Fig 2 - uploaded by Pierre Chauvin
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Motivations de migration et d'installation des immigrés de plus de 15 ans. Source : enquête DRSM.  

Motivations de migration et d'installation des immigrés de plus de 15 ans. Source : enquête DRSM.  

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Mayotte Island, located in the Indian Ocean, is a French overseas departmental community with certain specificities: recent development of sanitary institutions, significant immigration, free access to care for legal residents but with co-payments for irregular residents, the absence of many of the social benefits which exist in mainland France and...

Context in source publication

Context 1
... sur les raisons principales de venue et d'installa- tion sur l'ı ˆle de Mayotte (Fig. 2), les immigrés de plus de 15 ans (n = 602) déclarent le plus souvent que celles-ci sont e ´conomiques (49,4 % en ce qui concerne la venue et 49,7 % en ce qui concerne l'installation) ou familiales (26,4 et 28,1 % respectivement). La migration pour raison de santé est citée en troisième position par ordre de fréquence décroissant (8,6 % ...

Citations

... De nombreuses études ont démontré que les patients souffrant de pathologies infectieuses , cancéreuses, dermatologiques, ou endocriniennes en situation de précarité présentaient un taux de morbimortalité supérieur à la population générale, en raison d'une découverte tardive de la maladie, ainsi que des comorbidités importantes [23—33]. L'idée reçue d'une immigration pour raison sanitaire a complètement été démontée dans deux travaux récents [34,35]. En Europe, seulement 6 % des immigrés affirment être venus pour des raisons de santé, alors que les raisons économique, familiale, et politique dominent. ...
Article
Les décisions médicales induisent des coûts de santé de plus en plus contrôlés. Cela est dû à l’importance grandissante des problématiques médico-économiques. Quels sont les déterminants de nos décisions médicales dans ce contexte ? La recherche des dossiers médicaux des patients sans couverture sociale, dans notre service, a été effectuée auprès de la facturation. En 2013, 23 patients ont été identifiés, avec un coût de forfait hospitalier de 104 500 euros. Un questionnaire a été remis aux personnels soignants des services de chirurgie ostéo-articulaire de Nancy, Metz et Nantes. Il s’attachait à déterminer à qui incombe la responsabilité de l’hospitalisation, la recherche systématique d’une couverture sociale et la décision d’arrêt des soins. Étaient également évalués les déterminants motivant la sortie d’hospitalisation, l’impact du contexte socio-économique et l’existence de pressions extérieures. Le nombre de patients déclarés était minoré par abandon des dettes. Deux cent onze réponses ont été analysées. La majorité des personnes interrogées étaient favorables à la prise en charge de ces patients. La responsabilité de l’hospitalisation revenait presque exclusivement au médecin. Le critère d’arrêt des soins et la prise en charge globale du patient ont davantage divisé les personnes questionnées. Par ailleurs, plusieurs soignants attestent avoir été victimes de pressions dans ce type de situation. Deux patients sans couverture sociale en moyenne sont pris en charge chaque mois dans le service de chirurgie de la main de Nancy. Lorsque l’hospitalisation se déroule sur un mode ambulatoire, cela pose peu de problèmes. En revanche, lorsque le séjour se prolonge, celle-ci devient une source de tensions autour du patient, et de sa prise en charge. Les résultats messins en faveur d’une prise en charge intégrale des patients peuvent s’expliquer par l’existence d’un régime local de sécurité sociale et d’une tradition d’immigration et d’accueil en Lorraine. Lorsque les problèmes médicaux et sociaux se trouvent intriqués autour d’un même patient, il peut être difficile pour le soignant de prendre du recul. Aux lumières des réponses apportées, le devoir de délivrer des soins appropriés reste une priorité.
... La stratification sociale dépend de critères économiques, religieux, socio-politiques, et les vecteurs de socialisation relèvent autant de la famille que des écoles laïques et coraniques 1 [2]. En 2002, la population de nationalité française stagnait au-dessus de 100 000 personnes, tandis que le nombre d'étrangers dépassait 55 000, soit 34 % de la population totale, le tiers étant, a priori, en situation irrégulière de séjour [3]. En 2007, la population étrangère représentait 41 % d'une population qui atteignait 186 000 personnes 2 . ...
Article
In 2011, a research combined to action development aimed to question the conditions of operationalizing and the effects of the implementation of therapeutic patient education (TPE) intervention in Mayotte (Indian Ocean). In a socially and economically deprived context, 30 persons with diabetes and/or obesity beneficiated from learning sessions conceived at the University (Reunion island) and implemented in the health management network REDIAB-YLANG (Mayotte). Interviews conducted before and after TPE sessions showed that the individual and familial inscription of the work realized during TPE succeeded, even for the most deprived, but also that the social context is of great influence on the relations to illness and health of individuals.
... Cette question fait l'objet, en l'absence d'informations sur la réalité sociale, épidémiologique, sanitaire et économique de ces migrations pour soins, de préjugés, d'exploitations, voire de récupérations politiques volontiers idéologiques. À la suite de travaux récents conduits sur le même sujet dans des départements français d'outre-mer [14,18,19], il semblait intéressant d'interroger les motifs d'immigration dans cette patientèle francilienne, dans un contexte tout à fait différent, celui de la région parisienne, la région de France la plus concernée par les différentes formes d'immigration en métropole [2]. Les objectifs de cette étude étaient ainsi de décrire les caractéristiques sociodémographiques des patients immigrés consultant la policlinique Baudelaire de l'Hôpital Saint- Antoine ainsi que certaines de leurs caractéristiques sanitaires, de comparer les immigrés en situation régulière et les « sans-papiers », et d'estimer la proportion et la situation des « migrants pour soins » parmi l'ensemble de ces consultants. ...
... Parmi les 297 patients porteurs d'une maladie chronique, 118 patients (39,7 %) connaissaient leur maladie avant de venir en France, et 51 déclarent avoir immigré pour traiter leur maladie ; ce qui représente 17,2 % (IC95 %= [13,34567891011121314151617181920219]) des patients atteints d'une maladie chronique et 8,9 % (IC95 %=[7,34567891011123] *La situation administrative est manquante pour 8 patients ; ** Intervalle de confiance à 95 %. À l'inverse, parmi les 49 patients qui ont donné comme motif de migration des raisons de santé, trois ne présentaient pas de MC le jour de la consultation. ...
... En effet, les raisons de migration en lien avec une raison de santé ou de suivi médical (les « migrations pour soins ») ne viennent qu'en 4 e position dans notre enquête, loin derrière les raisons économiques, familiales ou politiques et sont citées par 9 % des patients. Le même constat a d'ailleurs été fait dans deux études récentes conduites dans des départements français d'outre-mer : dans des conditions pourtant a priori plus propices à de telles migrations pour soins, celles-ci restaient extrêmement minoritaires [14,18,19]. Cet effet d'aubaine de profiter du système de soins français ne correspond tout simplement pas, ni à ce que l'on constate, ni à la réalité des parcours migratoires (processus de sélection des candidats à l'émigration des individus en meilleure santé, dureté et difficultés des conditions des parcours migratoires et des conditions de vie dans les pays hôte). ...
Article
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Les données sanitaires et sociales sur la population immigrée, en particulier sur celle en situation irrégulière de séjour, sont rares. La policlinique Baudelaire de l’hôpital St Antoine et sa PASS (Permanence d’accès aux soins de santé) reçoivent une majorité de patients migrants dont une grande partie de « sans-papiers ». Les objectifs de notre étude étaient de déterminer l’état sanitaire et social de la patientèle migrante, de comparer les immigrés réguliers et les « sans-papiers » et de déterminer les motifs principaux de migration. Une enquête descriptive transversale auprès de la population immigrée consultant à la policlinique Baudelaire de l’hôpital St Antoine à Paris a été conduite en avril et mai 2009. Au total, 536 patients ont été inclus. La moyenne d’âge de notre échantillon est de 45 ans; 62 % sont des hommes et 49 % sont sans-papiers. La moyenne d’ancienneté d’installation est de 12 ans (19 ans pour ceux en situation régulière et cinq ans pour les « sans-papiers »). Plus de 20 % d’entre eux n’ont pas de couverture sociale. Une majorité (55 %) des patients souffre d’une pathologie chronique. Les plus fréquentes sont l’hypertension (20 %), le diabète de type 2 (12 %), les maladies infectieuses chroniques — VIH, VHB et VHC — (7 %). Les motifs de migration sont majoritairement économiques (39 %), familiaux (19 %) et politiques (17 %). Les raisons de santé viennent au quatrième rang et concernent 9 % des patients. Les maladies chroniques prédominantes chez les migrants sont semblables à celles de la population générale des consultants en soins de santé primaire hormis les maladies infectieuses qui sont plus prévalentes. Les « migrations pour soins » représentent une faible proportion des motifs d’immigration. Pour cette population, les PASS constituent un point d’entrée irremplaçable dans le système de soins.
... Cette question fait l'objet, en l'absence d'informations sur la réalité sociale, épidémiologique, sanitaire et économique de ces migrations pour soins, de préjugés, d'exploitations, voire de récupérations politiques volontiers idéologiques. À la suite de travaux récents conduits sur le même sujet dans des départements français d'outre-mer [14,18,19], il semblait intéressant d'interroger les motifs d'immigration dans cette patientèle francilienne, dans un contexte tout à fait différent, celui de la région parisienne, la région de France la plus concernée par les différentes formes d'immigration en métropole [2]. Les objectifs de cette étude étaient ainsi de décrire les caractéristiques sociodémographiques des patients immigrés consultant la policlinique Baudelaire de l'Hôpital Saint- Antoine ainsi que certaines de leurs caractéristiques sanitaires, de comparer les immigrés en situation régulière et les « sans-papiers », et d'estimer la proportion et la situation des « migrants pour soins » parmi l'ensemble de ces consultants. ...
... Parmi les 297 patients porteurs d'une maladie chronique, 118 patients (39,7 %) connaissaient leur maladie avant de venir en France, et 51 déclarent avoir immigré pour traiter leur maladie ; ce qui représente 17,2 % (IC95 %= [13,34567891011121314151617181920219]) des patients atteints d'une maladie chronique et 8,9 % (IC95 %=[7,34567891011123] *La situation administrative est manquante pour 8 patients ; ** Intervalle de confiance à 95 %. À l'inverse, parmi les 49 patients qui ont donné comme motif de migration des raisons de santé, trois ne présentaient pas de MC le jour de la consultation. ...
... En effet, les raisons de migration en lien avec une raison de santé ou de suivi médical (les « migrations pour soins ») ne viennent qu'en 4 e position dans notre enquête, loin derrière les raisons économiques, familiales ou politiques et sont citées par 9 % des patients. Le même constat a d'ailleurs été fait dans deux études récentes conduites dans des départements français d'outre-mer : dans des conditions pourtant a priori plus propices à de telles migrations pour soins, celles-ci restaient extrêmement minoritaires [14,18,19]. Cet effet d'aubaine de profiter du système de soins français ne correspond tout simplement pas, ni à ce que l'on constate, ni à la réalité des parcours migratoires (processus de sélection des candidats à l'émigration des individus en meilleure santé, dureté et difficultés des conditions des parcours migratoires et des conditions de vie dans les pays hôte). ...
Article
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Social and health data on the immigrant population remain scarce in France, especially concerning those in irregular situation. The Baudelaire outpatient clinic in Saint- Antoine hospital in Paris (PASS, i.e. specific free medicosocial care for the poor, the uninsured or the undocumented patients) treats a majority of immigrants, a lot of them being in an irregular residence status. The objectives of this study were to describe the social and health status of the immigrant consultants, to compare regular and undocumented migrants and to describe their main reasons for migration. A cross-sectional, descriptive, survey among the immigrant consultants has been performed among this outpatient clinic in April and May 2009. In total, 536 patients were included. Their age mean was 45 years, 62% are male, 49% are in an irregular situation and they have been in France for 12 years in average (19 years for the regular immigrants and 5 years for the undocumented). More than 20% had no health insurance. A majority (55%) of patients were suffering from a chronic disease. The more frequent ones were hypertension (20%), type 2 diabetes (11.6%), chronic infectious diseases - HIV, HBV, HCV - (7%). Reasons for immigration were mostly economical (39%), family (19%) and political (17%). Health reasons were at the 4th rank and concerned 9% of the patients. The main chronic diseases observed among this population are similar to those of the general population of consultants in primary health care, except for the chronic infectious diseases, which are more frequent. Immigration for health reasons represents only a small proportion of all immigration reasons. For this population, free clinics like the one investigated here constitute unique, irreplaceable, access points in the French healthcare system.
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This summary report is based on the referenced contributions of scientists and professionals gathered together over a period of several months in a multidisciplinary committee (representing epidemiology, public health, nutrition, economics and sociology). It reports on the current state of knowledge regarding determining factors affecting food and nutrition in the French overseas regions, with the aim of clarifying public policy in this regard. Apart from their varying geographic characteristics, Guadeloupe, French Guiana, Martinique, Mayotte and La Réunion have experienced more recent demographic, social and economic transformations than mainland France, each in its own specific way. The evolution of these French overseas departments and regions (referred to here by the French acronym DROM) occurs rapidly, as do transitions in their food-related and nutritional situations1, which operate at more or less advanced stages of development depending on the territory.
Article
La mise en place de la sécurité sociale à Mayotte en 2005 a entraîné la fin de la gratuité des soins pour tous les habitants non affiliés, en majorité comoriens, en l’absence d’aide médicale d’État (AME) sur ce territoire. Médecins du Monde (MDM) a ouvert un centre de consultations pédiatriques en décembre 2009. Des données médicosociales ont été recueillies au cours des 5 286 consultations en 2010. L’analyse de ces données permet de décrire les liens entre les problèmes d’accès aux soins des enfants et la situation administrative des parents. L’analyse porte sur les 2 350 patients rencontrés lors des consultations de MDM à Mayotte en 2010. Les données ont été saisies sur informatique et analysées par le logiciel Sphinx. Les résultats montrent qu’il existe de nombreux obstacles à l’accès aux soins induisant un renoncement. Cette situation est aggravée si un des deux parents se trouve en situation irrégulière, a fortiori si c’est le cas pour les deux parents. En revanche, l’affiliation à la sécurité sociale améliore cette situation. Les résultats montrent des retards d’accès aux soins, une mauvaise couverture vaccinale et des données inquiétantes sur la malnutrition aiguë et chronique. Le dispositif de santé spécifique à Mayotte ne respecte pas la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). L’affiliation directe à la sécurité sociale des enfants permettrait une diminution de la précarité sanitaire des enfants des personnes en situation irrégulière. Il faudrait aussi diminuer les facteurs qui induisent la peur de se déplacer, ce qui permettrait de faciliter l’accès physique aux consultations.