Figure 2 - uploaded by Jonathan Pol
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Immunité antitumorale en absence et en présence de virus oncolytique (VO). L'acquisition du phénotype malin s'illustre en partie par la capacité des cellules tumorales à échapper à l'immunosurveillance. Cette évasion est rendue possible notamment par la création d'un environnement immunosuppresseur. L'immunosuppression est assurée par les cellules tumorales, qui produisent des facteurs immunosuppresseurs, et par des cellules immunitaires immunosuppressives qu'elles recrutent : les cellules T régulatrices (Treg) et les cellules myéloïdes immatures suppressives (MDSC, myeloid-derived suppressor cells). L'infection des cellules tumorales par les virus oncolytiques produit des molécules immunostimulatrices qui vont contribuer à briser la tolérance immunitaire vis-à-vis de la tumeur. De plus, la mort cellulaire consécutive à l'infection peut conduire à la libération, dans le lit tumoral, des antigènes tumoraux et d'autres facteurs immunostimulateurs. La surexpression de ces mêmes molécules à partir des virus oncolytiques a permis d'augmenter l'efficacité thérapeutique. L'environnement ainsi modifié favorise le recrutement, la maturation et l'activation de cellules présentatrices d'antigènes APC (antigen presenting cells) (telles que les macrophages, les cellules dendritiques, etc.), et des cellules effectrices de l'immunité antitumorale (telles que les cellules T cytotoxiques CTL [cytotoxic T lymphocytes] et les cellules NK [natural killer]). Ces effecteurs ciblent aussi bien les cellules infectées que non infectées. Dans le même temps, les populations de cellules immunosuppressives (Treg) peuvent diminuer. RANTES : regulated upon activation normal T-cell expressed and secreted ; HSP70 : heat shock protein of 70 kDa.

Immunité antitumorale en absence et en présence de virus oncolytique (VO). L'acquisition du phénotype malin s'illustre en partie par la capacité des cellules tumorales à échapper à l'immunosurveillance. Cette évasion est rendue possible notamment par la création d'un environnement immunosuppresseur. L'immunosuppression est assurée par les cellules tumorales, qui produisent des facteurs immunosuppresseurs, et par des cellules immunitaires immunosuppressives qu'elles recrutent : les cellules T régulatrices (Treg) et les cellules myéloïdes immatures suppressives (MDSC, myeloid-derived suppressor cells). L'infection des cellules tumorales par les virus oncolytiques produit des molécules immunostimulatrices qui vont contribuer à briser la tolérance immunitaire vis-à-vis de la tumeur. De plus, la mort cellulaire consécutive à l'infection peut conduire à la libération, dans le lit tumoral, des antigènes tumoraux et d'autres facteurs immunostimulateurs. La surexpression de ces mêmes molécules à partir des virus oncolytiques a permis d'augmenter l'efficacité thérapeutique. L'environnement ainsi modifié favorise le recrutement, la maturation et l'activation de cellules présentatrices d'antigènes APC (antigen presenting cells) (telles que les macrophages, les cellules dendritiques, etc.), et des cellules effectrices de l'immunité antitumorale (telles que les cellules T cytotoxiques CTL [cytotoxic T lymphocytes] et les cellules NK [natural killer]). Ces effecteurs ciblent aussi bien les cellules infectées que non infectées. Dans le même temps, les populations de cellules immunosuppressives (Treg) peuvent diminuer. RANTES : regulated upon activation normal T-cell expressed and secreted ; HSP70 : heat shock protein of 70 kDa.

Citations

... Ces virus induisent une réponse anti-cancéreuse durable au cours du temps, car en plus d'infecter préférentiellement les cellules tumorales et de les lyser, ils provoquent la libération de molécules capables de stimuler la réponse immunitaire anti-tumorale [31]. Cette approche thérapeutique est particulièrement intéressante pour le traitement des tumeurs dites « froides », qui sont peu infiltrées par des cellules immunitaires [57] (➜). ...
Article
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L’autophagie est un processus métabolique important pour maintenir l’homéostasie cellulaire à des moments critiques du développement et/ou en réponse à un stress environnemental. Cela est particulièrement pertinent dans le cas des cancers, pour lesquels il a été montré que l’autophagie a un impact important sur leur survenue et sur la croissance tumorale. D’une part, elle limite la transformation cancéreuse des cellules précancéreuses à un stade précoce, mais, d’autre part, elle favorise la survie et la prolifération cellulaires, les métastases et la résistance aux thérapies anti-tumorales dans les tumeurs plus avancées. L’autophagie peut être induite par une grande variété de stimulus extracellulaires et intracellulaires. Les infections virales ont souvent été associées à une modulation de l’autophagie, dont l’impact sur la réplication virale ou la survie des cellules infectées diffère selon le modèle étudié. Dans un contexte tumoral, certains mécanismes moléculaires complexes par lesquels la modulation de l’autophagie par les virus peut influencer le développement des cellules précancéreuses ou cancéreuses ont été révélés. Cette revue présente les découvertes récentes concernant les répercussions d’une perturbation de l’autophagie par l’infection virale sur la survenue et la progression des tumeurs cancéreuses.
... Diverses stratégies génétiques ont été développées afin d'accroître la spécificité et la sélectivité tumorale, le potentiel oncolytique, l'induction d'une immunité antitumorale, tout en limitant la virulence des microorganismes oncolytiques. Pour une description de ces différentes stratégies, nous référons le lecteur à la revue de Pol et al. [38]. À titre d'exemple, on peut citer le PVSRIPO développé pour traiter le glioblastome par injections intracrâniennes. ...
... Une souche de T. cruzi [14]. Les progrès de la biologie moléculaire, de l'ingénierie génétique et de l'immunologie ont désormais fait revenir sur le devant de la scène l'utilisation de micro-organismes modifiés, principalement des virus, comme traitements d'immunothérapie anti-cancéreuse [38] (➜). Ainsi, en 2005, le premier virus oncolytique, l'adénovirus H101 (Oncorine®), reçoit une autorisation d'utilisation en combinaison avec de la chimiothérapie par la State Food and Drug Administration (SFDA) 2 en République populaire de Chine pour le traitement des cancers de la tête et du cou [15]. ...
Article
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Depuis plusieurs années, la recherche sur les micro-organismes pour une utilisation à des fins d’immunothérapie antitumorale est en plein essor. L’efficacité antitumorale de ces micro-organismes repose sur trois mécanismes principaux : la destruction des cellules tumorales, la stimulation du système immunitaire et la reprogrammation du microenvironnement tumoral. Afin d’optimiser leur action immunothérapeutique, ces micro-organismes peuvent être génétiquement modifiés pour les rendre capables de vectoriser des molécules immunostimulantes ou des anticorps. Par ingénierie moléculaire, il est désormais possible de diversifier les formats et fonctions de ces anticorps afin d’inhiber les points de contrôle immunitaire ou encore de recruter les cellules immunitaires effectrices au site de la tumeur. Cette Synthèse s’intéresse particulièrement à ces innovations et à leurs avantages en immunothérapie.
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Cancer is a complex disease that affects more and more people around the world. Unfortunately, existing treatments are only partially efficient and often induce major side effects. Thus, the use of viruses to selectively kill cancer cells is a new promising therapeutic approach. Recently, VSV has been used in oncolytic virotherapy because of its capacity to preferentially infect most human tumor cells. However, despite the availability of good oncolytic VSV mutants, the large variability of tumor cell types and the multiple ways in which they can evade viral infection suggests that therapeutic combinations of various viruses will be necessary to efficiently treat most cancers. A better understanding of the infection mechanisms and immune system recruitment by oncolytic viruses will be of great value for the development of safe and efficient strategies for cancer treatment. © 2013 médecine/sciences – Inserm / SRMS.