alimentaire (Tableau I) ;
• Lot3 : C. amnicola (100 ind.) nourris sur
production naturelle de l’étang 3 ;
• Lot4 : C. amnicola (100 ind.) nourris sur
complémentation alimentaire (Tableau II).
Tableau I : Formulation alimentaire pour Portunus validus et Callinectes
amnicola (base, 100 kg d’aliment)
Composition de l’alimentation Portunus validus ou Callinectes
amnicola %
Farine de poisson 45
Tourteau de soja 15
Poisson frais broyé 10
Prémix 5
Craie en poudre 5
Son de maïs 10
Farine de manioc 5
Tourteau d’arachide 5
TOTAL 100

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Tableau II : Corrélation entre la masse de la carapace (MC) et largeur
de la carapace (LC) chez P. validus et C. amnicola.
Espèces Portunus validus Callinectes amnicola
Essai 1 (nourrissage sur
production primaire des
étangs) LC Mâle LC Femelle LC Mâle LC Femelle
MC Mâle 0,98069 - 0,96932 -
MC Femelle - 0,98132 - 0,975261
Essai 2 (complémentation
alimentaire) LC Mâle LC Femelle LC Mâle LC Femelle
MC Mâle 0,9848 - 0,990389 -
MC Femelle - 0,98488 - 0,99175
Pendant la période des essais (chaque fin de
mois et à la fin des essais), différentes mesures
des paramètres physico-chimiques des étangs et
morphométriques des individus des deux
espèces ont été réalisées :
Ces mensurations concernent les données
biométriques et autres données biologiques:
la mensuration des individus de chaque espèce
a été réalisée chaque mois sur un échantillon de
50 individus.
Largeur de la carapace (LC) (à l’extrémité des
épines latérales), l’épaisseur de la carapace
(EC) et la largeur abdominale (LA). Les pinces
sont plus sollicitées à l’exportation. A la fin de
12 mois de chaque essai, des pairs de pinces de
60 mâles et de 60 femelles sont échantillonnées
par espèce, pesées par paire en vue de
déterminer le rapport de la masse des pinces à
la masse corporelle (MP/MC) dans la
croissance des individus.
Sur la base des données recueillies des
mensurations et après réajustement par le
calcul des moyennes et des écarts-types, nous
avons construit les droites de régression et
déterminé l’équation et les coefficients de
variation, la corrélation entre des paramètres
morphométriques (LC/MC, MP/MC) et analysé
les résultats obtenus au niveau des deux
espèces en système de nourrissage naturel et
sur la base de complément alimentaire formulé.
Les analyses statistiques de ces données ont été
faites avec STATISTICA version 7.1 et des
tests post hoc réalisés.
RESULTATS ET DISCUSSION.
Les conditions écologiques des étangs,
montrent une température moyenne en
corrélation avec la salinité moyenne (Figure
1(a) et Figure 1(b)) des étangs (test t, p < 0,05)
entre mi-janvier et mi-juillet et dont les pics
sont observés entre mars et avril avec : T =
31,5 ± 0,21°C pour une salinité S = 30,9 ±
1,02‰ à la même période.

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Figure 1 : Graphiques de variation de la salinité
(a) et de la température (b) de l’eau des étangs d’élevage.
Des différents essais et des résultats des
analyses statistiques des données, il ressort
que :
La durée moyenne du cycle de croissance est
comprise entre 6 - 7 mois. Les tests t de
Student et les équations de régression indiquent
pour tous, un même patron de croissance qui
s’ajuste à une fonction logarithmique. La
relation Masse corporelle/Largeur de la
carapace est régit par l’équation de régression :
Log MC = log a + b Log LC
Où
MC = Masse de la carapace en g,
LC = Largeur de la carapace cm,
b = Coefficient de régression,
a = Constance de régression.
Le tableau II présente les coefficients de
corrélation de la masse corporelle (MC) avec la
largeur de la carapace (LC). Il ressort de ce
tableau que la liaison entre la masse corporelle
et la largeur de la carapace est très forte
(p<0,01) sans distinction de sexe au niveau des
deux espèces étudiées. Par ailleurs, cette
corrélation est relativement plus accentuée
lorsqu’on est en complémentation alimentaire.
- Analyse des résultats de croissance de P.
validus
Essai 1 : Nourrissage sur production naturelle
des étangs (Figure 1, 2 et 3) :
Les équations de régression régissant la
relation masse de la carapace (MC) et la
largeur (LC) chez P. validus se présentent
comme suit :
- P. validus mâle nourri sur production
naturelle des étangs :
Log MC = 2,3086LogLC - 2,7899 et R = 0,99
- P. validus femelle nourrie sur production
naturelle des étangs :
Log MC = 2,3142LogLC - 2,7294 et R =
0,9999
- P. validus sexe combinés nourri sur
production naturelle des étangs :
Log MC = 2,2511LogLC - 2,6298 et R =
0,9825
0
5
10
15
20
25
30
0
5
10
15
20
25
30
35
Salinité ‰
Température ( C)
Mois
T (ºC)
S (‰)

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Figure 3 : Log MC/log LC des sexes combinés de P. validus
nourrie sur complémentation alimentaire
Essai 2 : Nourrissage avec complémentation
alimentaire (Figure 4, 5 et 6) :
- P. validus mâle nourri avec complémentation
alimentaire :
Log MC = 2,2033LogLC - 2,5703 et R =
0,9848
- P. validus femelle nourrie avec
complémentation alimentaire :
Log MC = 2,2275LogLC - 2,5618 et R =
0,9866
- P. validus sexes combinés nourris avec
complémentation alimentaire :
Log MC = 2,1699LogLC - 2,4672 et R =
0,9805
y = 2,2511x - 2,6298
R = 0,9825
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC
Log LC
Figure 1 : Log MC/log LC de P. validus mâle
nourri sur production primaire des étangs
Figure 2 : Log MC/log LC de P. validus
femelle nourrie sur production primaire des
étangs
y = 2,3086x - 2,7899
R = 0,99
0
1
2
3
1,7 1,9 2,1 2,3 2,5
log MC mâle (g)
log LC mâle (cm)
y = 2,3142x - 2,7294
R = 0,9999
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC femelle (g)
log LC femelle (cm)

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Figure 4: Log MC/log LC de P. validus mâle
nourri sur complémentation alimentaire Figure 5 : Log MC/log LC de P. validus
femelle nourrie sur complémentation
alimentaire
Ces équations de régressions illustrées
respectivement dans les différentes figures
indiquent pour tous, un même patron de
croissance qui s’ajuste à une fonction
logarithmique. En nourrissage sur production
naturelle des étangs, la pente « b » des
équations de la relation masse corporelle de P.
validus est plus faible qu’en nourrissage avec
complémentation alimentaire. Cela signifie que
la masse de la carapace (MC) de P. validus
croît plus vite que sa largeur en alimentation
sur production naturelle du milieu que sur
complémentation alimentaire.
Analyse des résultats de croissance de C.
amnicola.
Essai 1 : Nourrissage sur production naturelle
des étangs (Figure 7, 8 et 9)
Les équations de régression régissant la liaison
entre la masse corporelle (MC) et la largeur
(LC) au niveau de C. amnicola se présentent
comme suit :
- C. amnicola mâle nourri sur production
naturelle des étangs :
Log MC = 2,6441LogLC - 3,3912 et R =
0,9886
y = 2,2033x - 2,5703
R = 0,9848
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 2,2 2,7
log MC mâle (g)
Log LC mâle (cm)
y = 2,2275x - 2,5618
R = 0,9866
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC femelle (g)
Log LC femelle (cm)
Figure 6 : Log MC/log LC des sexes combinés de P. validus
nourri sur production primaire des étangs
y = 2,1699x - 2,4672
R = 0,9805
1,2
1,4
1,6
1,8
2
2,2
2,4
1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4
log MC
Log LC

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- C. amnicola femelle nourrie sur production
naturelle des étangs :
Log MC = 2,6243LogLC - 3,2677 et R =
0,9888
- C. amnicola sexes combinés nourris sur
production naturelle des étangs :
Log MC = 2,5771LogLC - 3,2116 et R =
0,9823
Figure 7 : Log MC/log LC de C. amnicola
mâle production primaire des étangs
Figure 8 : Log MC/log LC de C. amnicola
nourri sur femelle nourri sur production
primaire des étangs
Figure 9 : Log MC/log LC des sexes combinés de C. amnicola
nourris sur production primaire des étangs
Essai 2 : Nourrissage avec complémentation
alimentaire (Figure 10, 11 et 12) :
- C. amnicola mâle nourri avec complémen-
tation alimentaire:
Log MC = 2,1893LogLC - 2,4643 et R =
0,9583
- C. amnicola femelle nourrie avec
complémentation alimentaire:
Log MC = 2,339LogLC - 2,7313 et R = 0,9507
- C. amnicola sexes combinés nourris avec
complémentation alimentaire:
Log MC = 2,2351LogLC - 2,538 et R = 0,9519
y = 2,6441x - 3,3912
R = 0,9886
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC mâle (g)
Log LC mâle (cm)
y = 2,6243x - 3,2677
R = 0,9888
0
0,5
1
1,5
2
2,5
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC femelle (g)
Log LC femelle (cm)
y = 2,5771x - 3,2116
R = 0,9823
0,5
1
1,5
2
2,5
1,7 1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4
log MC
Log LC

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Figure10 : Log MC/log LC de C. amnicola
mâle nourri sur complémentation
Figure 11: Log MC/log LC de C. amnicola
femelle nourrie sur complémentation
Figure 12 : Log MC/log LC des sexes combinés de C. amnicola
nourris sur complémentation
Ces équations sont illustrées respectivement
dans les figures 7, 8, 9, 10, 11 et 12. En
méthode de production par nourrissage sur
complémentation alimentaire, la pente des
équations de la masse corporelle de C.
amnicola est plus faible qu’en nourrissage sur
production naturelle des étangs. Cela signifie
que la masse corporelle de C. amnicola croît
plus vite en production sur nourrissage
naturelle du milieu qu’en production sur
complémentation alimentaire formulée.
- Le taux de survie est de 93 % chez P. validus
et 98 % chez C. amnicola.
Les résultats des pesées des pinces des mâles et
femelles des deux espèces montrent une forte
corrélation (p < 0,05) entre la masse des pinces
et la masse corporelle au niveau de chaque
espèce indépendamment des sexes. Les pinces
des femelles de chaque espèce présentent d’une
manière générale une masse de 12,6 %
inférieur à celle des mâles alors que la masse
y = 2,1893x - 2,4643
R = 0,9583
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC mâle (g)
Log LC mâle (cm)
y = 2,339x - 2,7313
R = 0,9507
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC femelle (g)
Log LC femelle (cm)
y = 2,2351x - 2,538
R = 0,9519
0,5
0,7
0,9
1,1
1,3
1,5
1,7
1,9
2,1
2,3
2,5
1,7 1,9 2,1 2,3
log MC
Log LC

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J. Rech. Sci. Univ. Lomé (Togo), 2013, Série A, 15(2) : 13-22
des deux pinces représente en moyenne 29,7 %
du poids de l’animal. Ce résultat s’apparente à
l’évaluation de BARON (1975) réalisée sur P.
validus en 1975 et qui fixe ce rapport à 32 %.
- A la fin des 12 mois d’essais portés sur un
apport en complémentation alimentaire, les
tailles maximales (largeur de la carapace)
moyennes des individus mâles sont
respectivement de 20,25±0,3 cm chez P.
validus et 18,5±0,25 cm chez C. amnicola;
Ce résultat montre une augmentation de
croissance de 7% chez P. validus et de19%
chez C. amnicola nourris à partir de
complémentation alimentaire.
CONCLUSION.
Les résultats obtenus montrent que l’élevage de
P. validus et C. amnicola est une réalité et peut
se faire en captivité dans des étangs
vidangeables. La comparaison des paramètres
morphométriques (largeur de carapace et masse
corporelle ou masse des pinces et masse
corporelle) des individus révèle une différence
significative de croissance entre espèces et au
sein d’une même espèce, entre individus de
sexes différents. L’alimentation joue un rôle
essentiel dans l’élevage des deux espèces. En
production avec apport de complémentation
alimentaire, la croissance est pour toutes les
deux espèces plus orientée vers la largeur de la
carapace que vers la masse corporelle. Ces
résultats attestent de l’importance de
l’alimentation dans l’élevage en captivité des
espèces. Elle est plus importante dans l’élevage
du C. amnicola.
Somme toute, la formulation conséquente de
compléments alimentaires permettra d’atteindre
des résultats efficients dans l’élevage des deux
espèces de crabes.
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